Le Lokk du Heaume de Terreur s’obtient en mêlant huit fois Elhaz à lui-même, dans les airs au-dessus de sa tête ou sur le sol sous ses pieds. Les huit Elhaz fondus forment ensemble un nouveau Graphème, une étoile à huit branches, chacune se terminant en trident : Ægishjamur. Mais il suffit qu’un seul des huit Elhaz soit mal mêlé aux autres pour que le Lokk ne fonctionne pas ! Alors que si l’un des Elhaz de l’Armure est mal fait, les cinq autres marchent quand même… Voilà pourquoi il faut être sûr de soi pour tenter un Lokk quand un Galdr peut remplir la même fonction, même moins puissamment !
Une amélioration signée Guillemot : pour résister au Seigneur Sha, dans les sous-sols de Gifdu, j’ai employé ensemble le Heaume de Terreur et l’Armure d’Elhaz ! C’est-à-dire que j’ai d’abord créé le Lokk du Heaume et que j’ai édifié le Galdr de l’Armure en utilisant Ægishjamur à la place d’Elhaz, comme un Graphème normal ! Maître Qadehar m’a dit que je n’étais pas le premier à y avoir pensé, mais le seul à y être arrivé ! Grâce à mon Ônd, très puissant…
Ægishjamur
Les Oghams Korrigans
les Korrigans, petit peuple de la lande, possèdent une magie différente de la nôtre. On ne sait pas grand-chose à ce propos et, même à Gifdu, dans les bibliothèques, je n’ai rien trouvé d’intéressant. Je récapitule donc ici ce que j’ai appris dans le palais de Kor Mehtar…
La magie korrigane est plus vieille que celle des Sorciers. Elle tire sa force non pas des étoiles, mais de la terre et de la lune. Elle utilise elle aussi un alphabet : l’alphabet des Oghams, qui sont toujours colorés en rouge pour rappeler les liens de sang qui unissent la terre à la lune. Les Oghams portent des noms de végétaux (les végétaux poussant dans la terre – l’intérieur -, sous la lumière de la lune – l’extérieur). Cette magie se pratique en langue korrigane, tout en dansant. Elle semble faire appel aux Oghams individuellement (il n’existe pas d’équivalent de notre Galdr).
Il paraît qu’autrefois, avant l’arrivée à Ys du Livre des Étoiles, nous aussi, nous utilisions cette magie des Oghams.
Ordre : sixième Graphème
Associations (surnoms) : L’Artisan, la Torche
Significations : le feu, qui réchauffe et consume
Pouvoirs : stimule la créativité, les fonctions cérébrales ; éveille ; peut détruire (« le chagrin rend l’homme pâle »)
Ordre : septième Graphème
Associations (surnoms) : la Sèche, Gefj
Significations : le don, l’échange, le sacrifice
Pouvoirs : établit les communications ; veille sur les échanges affectifs ou commerciaux (« l’abri et le secours des démunis ») ; aide à la circulation de l’énergie entre le ciel, l’homme et la terre
Ordre : douzième Graphème
Associations (surnoms) : la Rejetée, Frodi, la Belle saison
Significations : le cycle, l’harmonie (entre terre et ciel)
Pouvoirs : accélère ou ralentit les effets de la magie ; libère, purifie ; aide à la consolidation des acquis
Berkana (b)
Ordre : dix-huitième Graphème
Associations (surnoms) : le Bouleau, Hel, l’Oreille
Significations : l’équilibre intérieur ; Graphème de ce qui est caché, protégé, intériorisé (profondeur)
Pouvoirs : véhicule ; permet la communication entre les esprits ; aide à mener les projets à maturité
Ordre : vingt et unième Graphème
Associations (surnoms) : le Crochet, le Pied
Significations : l’eau primordiale (la mer) ; aspect fluide de la force vitale (pendant aquatique d’Uruz) ; le germe, le non-manifesté (« d’or sont tous les bijoux précieux »)
Pouvoirs : formule talismanique (protection dans la durée) ; aide puissante à tous les processus de croissance ; fluidifie, élimine les blocages ; Graphème médical (lutte contre les infections)
ERIK L’HOMME
L’AUTEUR
Erik L’Homme est né en 1967 à Grenoble. De son enfance dans la Drôme, où il grandit au contact de la nature, il retire un goût prononcé pour les escapades en tout genre, qu’il partage avec une passion pour les livres.
Une maîtrise d’histoire en poche, il part sur les traces des héros de ses lectures, bourlingueurs et poètes, à la conquête de pays lointains.
Ses pas le mèneront vers les montagnes d’Asie centrale, sur la piste de l’Homme Sauvage, jusqu’aux Philippines, à la recherche d’un trésor fabuleux. Il publie son premier livre sur la langue et la culture d’un très ancien peuple vivant entre Pakistan et Afghanistan aux éditions de l’Harmattan.
Aujourd’hui, de retour en Drôme provençale, il partage son temps entre le journalisme (il dirige notamment le magazine des Jeunes pour la Nature), les longues marches et l’écriture.
Le Livre des Étoiles est son premier roman pour la jeunesse. En 2001, Erik L’Homme a reçu, pour Qadehar le Sorcier, le premier tome de la trilogie, le Prix Jeunesse du Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges.