Il n'y a pas loin de la terre et de l'eau aux plantes qui pous sent dans les champs. Seule l'union de la terre, de l'air, du feu et de l'eau permettait de créer la vie, devait-il penser tout en restant convaincu que l'« air » ou le « brouillard » était à l'ori gine de la chaîne. Il rejoint la doctrine de Thalès en affirmant qu'une substance unique était à la base de toutes les formes dans la nature.
Rien ne naît de rien
Les trois philosophes de Milet pensaient qu'il existait seule ment une substance unique à l'origine du monde. Mais com ment une seule matière pouvait-elle prendre autant de formes différentes ? Nous appellerons cette question le problème du changement.
Vers 500 avant Jésus-Christ vivaient quelques philosophes dans la colonie grecque d'Élée en Italie du Sud et ces « Éléates » débattaient ce genre de questions. Le plus connu d'entre eux était un certain Parménide (environ 515-450 avant Jésus-Christ).
Selon lui, tout ce qui existe a toujours existé. Cette pensée était fort répandue chez les Grecs. Pour eux, rien de plus nor mal que ce qui existe au monde soit éternel. Rien ne naît de rien, estimait Parménide. Ce qui n'est pas ne peut pas non plus devenir quelque chose.