néraliser la construction des appareils électriques fonctionnant sous une tension de 12 V. D’autre part, le constructeur a dû prévoir, outre le fonctionnement de tous les accessoires livrés avec le modèle, la possibilité, pour le propriétaire, d’en adjoindre quelques autres, d’utilité moins évidente.
De gros progrès ont été accomplis ces dernières années, qui ont rendu les
équipements électriques plus sûrs, plus durables et d’un emploi plus aisé. Sur le contact de l’allumage, on branche les essuie-glaces, les appareils de climatisation et les clignotants, ce qui, au repos, permet de les arrêter automatiquement lorsqu’on coupe le circuit de la bobine d’allumage. Les connexions sont souvent assurées par des cosses, mais la sécurité aux contacts est considérablement améliorée par l’utilisation de fiches. La liaison des différents circuits entre eux est assurée soit par des boîtes à bornes, soit par des fusibles, pratiques qui présentent moins d’avantages que la solution américaine des disjoncteurs à réenclenchement.
Le retour du courant s’effectue par la masse métallique du véhicule. Les appareils sont montés en parallèle entre un fil d’aller et un fil de retour à la masse ou encore connectés directement sur elle, ce qui permet de raccourcir les fils de retour et même de ne prévoir que des tronçons les amenant à la masse métallique.
La puissance totale des générateurs électriques varie dans le même sens que la durée d’utilisation des consommateurs. Ceux-ci ont été divisés en trois groupes, dont les deux premiers doivent être obligatoirement équilibrés par la capacité de la batterie et par la puissance de la machine appelée à la recharger.
y Les accumulateurs au plomb sont moins onéreux. Une telle batterie est composée d’un certain nombre d’élé-
ments, écartés par des séparateurs et contenus dans un bac isolant rempli d’un liquide électrolyte. Les plaques sont formées d’un grillage de plomb dont les alvéoles sont remplis d’une matière spongieuse qui, après traitement électrochimique, constitue la matière active à base de peroxyde de plomb pour les plaques positives et de plomb spongieux pour les plaques né-
gatives. L’électrolyte est un mélange d’eau distillée et d’acide sulfurique à 66 °B. À la décharge, les plaques positives font fonction d’anode et les downloadModeText.vue.download 25 sur 567
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plaques négatives de cathode pour opérer la décomposition de l’électrolyte, selon la réaction
PbO2 + Pb + 2 SO4H2 2 SO4Pb + 2
H2O.
Cette réaction est réversible, ce qui permet à la batterie d’être rechargée lorsqu’elle est traversée par un courant électrique. Le matériau constituant le séparateur est choisi de telle manière qu’il soit poreux au passage des ions se dirigeant du positif au négatif et imperméable aux particules de bioxyde de plomb détachées des plaques positives.
On a tendance à utiliser une technique nouvelle, qui consiste à allier, sous pression à haute température, des particules poreuses, comme la ponce et la silice, à la matière plastique.
Malgré les perfectionnements appor-tés à l’accumulateur au plomb, celui-ci ne pourrait lutter avec les autres types d’accumulateurs. Mais ceux-ci ont encore un prix de revient trop élevé pour pouvoir être utilisés en technique automobile. L’accumulateur alcalin comporte un bac en acier qui contient les plaques positives, garnies à l’hydrate de nickel, et les plaques négatives, dont la matière active est à base de fer et de cadmium ; l’électrolyte est une solution de potasse caustique dans de l’eau distillée. L’intensité instantanée du courant que l’on peut recueillir aux bornes de l’appareil est égale à vingt fois sa capacité (cinq fois pour l’accumulateur au plomb). L’accumulateur argent-zinc, à plaques positives impré-
gnées d’argent pulvérulent et à plaques négatives en grilles de laiton à couche de zinc, est très léger, et sa puissance massique est quatre fois celle de l’accumulateur au plomb.
y La dynamo transforme l’énergie
mécanique fournie par le moteur en énergie électrique sous forme de courant continu utilisé pour maintenir la charge de la batterie. Dans une carcasse sont fixés les électro-aimants, qui constituent les masses polaires inductrices. Entraîné par le moteur, un induit tourne dans le champ ma-
gnétique des inducteurs, et le courant continu produit est recueilli par des balais frottant sur le collecteur.
La régulation est assurée à la fois pour la tension et pour l’intensité.
Un conjoncteur-disjoncteur évite la décharge de la batterie à la masse lorsque la dynamo ne fournit pas de courant.
y L’alternateur, plus léger, moins encombrant et débitant du courant pour des ralentis du moteur où la dynamo n’en produit pas encore, tend à s’imposer de plus en plus. À l’intérieur de la carcasse, on bobine les inducteurs autour des masses polaires, qui, disposées en fourche, présentent alternativement des polarités contraires. La partie tournante centrale, en lamelles ferreuses, porte à sa périphérie des dents en opposition avec celles des masses polaires. Le courant alternatif est redressé par des appareils à tran-sistors au silicium ou au germanium.
J. B.
F Accumulateur électrique / Alternateur / Géné-
rateur de courant.
H. Petit, Traité d’automobile et notes techniques (Dunod, 1919). / A. André, la Mécanique automobile moderne (Rangal, Thuillies, 1947).
/ R. Guerber, la Pratique de l’automobile (Technique et vulgarisation, 1957 ; nouv. éd., 1960) ; l’Automobile, t. III : Équipement électrique (Technique et vulgarisation, 1960). / F. Navez, Physicien-praticien de l’auto (Desforges, 1958).
/ J. Thonon, Contrôle et réglage des véhicules automobiles (Dunod, 1960 ; 3e éd., 1968). /
Y. Dhermy, Cours de technologie automobile (Dunod, 1961 ; 3e éd., 1966).
équipement
ménager
Ensemble des appareils domestiques actionnés par des sources d’énergie diverses (mécanique, gaz, électricité, mazout, charbon, bois) et destinés à faciliter, voire à supprimer les tâches de la ménagère tant sur le plan culinaire que sur celui de l’entretien de la maison.
L’histoire
À l’époque où il suffit de presser sur
un bouton pour que la lessive mise en machine à laver s’effectue du lavage à l’essorage et pour que le poulet mis au four se dore en l’absence de la ménagère, il semble que le temps où les lavandières battaient leur linge au battoir et où, dès le matin, il fallait s’affairer pour allumer les fourneaux soit très reculé. Ces images appartiennent, cependant, au début du XXe s. et elles n’illustrent que faiblement l’importance du travail matériel qui incombait alors aux femmes. La notion de difficulté surmontée grâce à l’outil ménager éveilla même, à certains moments, un sentiment de vénération à l’égard de ce dernier, source de réussite et, de ce fait, objet de soins particuliers : d’après A. Maurizio, au Moyen Âge, en Pologne on mettait le plat à levain à la place d’honneur, « sur le banc, au-dessous des images saintes ». La participation de l’ustensile ménager à une vie rituelle subsiste encore de nos jours dans la cuisine juive où l’on dis-downloadModeText.vue.download 26 sur 567
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tingue les récipients de cuisson destinés au « maigre » de ceux qui servent au « gras ».
L’équipement « robotisé » de nos
cuisines modernes représente une