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3.

On remarquera, en étudiant le Calendrier du Comté, que le seul jour de la semaine qui ne tombait jamais un premier du mois était le vendredi. Les habitants du Comté avaient donc coutume de dire, en manière de boutade, « ce vendredi 1er » pour signifier une journée qui n’existait pas, ou qui verrait des événements très improbables se produire, comme la poussée dentaire des poules ou (dans le Comté) la migration des arbres. L’expression au long donnait : « ce vendredi premier du treizième mois ».

4.

« Winterfilth dans le (boueux) Comté » était une expression courante à Brie, allusion plaisante à la signification quelque peu grossière de ce nom (i.e. « crotte d’hiver ») dans le parler moderne ; mais si l’on en croit les Gens du Comté, le « Wintring » de Brie était une altération de l’ancien nom, lequel faisait plutôt référence au « remplissage » ou au « parachèvement » de l’année avant l’hiver, héritage d’une époque où le Comput du Roi n’était pas encore universellement adopté, la nouvelle année commençant après la moisson.

5.

Où étaient consignés naissances, mariages et sépultures des familles Touc, et autres événements comme la vente de terres et les affaires courantes du Comté.

6.

L’auteur a choisi de représenter le parler ancestral des Hommes du Nord, et donc des Hobbits, par le vieil anglais, et le parler commun par l’anglais moderne ; dans la présente traduction, le français se substitue à l’anglais moderne. En anglais, les formes « contemporaines » donnent : Sterday, Sunday, Monday, Trewsday, Hevensday (ou Hensday), Mersday et Highday. Dans le cas de Sunday et Monday (« dimanche » et « lundi ») il n’y a donc pas de différence entre la forme hobbite et celle de l’anglais actuel. (N.d.T.)

7.

C’est pourquoi j’ai écrit, dans la chanson de Bilbo (I 210-212), samedi et dimanche au lieu de jeudi et vendredi.

8.

Le yestarë du Nouveau Comput survenait tout de même un peu plus tôt que celui du Calendrier d’Imladris, qui coïncidait plus ou moins avec le 6 avril dans le Calendrier du Comté.

9.

Jour anniversaire de la première fois où il sonna dans le Comté, en l’an 3019.

APPENDICE E Écriture et orthographe

I Prononciation des mots et des noms

Les éléments d’occidentalien, ou parler commun, ont été entièrement traduits par des équivalents anglais1. Tous les noms et les vocables hobbits doivent donc être prononcés à l’avenant : ainsi, par exemple, le g de Bolgeurre se prononce comme dans nageur, et mathom rime avec l’anglais fathom.

En transcrivant les écritures anciennes, j’ai tenté de représenter la phonétique d’origine (autant qu’il est possible de la définir) avec un degré raisonnable de précision, tout en cherchant à produire des mots et des noms qui, en caractères modernes, ne paraîtraient ni trop barbares, ni trop étranges. Pour le quenya haut-elfique, j’ai choisi une orthographe similaire à celle du latin, dans la mesure où sa phonétique le permet. On a donc préféré c à k pour les deux langues eldarines.

Ceux qui s’intéressent à ce genre de détails pourront se pencher sur les points suivants.

CONSONNES

C a toujours la valeur de k, même devant e et i : celeb « argent » se prononce keleb.

CH sert uniquement à représenter le son entendu dans bach (en allemand ou en gallois), non celui de l’anglais church. Sauf à la fin des mots et devant t, ce son s’était adouci dans le parler du Gondor, prenant la valeur d’un h ; ce changement se reflète dans l’orthographe de quelques noms, dont Rohan, Rohirrim (Imrahil est un nom númenóréen.)

DH représente le th voisé (doux) de l’anglais these clothes. Il dérive habituellement de d, comme dans le sindarin galadh « arbre », cf. le quenya alda ; mais découle parfois de la rencontre de n+r, comme dans Caradhras « Cornerouge », de caran-rass.

F représente f, sauf en finale, où il fait entendre le son v (comme dans l’anglais of ) : Nindalf, Fladrif.

G est toujours dur, comme dans l’anglais give : gil « étoile », dans Gildor, Gilraen, Osgiliath, se prononce comme dans le français guilde.

H employé seul, sans autre consonne, a le son de h dans l’anglais house. La combinaison ht, en quenya, fait entendre le même son que cht dans l’allemand echt, acht : dans Telumehtar « Orion »2, par exemple. Voir aussi CH, DH, L, R, TH, W et Y.

I en position initiale, devant une autre voyelle, a le son consonantique de y dans l’anglais you, en sindarin seulement : cf. Ioreth, Iarwain. Voir Y.

K est employé dans les noms qui ne sont pas d’origine elfique, et est l’équivalent de c ; kh fait donc entendre le même son que ch dans les noms Grishnákh (langue orque) ou Adûnakhôr (langue adûnaïque, c’est-à-dire númenóréenne). Concernant la langue naine (le khuzdul), voir la note ci-dessous.

L représente plus ou moins le son du l initial en anglais, comme dans let. Ce son était toutefois « palatalisé », dans une certaine mesure, entre e ou i et une consonne, ou en finale après e et i. (Les Eldar auraient probablement transcrit les mots anglais bell et fill « beol » et « fiol ».) LH représente ce même son lorsque sourd (le plus souvent dérivé de sl- en position initiale). En quenya (archaïque), ce son s’écrivait hl, mais au Troisième Âge, il se prononçait le plus souvent comme l.

NG représente ng dans l’anglais finger, sauf en finale, où il se prononce comme dans le mot swing. Ce son se rencontrait également en quenya, toujours en position initiale, mais on l’a transcrit n (comme dans Noldo) conformément à la prononciation du Troisième Âge.

PH a le même son que f. Il apparaît : (a) quand le son f se fait entendre à la fin d’un mot, comme dans alph « cygne » ; (b) quand le son f est proche ou dérivé d’un p, comme dans i-Pheriannath « les Demi-Hommes » ( perian) ; (c) au milieu de quelques mots où il représente un ff long (issu de pp) comme dans Ephel « clôture extérieure » ; et (d) en adûnaïque et en occidentalien, comme dans Ar-Pharazônpharaz « or »).