— Chevaux de trait moyen. Les étalons ne pèsent que 700 à 900 kg, au lieu de 800 à 1 000 kg pour les précédents. Il s’agit essentiellement des races bretonne et ardennaise.
— Chevaux de trait léger. Ce sont les plus répandus à l’heure actuelle dans les pays qui utilisent encore la traction chevaline. Représentés en France par le trait comtois, on les trouve ainsi dans toute l’Europe, et en particulier dans
toutes les régions montagneuses.
Poneys.
Longtemps méconnu, le Poney re-
trouve un grand regain d’intérêt avec le développement des sports équestres.
Sa taille varie de 0,80 m (Shetland) à 1,47 m. Tous les Poneys présentent un ensemble de qualités : résistance, sobriété, robustesse, patience et douceur, qu’ils ont héritées de leur origine ; en effet, toutes les races de Poneys sont originaires soit des pays chauds, soit, plus fréquemment, des régions froides, rocheuses ou sableuses, où la végétation est rare mais où l’air de la mer et les herbes marines ont, au fil des âges, compensé la diminution de la taille par une endurance à toute épreuve, la sélection naturelle éliminant constamment les sujets de plus faible constitution.
Extérieur du Cheval
La nomenclature des différentes ré-
gions du corps du Cheval est identique à celle qui a été donnée pour le Bovin.
y Aplombs. Des aplombs, c’est-à-
dire des positions et des directions des membres sous le corps de l’animal, dépendent la parfaite utilisation de l’énergie musculaire et une fatigue minimale du sujet au repos ou dans les divers mouvements.
Les aplombs sont corrects lorsque (v. dessin) :
— de profil, le membre étant vertical dans sa plus grande partie, la ligne verticale passant par le coude, le genou et le boulet à l’avant, par le jarret et le boulet à l’arrière est tangente aux talons ;
— les verticales partant de la pointe de l’épaule ou du grasset tombent légèrement en avant du sabot.
À l’inverse, le dessin suivant illustre les défauts des aplombs chez le Cheval.
y Allures. On décrit les allures par la succession du mouvement des
membres venant se poser. Le membre en l’air est dit « au soutien » alors qu’il est dit « à l’appui » s’il touche le sol.
Une allure est « marchée » lorsqu’il y a toujours un membre à l’appui pendant la foulée, alors qu’elle est « sautée » lorsqu’il existe dans la foulée un temps de suspension pendant lequel tous les membres sont au soutien.
Le pas est une allure marchée à
quatre temps ; les posers successifs des membres se font en diagonale et les quatre membres viennent à l’appui les uns après les autres : AG, PD, AD, PG, AG, PD... Lorsque les deux membres situés d’un même côté se déplacent simultanément, ce qui peut s’acqué-
rir par dressage, le Cheval marche l’amble.
Le trot est une allure diagonale sautée à deux temps : AD-PG, suspension, AG-PD, suspension, AD-PG, suspension... Au trot normal, un cheval fait 12 km à l’heure, mais peut atteindre 50 km/h en course.
L’aubin est intermédiaire entre
le trot et le galop. Le cheval galope de l’avant et trotte de l’arrière, ou inversement.
Le galop, allure sautée à trois temps plus un temps de suspension, est asymétrique. Le cheval galope à gauche lorsque les posers du latéral gauche se font en avant de ceux du latéral droit (dans l’ordre, PD, AD-PG, AG, suspension, PD...) et inversement. Un galop normal de promenade correspond à une vitesse de 300 m/mn. Par contre, le galop de course frise les 1 000 m/mn.
Robes.
— Robes d’une seule couleur, extrémi-tés (tête, crins, membres) semblables à downloadModeText.vue.download 18 sur 567
La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 8
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la robe. On distingue le blanc, le café au lait, le noir et l’alezan (de jaune à roux).
— Robes d’une seule couleur, extré-
mités noires. On distingue le bai (poils rouges), l’isabelle (poils café au lait) et
le souris (poils gris).
— Robes de deux couleurs, extrémi-tés semblables à la robe. On distingue le gris (poils noirs et blancs), l’aubère (poils blancs et roux) et le louvet (poils noirs et roux).
— Robes de trois couleurs, extrémi-tés noires. C’est le rouan (poils rouges, blancs et noirs).
— Robes conjuguées. Il s’agit du mé-
lange, par plaques, de blanc et de couleurs diverses. Ce sont les robes pie.
y Appréciation de l’âge. Lorsqu’on ne connaît pas la date de naissance d’un Cheval, on peut avoir une estimation de son âge soit par l’examen de sa dentition, soit, s’il s’agit d’un jeune animal, par la prise en considé-
ration de son développement.
En ce qui concerne la dentition, on se fonde, pendant la première partie de la vie de l’animal, sur le remplacement des dents de lait par les dents d’adulte, puis ensuite sur le degré d’usure de celles-ci.
Le Cheval possède 6 incisives à
chaque mâchoire, qui prennent, du centre vers les côtés, le nom de pinces, mitoyennes et coins. Ces dents ont une pousse continue, mais elles sont parallèlement soumises à une usure, ce qui fait qu’elles conservent une hauteur à peu près constante ou légèrement croissante.
On dit que :
— la dent est rasée, quand la table d’usure atteint le bouchon de cément qui remplit le cornet dentaire ;
— la dent est nivelée, lorsque les traces d’émail du cornet supérieur disparaissent.
Dans ces conditions, l’âge se détermine à l’aide de la grille.
Élevage du Cheval
y Reproduction. Les jeunes sont aptes à reproduire à partir de 15-20 mois, mais il est indispensable d’attendre
que les animaux aient atteint leur troisième année pour les livrer à la reproduction.
La jument est soumise à un rythme saisonnier : les cycles apparaissent de février à juillet, avec un maximum en juin. Les chaleurs, qui durent de 4 à 6 jours, se manifestent généralement 3 à 4 fois durant cette saison, à intervalles de 21 jours. Chez les pouli-nières, les chaleurs reviennent environ 9 jours après la mise bas (chaleurs de lait). Il est conseillé de faire les saillies vers le début de la seconde moitié de la période des chaleurs.
La durée de gestation est d’environ 11 mois (330 à 334 jours chez les races lourdes, 337 à 339 jours chez les races de sang). Durant cette période, et en particulier dans sa seconde moitié, il est nécessaire de prendre soin des juments afin d’éviter tout avortement accidentel.
y Élevage des jeunes. Le jeune poulain est allaité naturellement et il suit sa mère au pré dès que possible.
Il faut, durant cette période, veiller particulièrement à l’alimentation de la jument en se souvenant que la production laitière de cette dernière est importante : 20 à 30 litres par jour.
À 3 ou 4 semaines, le poulain peut commencer à consommer des aliments concentrés en plus de l’herbe ou d’un peu de foin, ce qui l’habitue à cette consommation et facilite d’autant le sevrage. Celui-ci a lieu en général vers 4 à 6 mois, selon l’état de développement du jeune animal. La mère peut recommencer à travailler 3 semaines après la mise bas.
De 6 mois à 2 ans, on demande uniquement au poulain d’effectuer une croissance rapide. En hiver, ce dernier couche à l’écurie, mais il doit être, dans la journée, le plus longtemps possible à l’extérieur. Dès la pousse de l’herbe, le poulain est lâché dans les herbages.
Mâles et femelles doivent être séparés obligatoirement à 18 mois. Cette vie oisive dure ainsi jusqu’à 2 ans.
En effet, le poulain de pur-sang, appelé foal durant l’année de sa naissance, puis yearling à partir d’un an,
commence à être débourré à l’automne de l’année qui suit sa naissance en vue de la préparation de sa carrière sur les hippodromes. Quant aux animaux de trait, leur dressage commence à la même époque, d’abord par des exercices faciles, puis des travaux légers en compagnie de chevaux dressés. Enfin, progressivement, on leur donne l’habitude d’un travail normal.