– Pourquoi si grave tout à coup ? s’inquiéta Morosini.
– Je me demande si nous arriverons un jour à ce rendez-vous de Jérusalem. On ne peut pas dire que le pectoral ait eu beaucoup de chance depuis qu’il existe !
– Qu’est-ce que tu vas imaginer ?
– Je ne sais pas, moi : des pirates barbaresques… une tempête ou même un ouragan ? Le feu du ciel ?
– Lisa, Lisa ! C’est mauvais d’être aussi optimiste, fit Aldo en riant de bon cœur. Mais si tu tiens à divaguer, retiens bien ceci : en cas de naufrage, je te prends dans mes bras et je ne te lâche plus ! Si le pectoral veut aller faire un tour au fond de l’eau, ça le regarde, mais toi tu es ce que j’ai de plus précieux au monde, alors on vit ensemble ou on meurt ensemble.
– Hummm ! Quelle douce musique ! Tu ne voudrais pas bisser, s’il te plaît ?
– Je n’aime pas me répéter ! grogna Aldo en fermant la bouche de Lisa sous un long baiser…
Saint-Mandé, juillet 1996.
[i] Juifs convertis au catholicisme.
[ii] Fuente Salida veut dire fontaine salée, en espagnol.
[iii] L’archevêque de Venise porte ce titre renouvelé des anciens liens avec l’Église orthodoxe.
[iv] Kafka y logea en 1917 et, plus tard, la ruelle abrita un prix Nobel de littérature : Jaroslav Siefert.
[v] Dérivé de graffiti. Dessins sur les murs, souvent en trompe-l’œil, fort prisés à l’époque.