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Alimentation

Le Cheval appartient, comme les Ruminants, à la catégorie des herbivores.

Il est capable de digérer la cellulose grâce aux transformations qui, analogues à celles de la panse des ruminants, se produisent dans son caecum et son gros intestin.

Le Cheval de trait est en particulier capable de couvrir la majeure partie de ses besoins avec des aliments grossiers. Ainsi, dans les périodes de repos, les animaux pâturent ou reçoivent à l’écurie du foin, de la paille, des betteraves... Dans les périodes de travail, on incorpore à la ration des aliments concentrés en quantité croissant avec l’intensité des efforts demandés. Les rations doivent être distribuées au moins une heure et demie avant le début du travail.

Par contre, la ration des Chevaux de selle comporte une plus grande quantité de concentrés. Ainsi, un Cheval de club hippique, travaillant 2 heures par jour, reçoit en moyenne la ration suivante :

foin 4 à 5 kg

avoine 5 kg

paille 6 kg

condiment minéral vitaminé 100 g

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Quant à la ration des Chevaux de

course, elle est très spéciale et très riche (jusqu’à 12 kg d’avoine).

Ânes et mulets

Si le Cheval est le plus important des Équidés domestiques, l’Âne est aussi un animal très populaire et il joue dans certaines régions un rôle encore important.

Animal très répandu dans le Sud mé-

diterranéen et en Asie, il se caractérise par sa frugalité, qui lui permet de vivre et de rendre d’énormes services en tant qu’animal de bât. L’ardeur sexuelle du baudet est relativement limitée, tandis que la gestation de l’ânesse dure 12 mois.

Le mulet, résultat de l’hybridation du baudet avec la jument, et en consé-

quence normalement infécond, associe les qualités des deux espèces : grand et fort comme le Cheval, sobre comme l’Âne, il présente aussi une longévité supérieure à celle de ses ascendants et fait preuve d’une adresse et d’une sû-

reté remarquables en terrains caillou-teux et difficiles.

Les mulets du Poitou ont ainsi acquis une réputation mondiale, les juments utilisées appartenant à une race dite

« mulassière » d’origine mal définie.

Le bardot, résultat de l’hybridation inverse (étalon et ânesse), est beaucoup moins intéressant et n’est pour ainsi dire pas produit.

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équilibration

Ensemble de fonctions physiologiques dont le rôle est d’assurer la position du corps par rapport à la surface terrestre ou à la verticale.

L’étude de l’équilibre comprend,

en pratique, celle de la station debout (fonction statique) et celle de la fonction d’équilibration proprement dite (qui vise à ramener le centre de gravité du sujet à l’intérieur de son polygone de sustentation au cours de ses divers mouvements).

Les statocystes

Chez les animaux inférieurs, par

exemple les Crustacés, existent, en plusieurs points du corps, des récepteurs sensibles aux forces de pesanteur.

Ce sont des statocystes, constitués en général par une cavité sphérique re-vêtue intérieurement de cellules sensibles, des neurones, qui possèdent à leur extrémité des cils. Grâce à un orifice, l’eau de mer et des grains de sable peuvent pénétrer à l’intérieur.

Sous l’effet de la pesanteur, les grains de sable appuient plus ou moins sur les cils et déterminent l’excitation des filets nerveux voisins, qui transmettent des influx vers les centres. Selon la position du corps, les cellules sont plus ou moins tiraillées par les grains de sable. Ce mécanisme permet à l’animal d’être informé de sa position, par rapport au champ de pesanteur, dans un milieu aquatique dont la densité diffère très peu de la sienne propre. Chez les Insectes, il n’existe pas de véritables statocystes, mais des cils répartis sur le corps, qui peuvent transmettre des informations sur la position. Chez les Vertébrés, et en particulier les Mammifères, les récepteurs de l’équilibration sont situés dans le labyrinthe, ou oreille interne (v. oreille).

Ces récepteurs sont sensibles non seulement à l’accélération de la pesanteur, mais aussi à toute autre accélé-

ration résultant, par exemple, d’un mouvement.

La sensation d’équilibre ne dépend pas, en fait, uniquement des récepteurs labyrinthiques. Les excitations des récepteurs tactiles et des récepteurs musculaires et articulaires (pro-priocepteurs) apportent également des informations sur la position du corps.

Un léger attouchement de la pulpe de la patte postérieure d’un Chien tenue en l’air par une sangle abdominale entraîne l’extension de cette patte, qui paraît suivre comme un aimant le doigt de l’opérateur (réaction dite

« magnétique »).

La vision permet aussi certaines

réactions d’adaptation. Néanmoins, les récepteurs labyrinthiques, les plus spé-

cifiques, sont essentiels pour le maintien de l’équilibre.

Les récepteurs

labyrinthiques

Chez l’Homme, le labyrinthe présente la structure la plus évoluée. Il est constitué par un ensemble de cavités membraneuses (le labyrinthe membra-neux) reliées entre elles par des canaux à l’intérieur de l’os temporal. Parmi ces cavités, on distingue l’utricule (auquel sont annexés les canaux semi-circulaires), le saccule, la cochlée et le sac endolymphatique. L’utricule et le saccule sont situés dans une cavité osseuse appelée vestibule (d’où leur nom d’organes vestibulaires). La cochlée ne joue pas de rôle dans l’équilibration, mais contient les récepteurs de l’audition. À l’intérieur des cavités membraneuses se trouve un liquide, l’endolymphe. Dans le faible espace qui sépare la paroi membraneuse de la downloadModeText.vue.download 20 sur 567

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paroi osseuse se trouve un autre liquide, la périlymphe. Le sac endolymphatique assure seulement la résorption de l’endolymphe. L’utricule et le saccule contiennent des organes récepteurs (macules) constitués d’une partie protubérante située sur la paroi interne de la cavité membraneuse. Il existe deux

macules dans le saccule et une seule dans l’utricule. Elles sont constituées de cellules sensorielles, un peu diffé-

rentes des neurones, comportant à leur sommet des cils. À leur base, des fibres nerveuses, provenant du nerf vestibulaire, viennent établir des connexions.

Les cils des cellules ciliées sont recouverts d’une formation gélatineuse, la membrane otolithique, contenant des concrétions calcaires relativement pesantes, les otolithes. Par leur poids, ces concrétions tiraillent sur les cils et déterminent l’excitation des cellules.

Selon la position de la tête par rapport à la verticale, cette excitation est plus ou moins immense. Les macules sont donc avant tout des récepteurs de position. Il semble qu’une des macules du saccule soit également sensible aux vibrations de basse fréquence.

Les trois canaux semi-circulaires sont des sortes de tubes formant des demi-circonférences qui s’abouchent par leurs extrémités dans l’utricule.