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Dale, Blurd, Matthos et Maric (disparus durant la bataille de la Néra), Devan, écuyer de Stannis, les petits Stannis et Steffon, ses fils

Maison Tarly:

Lord Randyll Tarly, sire de Corcolline, vassal de Hautjardin, allié de lord Renly puis des Lannister

Samwell, dit Sam, son fils aîné, froussard et obèse, déshérité en faveur du cadet, Dickon, et expédié à la Garde de Nuit, où il est devenu l’adjoint de mestre Aemon (Targaryen), avant de suivre l’expédition de lord Mormont contre les sauvageons. « Passeur » au-delà du Mur de Bran Stark parti pour le nord avec ses compagnons Reed et Hodor en quête de la corneille à trois yeux

Maison Torth:

Essentiellement illustrée par Brienne, « la Pucelle de Torth », fille unique de lord Selwyn, l’Etoile du Soir. Amoureuse du roi Renly, au meurtre magique duquel elle a assisté, impuissante, ce qui ne l’en a pas moins fait accuser, soupçonner au mieux. Sauvée par lady Catelyn Stark qui lui a confié la tâche de ramener Jaime Lannister à Port-Réal, sous condition qu’il lui fasse restituer ses filles. La force des choses l’empêchant de tenir sa promesse, Jaime a confié à Brienne le soin de rechercher Sansa (Arya passe pour morte) et de la protéger coûte que coûte contre la vindicte de Cersei.

RÉSUMÉ

Sous l’influence conjuguée des rancunes et des ambitions politiques, désormais compliquée de mouvements populaires et mystiques, le royaume des Sept Couronnes ne cesse de s’enliser plus avant dans la guerre civile.

Allant de soi que l’hiver approche et que les Autres et les morts-vivants ne l’en menacent que plus sûrement.

Sur le Mur, qui s’en soucie seul, l’intervention armée de Stannis Baratheon contre les sauvageons place le nouveau lord Commandant de la Garde de Nuit, Jon Snow (bâtard présumé de lord Stark), dans une situation difficilement tenable, puisque ses apparentes concessions lui donnent l’air d’être l’allié de l’un des prétendants au Trône de Fer, alors qu’il fait tout son possible pour conserver son indépendance vis-à-vis de lui, allant jusqu’à lui dérober les victimes sacrificielles de sang royal qu’exige la magie de la femme rouge.

Plus ou moins maîtres du Nord, les insulaires fer-nés sont à leur tour divisés par l’élection d’un nouveau roi qui les lance dans une lutte sans merci contre les côtes de l’ouest, menaçant jusqu’à Villevieille, la Treille et le Bief, voisins des possessions Lannister.

A Port-Réal, la mort de lord Tywin ouvre la question de la régence exercée au nom du petit roi Tommen par la reine Cersei qui, non contente de s’aliéner son propre frère et amant Jaime, son oncle Kevan et ses principaux soutiens, les Tyrell de Hautjardin, persiste à vouloir régner personnellement par une terreur aveugle et des choix incohérents.

A Dorne, au sud, le tortueux prince Doran, quitte à se heurter à l’incompréhension belliqueuse de son entourage direct, mijote sa vengeance contre le trône dans le plus grand secret.

Que sont entre-temps devenus Tyrion Lannister, le nain parricide, et son complice involontaire, l’eunuque Varys ? Mystère total.

Malgré ses recherches acharnées, Brienne de Torth se révèle tout aussi incapable que les séides de la reine de retrouver Sansa Stark, épouse forcée de Tyrion, disparue depuis l’assassinat du roi Joffrey dont on l’accuse d’avoir été complice. Nul ne sait que celle-ci, grâce à la « protection » du diabolique Littlefinger qui la fait passer pour sa fille naturelle, a trouvé refuge chez sa tante aux Eyrié. Mais, suite à l’assassinat de cette dernière, le Val d’Arryn s’agite lui aussi…

Arya Stark ? Son éternelle errance l’a conduite à Braavos, où elle mène une existence misérable et des plus bizarres.

De ses frères Bran et Rickon, que l’on croit morts tous deux, séparés en fait par des destinées diverses, nulles nouvelles. Ni de la princesse Daenerys, ultime descendante des Targaryens, pas plus que de ses dragons. Sauf qu’ils alimentent les conversations de la populace dans les ports et suscitent même l’intérêt de tel mestre hétérodoxe de la Citadelle… qui fait elle-même l’objet d’étranges convoitises : car le crime rôde et frappe, là aussi. Mais dans quel but, et au profit de qui ?

PRÉLUDE

« Des dragons… », fit Mollander. Il ramassa par terre une pomme toute ridée puis se mit à la faire sauter d’une main dans l’autre.

« Lance donc la pomme », lui intima le Sphinx, Alleras, d’un ton pressant. Il extirpa de son carquois une flèche qu’il encocha sur la corde de son arc.

« Ça me botterait bien, moi, d’en voir un, de dragon. » Ses joues rebondies signalaient Roone comme le benjamin du groupe. Deux ans le séparaient encore de l’âge viril. « Même que ça me botterait vachement. »

Et moi, ce qui me botterait le plus, ce serait de dormir dans les bras de Rosie, songea Pat. Il en avait des fourmis incessantes dans les fesses sur son banc. Il se flattait de l’espoir que, d’ici au lendemain matin, la fille lui appartiendrait bel et bien. Je l’emmènerai à cent lieues de Villevieille, par-delà le détroit, dans quelqu’une des Cités libres. Celles-ci ne possédant pas de mestres, il s’y voyait déjà bien peinard, à l’abri de la moindre dénonciation.

De derrière des volets clos au premier étage lui parvenaient nettement les rires d’Emma, mêlés aux intonations plus graves du client qu’elle s’affairait à faire jouir. Doyenne des garces à toutes mains de La Chope à la plume d’oie, sa quarantaine bien tassée ne l’empêchait pas de rester somme toute avenante dans le genre plutôt rondouillard. Rosie, sa fille, venait, elle, tout juste, à quinze ans, de connaître la floraison. Son pucelage, avait décrété la mère, coûterait la bagatelle d’un dragon d’or. Pat avait eu beau mettre de côté neuf cerfs d’argent et une tripotée de liards de cuivre en étoiles et de sous, ses affaires n’en étaient pas plus avancées. Se débrouiller pour décrocher un dragon véritable aurait mieux amélioré ses chances qu’économiser pièce à pièce assez de billions pour le métamorphoser finalement en or.

« Tu es venu trop tard au monde pour les dragons, gamin », reprit Armen l’Acolyte à l’adresse du petit Roone. Par la vertu de la lanière de cuir qui lui ceignait le col et sur laquelle étaient enfilés des anneaux d’étain gris, d’étain blanc, de plomb et de cuivre, Armen avait, selon la manie de ses pairs, tendance à se figurer que les novices ne portaient en guise de cervelle entre les épaules qu’un crâne farci de rutabaga. « Le dernier d’entre eux s’est éteint pendant le règne du troisième roi Aegon.

— Le dernier de Westeros, objecta mordicus Mollander.

— Alors, tu la lances, oui, cette pomme ? » s’impatienta derechef Alleras. Un beau jouvenceau, c’était, leur Sphinx. Et la coqueluche de toutes les serveuses de la gargote. Rosie elle-même lui pelotait parfois le bras lorsqu’elle lui versait son pinard, ce qui contraignait Pat à grincer des dents tout en affectant de ne s’apercevoir de rien.

« Le dernier dragon de Westeros fut le dernier dragon, maintint Armen d’un ton sans réplique. C’est de notoriété publique.

— La pomme ! intima Alleras. A moins que tu prétendes la bouffer ?

— Voilà. » Traînassant son pied bot, Mollander aventura un sautillement suivi d’une brusque pirouette et balança la pomme d’un revers de main dans les brumes qui s’appesantissaient sur les flots de l’Hydromel. N’eût été son infirmité, il aurait été chevalier, à l’instar de son père. La vigueur de ses bras massifs et la puissance de sa carrure le lui auraient amplement permis, comme l’attesta l’essor fulgurant de la pomme au diable vauvert…