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Lorsque je me décidai à me lever, je fis un passage plus long que d’habitude par la salle de bains. Avant d’en sortir, je me regardai dans le miroir, en étouffant un rire, les larmes aux yeux. Je descendis au rez-de-chaussée, légèrement tremblante. Declan était allongé par terre et jouait avec son circuit de voitures. Quand il me vit, il bondit sur ses pieds et me sauta dessus. Je lui fis un gros câlin, comme chaque matin.

— Diane, je dors chez Jack, ce soir !

Edward n’avait pas perdu de temps.

— Tu es content ?

— Oui !

Il repartit jouer, sans plus se préoccuper de moi. Je me servis une tasse de café au bar de la cuisine, et embrassai la pièce du regard. Declan jouait, détendu, serein, comme un petit garçon de son âge ; Postman Pat ronflait les pattes en l’air devant la cheminée allumée et, à travers la baie vitrée, je voyais Edward sur la terrasse, le regard tourné vers la mer, cigarette aux lèvres, pensif, en paix. Mon cœur se gonfla de bonheur, je revenais de loin, nous revenions tous de loin. Nous avions réussi à créer une famille heureuse de gens brisés, abîmés, et nous allions bien… Mon café à la main, je rejoignis celui pour qui mon cœur battait et avec qui je partageais désormais tout et bien plus encore. Nos regards s’accrochèrent, je lui envoyai un sourire à décrocher la lune.

— Ça va ? me demanda-t-il.

— Oui, très bien, même…

Comme chaque matin, il me lança son paquet de cigarettes. Je le fixai de longues secondes. Puis je l’ouvris, me shootai à l’odeur de tabac en fermant les yeux, avant de le lui renvoyer.

— Tu es malade ?

— Absolument pas…

— Tu n’as pas envie d’une clope ?

— Si, j’en crève d’envie.

— Qu’est-ce qui te prend ?

Sans cesser de sourire, je fis les deux pas qui me séparaient de lui pour me blottir dans ses bras.

— Je dois arrêter de fumer, Edward…

Remerciements

À Roxana et Florian qui m’ont mis le pied à l’étrier pour me plonger dans cette suite, vous avez titillé mon envie de l’écrire…

À Estelle, mon éditrice ; tes conseils, ton écoute, ta façon discrète et élégante de me glisser tes remarques resteront gravés dans mon écriture.

À Guillaume… en plus de tout le reste qui n’a pas sa place ici… tu as dû épouser ma rencontre avec l’Irlande, tu t’es sacrifié pour y avoir froid et boire de la Guinness et du whisky ! Je peux te le dire ici, même si dorénavant je laisse Diane vivre sa vie sans moi, nous y retournerons…

À vous, lectrices et lecteurs, je suis riche et honorée de vos mots, de vos encouragements, de vos sourires…

À La Belle Hortense, pour nous avoir laissé les clés et permis de faire cette magnifique séance photo. L’image de Diane aura été capturée dans le lieu qui m’a inspiré Les Gens…

À Diane, petit bout de bonne femme sortie de ma tête il y a plus de quatre ans… tu m’as poussée à écrire et tu m’as offert d’être auteur… Tu conserveras toujours une place à part…