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Nous ne devons plus viser à conquérir, mais à.nous intégrer à la nature et au cosmos. Le maître mot est: harmonie. Interpénétration harmonieuse entre monde extérieur et monde intérieur, sans violence, sans prétention.

Le jour où l'homme et la société humaine n'auront plus aucun sentiment de supériorité ou d'infériorité face à un phénomène naturel, l'homme, sera en homéostasie avec son univers. Il connaîtra l'équilibre. Il ne vivra plus dans le futur et dans les objectifs à atteindre, mais dans le présent tout Lsimplement.

Education

L'éducation des fourmis se fait selon différentes étapes.

– Du premier au 10e jour, la plupart des jeunes s'occupent de la reine pondeuse. Elles la soignent, la lèchent, la caressent. En retour, celle-ci les badigeonne de sa salive nourrissante et désinfectante.

– Du 11e au 20e jour, les ouvrières obtiennent le droit de soigner les cocons.

– Du 21e au 30e jour, elles surveillent et nourrissent les larves cadettes.

– Du 31e au 40e jour, elles vaquent aux tâches domestiques et de voirie tout en continuant à soigner la reine mère et les nymphes.

– Le 40e jour est une date importante. Jugées suffisamment expérimentées, les ouvrières ont le droit de sortir de la cité.

– Du 40e au 50e jour, elles servent de gardiennes ou de trayeuses de pucerons.

– Du 50e au dernier jour de leur vie, elles peuvent accéder à l'occupation la plus passionnante pour une fourmi citadine: la chasse et l'exploration de contrées inconnues.

Nota: Dès le 11e jour, les sexuées ne sont plus astreintes au travail. Elles restent le plus souvent oisives, consignées dans leurs quartiers jusqu'au jour du vol nuptial.

Empathie

ONZIÈME COMMANDEMENT: Cette nuit, j'ai fait un rêve étrange. J'imaginais que Paris était introduit dans un pot transparent par une grande pelle. Une fois dans le pot, toute la ville était secouée, si bien que la pointe de la tour Eiffel venait percuter le mur de mes toilettes. On était renversé. Je roulais au plafond, des milliers de piétons s'écrasaient contre ma fenêtre close. Les meubles roulaient et je m'enfuyais de mon appartement.

Dehors, tout était sens dessus dessous, l'Arc de Triomphe était en morceaux, Notre-Dame de Paris à l'envers avec ses tours profondément enfoncées dans la terre. Des wagons de métro jaillissaient du sol éventré, crachant leur confit humain. Je courais parmi les décombres jusqu'à une gigantesque paroi de verre. Derrière la paroi de verre, un œil. Rien qu'un œil, grand comme le ciel entier, et qui m'observait. A un moment, l'œil curieux de mes réactions se mit à taper contre la paroi avec ce que je pensai être une cuillère géante. Un assourdissant bruit de cloche retentit. Toutes les vitres encore intactes explosèrent. L'œil me regardait toujours, cent fois plus grand qu'un soleil.

Je n'aimerais pas que pareils faits se produisent dans la réalité. Depuis ce rêve, je ne vais plus chercher de fourmilières dans la forêt. Si les miennes meurent, je n'en installerai aucune autre. Ce rêve m'a inspiré un onzième commandement que je commencerai par appliquer moi-même avant de tenter de l'imposer à mon entourage: «Ne fais pas aux autres ce que tu n'as pas envie qu'on te fasse.» Et dans le mot «autres», j'entends tous les autres.

Emplacements citadins

Dans les grandes villes, les emplacements des quartiers riches et des quartiers pauvres sont liés à des facteurs très précis.

A Paris par exemple, les quartiers riches ont été installés à l'ouest et les quartiers pauvres à l'est car le vent souffle de la mer vers la terre. Donc d'ouest en est. Ainsi les mauvaises odeurs et les pollutions des quartiers riches venaient (et viennent encore) empester l'atmosphère des quartiers pauvres.

Par contre, dans les villes américaines comme New York ou Los Angeles, les quartiers riches sont actuellement en périphérie et les quartiers pauvres au centre. Tout simplement parce que, le pays étant immense, on construit au fur et à mesure le neuf à l'extérieur. Résultat: les quartiers du centre sont vétustes.

Lors des émeutes urbaines, la police a pu vérifier un autre avantage dans cette disposition: au centre, les pauvres sont encerclables. En périphérie, les riches peuvent s'enfuir.

Energie

Lorsque l'on monte sur un grand huit dans une fête foraine, il y a deux attitudes possibles. Un: se mettre dans le wagonnet du fond etj fermer les yeux, dans ce cas on a très peur. On subit la vitesse. Chaque fois qu'on entrouvre les yeux, la frayeur est décuplée. La deuxième attitude consiste à se mettre au premier rang du premier wagonnet et à ouvrir grands les yeux en se disant qu'on vole et qu'on veut aller de plus en plus vite. On imagine qu'on dirige le train. On éprouve une forte impression de puissance.

De même le hard rock, si on ne l'écoute pas, peut sembler une musique violente et assourdissante. On la subit, et pratiquement aucun animal ne supporte de rester à côté d'un baffle diffusant du hard rock. Pourtant, on peut non pas subir, mais utiliser cette énergie pour l'absorber et la détourner. On est alors dopé et complètement sur-volté par cette violence musicale. Tout ce qui dégage de l'énergie est dangereux si on le subit et merveilleux si on parvient à le canaliser à son profit.

Enigme

En cours d'informatique, on cite parfois une énigme que peut résoudre un être humain et que pour l'instant aucun ordinateur ne peut résoudre. La voici. Un homme demande à un autre les âges de ses trois filles.

L'autre répond: «La multiplication de leurs 3 âges donne le nombre 36.»

– Je n'arrive pas à déduire leur âge répond le premier.

– L'addition de leurs âges donne le même nombre que celui qui est inscrit au-dessus de ce porche, juste en face de nous.

– Je n'arrive toujours pas à répondre! dit le premier.

– L'aînée est blonde.

– Ah oui, évidemment, je comprends leurs âges respectifs, maintenant.

Comment a-t-il fait? Tout simplement en raisonnant comme un «humain». Vous voulez tout de suite la réponse? (Si vous voulez réfléchir, cachez vite la suite avec un papier.)

La multiplication de leurs âgesl donnant 36, on a forcément l'une des huit combinaisons suivantes.

36 = 2 * 3 * 6 ce qui lorsqu'on additionne les chiffres donne 11

36 = 2 * 2 * 9 ce qui lorsqu'on additionne les chiffres donne 13

36 = 4 * 9 * 1 ce qui lorsqu'on additionne les chiffres donne 14

36 = 4 * 3 * 3 ce qui lorsqu'on additionne les chiffres donne 10

36 = 18 * 2 * 1 ce qui lorsqu'on additionne les chiffres donne 21

36 = 12 * 3 * 1 ce qui lorsqu'on additionne les chiffres donne 16

36 = 6 * 6 * 1 ce qui lorsqu'on additionne les chiffres donne 13

36 = 36 * 1 * 1 ce qui lorsqu'on additionne les chiffres donne 38

On a donc huit solutions possibles et c'est pour cela que l'interlocuteur ne peut répondre.

Quand il dit que l'addition de leurs âges est similaire au chiffre du porche et que l'interlocuteur répond qu'il ne peut toujours pas savoir, c'est ' qu'il y a encore plusieurs solutions. Or 2 * 2 * 9 donne 13 en addition et 6 * 6 * 1 donne aussi 13. Le numéro au-dessus du porche est donc le nombre 13. Il y a encore deux possibilités.