Dennis TEDLOCK, trad. : Popol Vuh[2], Simon & Schuster, 1985. Traduction claire et fluide du livre sacré des Mayas, cet ouvrage présente une mythologie véritablement étrangère à notre mode de pensée. Il m’a été précieux pour sentir et m’aider à rendre la culture et la mentalité des peuples d’Amérique centrale à l’époque de l’arrivée des Espagnols. L’histoire d’Un et Sept-Hunahpu provient entièrement de ce texte ; je regrette seulement de n’avoir pas pu en inclure davantage dans le présent roman.
Tzvetan TODOROV : La Conquête de l’Amérique : la Question de l’autre (The Conquest of America, Seuil, 1982). C’est ce livre qui m’a donné envie d’écrire un roman sur Christophe Colomb. L’analyse que fait Todorov des cultures conflictuelles, de la façon de penser de chacun des deux camps qui a conduit à la conquête de l’Amérique par l’Europe – et surtout sa façon de présenter Colomb, Cortés et Moctezuma, tout cela sonne juste, en ce qui me concerne, et porte un éclairage nouveau sur des zones du passé américain qui m’étaient jusque-là restées mystérieuses. Il s’agit non seulement d’un essai profond sur les conflits des cultures, mais aussi d’un manuel sur la manière de réfléchir aux mentalités.
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On peut trouver une traduction française du Popol Vuh – de l’espagnol, par Valérie Faune (Albin Michel, 1991) ; – du quiche (texte de 1550) par Pierre des Ruisseaux (VLB. 1987).