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MICHAEL

Comme un courriel ? Un courrier électronique, ce genre de chose ?

STEVE

Un courrier flash. Tu peux choisir entre flasher un message vocal ou un message de texte. Voilà comment tu passes un appel téléphonique.

MICHAEL se penche en avant et touche le glyphe du téléphone. Instantanément, un téléphone sur le bureau à côté de l’écran se met à sonner.

MICHAEL

Bon Dieu !

STEVE

Félicitations, tu viens de t’appeler. De la même façon, tu peux m’appeler, ou appeler n’importe qui sur le campus. Un dialogue en direct de personne à personne, ou, si tu touches ce glyphe, laisser un message texte.

MICHAEL prend le téléphone et l’inspecte. Il ne ressemble pas tout à fait aux téléphones qu’il a déjà vus. Celui-ci est sans fil, mais différent de la plupart des téléphones mobiles. Plutôt un mélange de téléphone et de bipper.

Steve touche à nouveau le glyphe téléphone et la sonnerie s’arrête.

STEVE

C’est ton comPad mobile. Maintenant, je vais te montrer comment laisser un courrier flash.

STEVE touche le glyphe courrier flash. Une fenêtre s’ouvre à l’écran.

STEVE

Laisse-toi un message.

STEVE pose le comPad et presse le glyphe parole. Il se tourne vers MICHAEL et lui fait signe de parler.

MICHAEL

(s’adressant au moniteur)

Salut, Mikey, ça va ? Content de te voir, l’autre nuit. Tu as envie d’aller voir le match des Yankees, la semaine prochaine ? À plus, bisous, Mikey.

STEVE appuie à nouveau sur le glyphe parole pour le désactiver. Ensuite, il presse le glyphe courrier flash et la fenêtre disparaît.

L’ordinateur émet un bip amical et vibrant, et une fenêtre clignote à l’écran. Courrier flash en attente… Michael touche le glyphe courrier flash et une fenêtre s’ouvre : on y lit COURRIER FLASH DE MICHAEL YOUNG EN ATTENTE POUR MICHAEL YOUNG. La propre voix de Michael sort à la perfection des haut-parleurs de chaque côté de l’écran.

HAUT-PARLEURS

Salut, Mikey, ça va ? Content de te voir, l’autre nuit. Tu as envie d’aller voir le match des Yankees, la semaine prochaine ? À plus, bisous, Mikey.

MICHAEL

(frappé d’admiration)

Hyper géant !

STEVE

(haussant les épaules)

Et voilà. La leçon est terminée.

Ils continuent à discuter au bénéfice de possibles appareils d’écoute dissimulés.

MICHAEL

(se levant et s’étirant)

Bon sang, Steve. Je ne sais pas comment te remercier.

STEVE

(se remettant lui aussi debout)

Oh, ne me remercie pas. Ça veut dire que tu n’as plus d’excuses pour ne pas te remettre au travail.

Ils se font face. STEVE regarde MICHAEL dans les yeux.

MICHAEL

(gêné)

Bon…

STEVE

(légèrement embarrassé lui aussi)

Bien. Bon, je crois que je ferais mieux de…

MICHAEL, se surprenant lui-même, attire en silence STEVE vers lui. Il lui met une main sur la joue.

STEVE fixe MICHAEL, incapable de réagir. Le contact de la main de MICHAEL contre sa joue lui fait l’effet d’une décharge électrique.

MICHAEL

(dans un murmure, à peine audible)

Je le pense, vraiment… Merci.

Il se penche en avant et embrasse STEVE sur les lèvres.

STEVE passe les bras autour du cou de MICHAEL et le serre étroitement.

MICHAEL met brusquement un terme au baiser et s’écarte. Il se rend à la porte, l’ouvre et lance, d’une voix claire.

MICHAEL,

Hé bien, bonne nuit, Steve.

STEVE

(déçu, blessé)

Ouais, bien sûr. Bonne nuit.

Aussitôt, MICHAEL claque la porte, avant que STEVE ait eu la possibilité de sortir. MICHAEL met un doigt sur ses lèvres.

STEVE comprend soudain. Il sourit d’un soulagement radieux, un amour et une joie purs dans les yeux.

Ils s’étreignent.

FONDU SUR SCÈNE 11 :

BÂTIMENT DE MECANIQUE QUANTIQUE – EXTÉRIEUR, FIN D’APRÈS-MIDI

STEVE se trouve de nouveau près du châtaignier, sa bicyclette appuyée contre l’arbre. Il lit. Il lève les yeux vers l’entrée du bâtiment. Rien. Il bâille et lève les yeux vers le ciel, satisfait et rêveur.

Il tend la main vers son sac en nylon et en sort un comPad, semblable à celui que nous avons vu dans la chambre de MICHAEL : une combinaison de téléphone et de bipper.

STEVE sourit tout seul en pressant les touches.

SCÈNE 12 :

LA CHAMBRE DE MICHAEL – INTÉRIEUR, MÊME HEURE

MICHAEL est au Pap, touchant les glyphes à l’écran avec beaucoup de rapidité et d’assurance, désormais.

Des panneaux apparaissent et réapparaissent sur l’écran, filant, se croisant et se mélangeant. Nous apercevons de grandes portions de texte sélectionnées et déplacées. Le nom Gloder apparaît fréquemment.

Soudain, sur l’écran, surgit un panneau, accompagné d’un BIP VIBRANT : Courrier Flash en attente…

Surpris, MICHAEL touche l’écran. Une fenêtre s’ouvre : Courrier flash de S Burns, 105 Dickinson Hall.

MICHAEL lit le texte.

MESSAGE

Tu es tellement cool… XXX

MICHAEL sourit tout seul et ferme la fenêtre. Il touche d’autres zones de l’écran.

SCÈNE 13 :

BÂTIMENT DE MECANIQUE QUANTIQUE – EXTÉRIEUR, MÊME HEURE

STEVE se remet subitement debout et regarde l’entrée du bâtiment de Physique quantique.

Nous voyons, de son POINT DE VUE, LEO, nous allons continuer à l’appeler ainsi, émerger du bâtiment, mallette à la main.

STEVE se rue sur son vélo, jette le livre dans le sac en nylon et charge le sac sur son épaule.

UN AUTRE ANGLE :

LEO marche vers le parking. En arrière-plan, nous voyons STEVE pédaler tranquillement en décrivant des cercles derrière lui.

LEO se dirige vers une voiture, une petite décapotable bleu marine, et laisse choir sa mallette sur le siège du passager.

SCÈNE 14 :

LEO quittant le parking en voiture et STEVE qui pédale furieusement à sa suite.

SCÈNE 15 :

STEVE, penché sur son guidon, concentré sur la voiture devant lui.

Soudain, nous entendons un BIIP-BIIP-BIIP sortir du sac en nylon qu’il porte en bandoulière.

SCÈNE 16 :

NASSAU STREET, PRINCETON – EXTÉRIEUR, MÊME HEURE

LEO est dans la file qui se dirige vers l’ouest, attendant à un feu rouge, en tapotant le volant. Deux voitures derrière lui, négligemment appuyé à un parcmètre, se trouve STEVE.