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taque : table de travail d’une cuisinière à charbon.

thermostat : dispositif régulateur permettant d’obtenir une température constante en agissant en permanence sur la source de chaleur.

« La maison devient

machine » (Jean

Fourastié)

L’idée même de maison était liée, pour des générations, à l’activité laborieuse de la ménagère, alors que celle de machine était indissociable de l’usine. Or, c’est bien une sorte de symbiose qui s’est opérée entre ces deux mondes avec l’application des sciences expérimentales au domaine downloadModeText.vue.download 28 sur 567

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 8

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ménager. L’aspirateur, le réfrigérateur, la machine à laver, le mini-pressing illustrent cette intégration du monde industriel au monde familial. Qui n’a

devant les yeux cette image, si souvent utilisée par la publicité, d’une jeune femme alanguie dans un fauteuil pendant qu’autour d’elle des machines rutilantes effectuent le travail qui lui aurait, autrefois, incombé ?

Cette image symbolise d’ailleurs

assez bien le souci de confort qui pré-

side à la conception de l’équipement ménager contemporain. Ne pas se baisser, ne pas se fatiguer, ne pas se salir sont devenus des maîtres mots dans ce domaine : le four à hauteur des yeux dont on surveille le fonctionnement à travers un hublot, l’aspirateur à tube télescopique qui va chercher la poussière sous les meubles pour l’emmagasiner dans un sac en papier qu’il suffit, ensuite, de jeter, la machine à laver qui engloutit le linge sale pour le restituer prêt à être repassé sont autant d’exemples qui répondent à ces impé-

ratifs, fruits d’une mentalité et d’un style de vie nouveaux. L’instauration des robots ménagers, qui fut rapide aux États-Unis voilà quelques années, s’est effectuée plus lentement chez nous. L’élévation du niveau de vie et le développement du travail féminin ont largement contribué à l’achat des biens d’équipement. Il a fallu que la femme soit déracinée, par le travail à l’exté-

rieur, de son univers de casseroles et de balais pour que soit vaincu chez elle un certain conservatisme qui lui faisait regarder les tâches ménagères comme un devoir issu de sa condition.

Amorçé vers les années 50, l’équipement en réfrigérateurs est arrivé aujourd’hui à un certain point de saturation en France ; le congélateur, de lancement récent, a suscité un inté-

rêt nouveau sur le marché du froid ; de même, le lave-vaisselle, soutenu par une campagne de promotion qui a débuté au Salon des arts ménagers en 1969, doit-il prendre la relève de la machine à laver dans les achats de biens d’équipement. Ainsi, l’industrie est-elle sans cesse à la recherche de perfectionnements techniques pour inciter le consommateur à de nouveaux achats. L’automaticité n’est déjà plus une fin en soi, mais bien plutôt la notion de productivité : un même appareil doit rendre le maximum de services avec le minimum d’inconvénients. Le réfrigérateur classique s’adjoint main-

tenant un congélateur, et son agencement intérieur, très rationnel, en fait un élément de rangement d’une très grande souplesse. La machine à laver ne refuse plus aucun textile, y compris les synthétiques. La cuisinière électrique ou à gaz permet des puissances de chauffe extrêmement nuancées : certains modèles ont jusqu’à huit allures de réglage. Les fours permettent de dissocier les éléments de voûte et les éléments de sole ; de même, certains programmateurs de four avec inver-seur peuvent commander également la table de cuisson. Le petit appareillage électro-culinaire rend aussi une multiplicité de services : selon les éléments qu’on lui adapte, un même bloc-moteur peut fouetter des oeufs, malaxer des ingrédients, hacher de la viande ou encore presser des fruits.

Toute une série de vérifications

appuyées sur des règles techniques précises sont entreprises sur les appareils ménagers dans les laboratoires du Gaz de France et dans le Laboratoire central des industries électriques afin de garantir au maximum la sécurité de l’utilisatrice et l’aptitude à l’emploi de l’appareil : un brûleur doit pouvoir rester allumé si un liquide bouillant vient à déborder. Ce souci de sécurité est à l’origine du blocage des robinets de commande en position d’arrêt et de la minuterie coupe-gaz. Enfin, il ne faut pas oublier les progrès réalisés dans l’isolation électrique.

Cette complexité accrue de l’appareillage ménager n’est pas incom-

patible avec la facilité d’utilisation : simplification dans la commande des appareils par le jeu de quelques boutons, simplification dans l’entretien grâce à la qualité nouvelle des maté-

riaux (la fonte et la tôle sont émaillées, le bois est plastifié et enfin, ici comme ailleurs, règne le plastique) ; d’autre part, les tables de cuisson sont devenues lisses et étanches, de façon à pouvoir être nettoyées d’un seul coup d’épongé, et brûleurs et fours se dé-

montent dans le même but. 1972 a vu l’apparition, en France, des tables de cuisson en céramique vitrifiée avec les résistances incorporées et qui offrent une surface totalement plane. Les matériaux nouveaux ont permis aussi

l’allégement du poids des appareils : il suffit, pour s’en convaincre, de comparer le poids d’un aspirateur en acier d’il y a vingt ans et celui d’un aspirateur actuel en plastique. Cette légèreté a conduit à la fabrication d’appareils portatifs tels que machines à laver ou encore rôtissoires.

L’équipement ménager fait, désor-

mais, partie de notre décor quotidien, et, à ce titre, sa fonction utilitaire se double d’une fonction esthétique.

Chaque année, le Salon des arts ménagers, à Paris, présente dans sa section

« Formes utiles » des objets qui sont l’oeuvre de designers. On assiste véritablement à l’éclosion d’un style dans ce domaine : le réfrigérateur à angles vifs a remplacé celui à ligne galbée des années 50 ; la carrosserie classique blanche s’est habillée de couleurs vives, puis a cherché à imiter le bois.

En 1971, l’acier satiné a la vedette.

La cuisine à éléments et l’exiguïté des appartements modernes ont suscité l’apparition d’appareils à encastrer de format souvent très réduit, telles cette machine à laver de 62 cm de large sur 47 de profondeur ou cette rôtissoire murale extra-plate qui se replie.

Automatisé, « gadgétisé », enno-

bli par le design, l’objet domestique tend de plus en plus à se substituer à la ménagère et à jouer le rôle de l’« animal domestique parfait » (Jean Baudrillard).

S. L.

J. et F. Fourastié, Histoire du confort (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1950, 3e éd., 1973). / J. Fourastié, Machinisme et bien-être (Éd. de Minuit, 1962). / Installer et décorer sa maison (Larousse, 1965).

On peut aussi consulter le Bulletin du Centre d’étude et de documentation pour l’équipement du foyer (C. E. D. E. F.).

Équisétales

Ordre de plantes cryptogames vasculaires très développé à l’ère primaire et actuellement réduit au seul genre Equisetum (prêle).

L’ordre des Équisétales représente seul aujourd’hui la classe des Équisé-

tinées, qui forme, avec celles des Lycopodinées, des Psilophytinées et des Filicinées, l’embranchement des Ptéridophytes, ou Cryptogames vasculaires.

Les Equisetum sont de petites plantes rhizomateuses (35 espèces, dont une dizaine en France), à tiges verticales creuses composées d’articles dont les cannelures alternent à chaque noeud.

Dans certaines espèces, les tiges vertes sont terminées par des épis sporifères.

Dans d’autres, au contraire, les organes aériens se présentent sous deux types : ils sont soit stériles, souvent rameux et complètement verts (parenchyme palissadique), soit fertiles, non rameux, brun-roux ou beiges, terminés par le cône sporifère et apparaissant bien avant les organes verts.