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Il faut donc réduire l’avance, et l’on arrive à des épaisseurs inférieures au copeau minimal, ce qui rend le fraisage impossible.

Une autre méthode consiste à utiliser des fraises à denture en hélice. L’outil est plus cher, mais la coupe est continue. Son emploi présente néanmoins des inconvénients. D’abord, ces fraises donnent naissance sur la broche de la machine à une réaction axiale que l’on annule en associant deux fraises dont les dentures sont opposées. D’autre part, il se produit un frottement supplémentaire du copeau sur la face d’attaque, qui accélère l’usure des dents de l’outil. Il existe une très grande variété de fraises, chacune conçue pour un cas particulier d’usinage. Aussi le prix des fraises nécessaires pour exécuter sur une machine la plupart des opérations classiques d’usinage représente-t-il une fraction importante du coût de cette machine.

Machines à fraiser ou fraiseuses

Dans la conception et la réalisation des machines à fraiser, le plus couramment appelées fraiseuses, dont le prix d’achat est relativement plus élevé que celui des autres machines-outils, on s’est efforcé de construire des ensembles aux possibilités très variées, ayant une durée de vie plus longue, une plus grande capacité de production par réduction des temps morts, une simplification des modalités d’utilisation et une amélioration de la qualité du travail quant à la précision obtenue et à l’état de surface des pièces fraisées par suppression de toute vibration. Les fraiseuses sont classées soit en fonction de la conception d’ensemble de la structure, soit en fonction de la position de l’axe de la broche.

Classement en fonction de la

conception d’ensemble de la

structure

y Fraiseuse à console mobile. Elle est encore actuellement la plus ré-

pandue parmi les petites machines ; la table de travail est à mouvements croisés et se déplace horizontalement sur la face supérieure d’une console qui est fixée à la face avant du montant (du bâti) par des glissières verticales. La broche peut alors être montée dans une tête d’usinage fixe, car les trois mouvements (longitudinal, transversal et vertical) peuvent être obtenus par déplacement de la pièce.

Il existe également des fraiseuses à console mobile dont la tête d’usinage, qui est montée sur un coulisseau

appelé bélier, peut se déplacer automatiquement dans le sens transversal.

Dans ce cas, la table ne se déplace que longitudinalement ; sa construction en est simplifiée et l’ensemble d’autant plus rigide.

y Fraiseuse à banc fixe. Elle est essentiellement constituée par un banc comportant des glissières longitudinales, sur lesquelles est placée la table, et un bâti (ou montant) comportant des glissières verticales. Le mouvement vertical est obtenu par dépla-

cement d’un ensemble, soit porte-tête, soit console-bélier-tête de fraisage, ces ensembles étant fixés latéralement au bâti. Les mouvements transversal et longitudinal sont obtenus, dans le premier cas, par la table par l’intermédiaire d’un chariot à mouvements croisés se déplaçant sur le banc ; dans le second cas, le mouvement longitudinal est réalisé par déplacement du chariot sur le banc exclusivement longitudinal, et le mouvement transver-downloadModeText.vue.download 560 sur 567

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 8

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sal se fait par déplacement du bélier porte-tête sur les glissières horizontales de la console. De conception assez récente, la fraiseuse à banc fixe répond aux besoins du travail en grande série, spécialement pour usiner des pièces lourdes. Un tel travail, qui oblige à de grandes vitesses de coupe et à des passes importantes, réclame de la machine une rigidité à toute épreuve. Or, dans les fraiseuses classiques, cette rigidité est partiellement compromise par la console en porte à faux et les glissières transversales du support de table, et c’est pour pallier ces inconvénients que l’on réalise des machines à banc fixe.

Classement en fonction de la

position de l’axe de la broche

y Fraiseuse horizontale à console mobile. Elle est essentiellement

constituée par un bâti, une console de hauteur variable, qui supporte une table à mouvements croisés, une broche, avec son mécanisme d’entraînement à vitesse variable, et une fraise fixée dans le nez de broche.

Le bâti, en fonte stabilisée, est fortement nervure à l’intérieur pour être quasi indéformable. Il comporte en général deux boîtes de vitesses, l’une pour la rotation de la broche, l’autre pour les mouvements d’avance des

différents chariots. Son socle est amé-

nagé en double réservoir : d’une part pour le liquide d’arrosage de la fraise,

en général un mélange d’eau et d’huile soluble ; d’autre part pour le lubrifiant nécessaire au graissage des organes mobiles de la machine.

La console glisse verticalement sur la face avant du bâti et est soutenue par un support de console, à l’intérieur duquel se trouve la vis permettant les déplacements verticaux. Pour éviter les vibrations, elle est immobilisée en période de fraisage par un double serrage : d’une part sur le support de console ; d’autre part contre la glissière verticale du bâti. Cette console porte un chariot, qui se déplace transversalement et qui supporte à son tour la table, quelquefois par l’intermédiaire d’une semelle orientable.

La table, sur laquelle est fixée la pièce à usiner, se déplace longitudinalement. Elle est lourde et rigide pour ne pas se déformer sous les plus grands efforts. À sa partie inférieure, des glissières lui servent de guidage sur le chariot transversal. Sa partie supérieure, rainurée en T, permet la fixation des pièces à usiner et des accessoires né-

cessaires à l’usinage (diviseur, plateau circulaire, étaux, etc.). Les différents mouvements — vertical, transversal et longitudinal — de la table sont obtenus par vis et écrou, manuellement pour le positionnement rapide de la pièce par rapport à la fraise ou automatiquement pour obtenir les mouvements d’avance pendant les phases d’usinage. Le mouvement est généralement transmis par l’intermédiaire d’un arbre cannelé, avec cardans ou pignons coniques glissant sur ce dernier.

La broche, horizontale, supportée par des paliers spéciaux de grande précision, est entraînée par une boîte de vitesses et un embrayage-frein.

Comme dans le cas des tours, elle est creuse, et le nez est alésé au cône morse, ou I. S. O.

y Fraiseuse verticale. Elle est

conçue comme la fraiseuse horizontale, à l’exception de la broche, qui est disposée verticalement à la partie supérieure du bâti. En fait, la poupée porte-broche est généralement orientable à l’aide d’une large coulisse circulaire, de telle sorte que l’axe de

la broche puisse tourner dans un plan vertical afin de pouvoir être incliné de part et d’autre de la position verticale.

y Fraiseuse mixte. Elle comporte

une broche horizontale et une broche verticale.

y Fraiseuse universelle. Elle ressemble beaucoup à la fraiseuse verticale, dont elle dérive, mais elle comporte en plus soit une tête orientable en toute direction, appelée tête universelle, soit un chariot orientable et pivotant. Elle permet de fraiser facilement les faces obliques des pièces les plus compliquées.

y Fraiseuse à montant mobile guidé le long du banc. Elle a été conçue pour obtenir une très grande course longitudinale. Elle comporte un banc dont la partie supérieure forme table pour la fixation des pièces. Sur la face arrière, ce banc est muni de glissières longitudinales sur lesquelles coulisse le montant qui porte l’ensemble console-tête d’usinage. Les mouvements longitudinaux, verticaux et transversaux sont respectivement

obtenus par déplacement longitudinal du montant le long du banc, par déplacement vertical de la console (portant la tête d’usinage) le long du montant et par déplacement transversal de la tête d’usinage sur la console. L’outil de ces machines est donc animé à la fois du mouvement de coupe et du