Se trouvant en Egypte, il a dû voir que la décrue du Nil lais sait les plaines du Delta fertiles. Peut-être a-t-il également constaté que les grenouilles et les vers de terre sortaient dès qu'il avait plu.
D est en outre probable que Thalès ait observé l'eau se trans former en glace ou en vapeur avant de redevenir de l'eau.
On prête à Thalès l'affirmation que « tout est rempli de dieux ». Là encore on ne pourra jamais savoir au juste ce qu'il entendait par là. Était-ce d'avoir vu cette terre de couleur noire être à l'origine de tout, de la fleur aux champs de blé en passant par les insectes et les cafards ? Il pensait en tout cas que la terre était remplie de minuscules « germes de vie » invisibles. Rien à voir en tout cas avec les dieux de Homère.
Le deuxième philosophe que nous connaissons est Anaximandre qui, lui aussi, vécut à Milet. Notre monde n'était, selon lui, qu'un monde parmi beaucoup d'autres et, comme eux, avait son origine et sa fin dans ce qu'il appelait l'« infini », c'est-à-dire l'illimité. Difficile de dire ce qu'il entendait claire ment par là, mais il ne s'agissait en aucun cas d'un élément connu comme chez Thaïes. Il voulait sans doute exprimer l'idée que ce qui est à l'origine de tout est différent de ce qui se crée. Le principe premier ne pouvait donc pas être tout bonnement de l'eau, mais bien quelque chose d'« infini ».