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Oui, t’as tout compris : en effet, le mandrin au majordome dépasse par-devant et le prof de piano (en réalité, il est prof de clavecin vu qu’on est au XVIIIe) dérouille l’embout féroce ipso facto dans la margoulette. Jusqu’alors il donnait pas dans la redingote flottante, mais l’occase lui révèle ses fantasmes cachés. Pour lors il cesse de fourrager de la menteuse dans la babasse princière pour entonner le chant des partisans au cor des Alpes.

La princesse déconfite enjambe le prof pour le laisser en tête à tête avec la chopine du majordome. Ne lui reste plus qu’à contempler la perfo. Elle exorbite devant le monstre chibre du gros lard. Au bout de peu, n’y tenant plus, elle tire le maître de musique en arrière, par ses longs cheveux de virtuose, pour prendre sa place ; n’importe quelle autre princesse en ferait autant, demande à Lady Di !

Elle souffre de la mâchoire au début, étant donné l’ampleur du sujet, mais Y a bon Banania et la frénésie l’aide à trouver la juste cadence, car tout est harmonie en ce monde. Pour se mettre le tempérament à jour, le petit prof dégauchit son Zénith à lui en sodomisant le majordome dont on peut dire qu’il est comblé. En voilà un qui a bien fait de surviendre pinément.

July 2 suit la progression de la partouze avec amusement, kif ce serait un film des Marx Brothers. On pressent déjà qu’il va se produire d’autres survenances : le grand chambellâtre, la dame de compagnie de la reine, le médecin de la cour, le bouffon à deux bosses du king, la favorite, les chambrières, le capitaine de la garde, les hallebardiers. Tout ça grimpe vers des sommets : pyramides de culs, chaînes de bites. On est parti pour des enchevêtrements inextricables, des enculades forcenées, des fellations meurtrières. Ça va devenir la fosse aux singes ! Le bouillon de culs que cause Pivot.

Cela dit, en coït, n’importe ton esprit inventif, le tour du magasin est vite fait. Les combinaisons, pour brillantes que soient certaines, sont relativement peu nombreuses. Quand t’as procédé : au cornichon dans le bocal, à la banane dans le clapotis, au chibraque dans l’œil de bronze, à la broutance sur gazon, aux salsifis tous orifices, à la lichouille cutanée, au « ce que tu dis pas par-devant, fais-le au moins par-derrière », au vibromasseur à pile et à la flagellation style Zorro est tarifé, oui quand t’as butiné à travers ces différentes disciplines, t’as plus qu’à fermer boutique et ta braguette.

Tout coït se termine obligatoirement par une émission séminale de force variable (suivant l’âge et la nature de l’intéressé) sur l’échelle de Richter. On n’encourage pas suffisamment l’onanisme dans les écoles. Le gonzier qui se pelucherait toute sa vie s’épargnerait bien des tourments et désagréments. S’engendrer est une manœuvre à haut risque, et la pire atteinte que tu puisses porter contre l’humanité, c’est de la perpétuer.

Mes prévisions se confirment : la partouzette tourne à l’orgie romaine. Ma compagne réprime un bâillement, nonobstant l’« hardeur » du film.

Elle soupire :

— Et après ?

— Pardon ? fais-je en écho.

Elle s’explique :

— Je trouve ce genre de divertissement stupide quand il cesse de m’amuser. Or, le sexe est une chose bien trop grave et sacrée pour qu’on en puisse rire. Tous ces gros plans de sexes masculins introduits dans des bouches ou des sexes féminins ont un caractère clinique qui désoblige ma conception de l’amour. Selon moi, de même qu’un livre est écrit pour une seule personne, quand bien même il atteint d’énormes tirages, un accouplement n’en intéresse que deux et c’est ce qui lui donne tout son prix. A partir du moment où de basses passions débordent dans le stupre, elles déshonorent l’acte et deviennent écœurantes. Ces comédiens de l’amour ont beau payer de leurs tristes personnes, ce ne sont que des fantoches roulés dans le blanc d’œuf !

Dis, pas conne, la Norvégienne. Mais l’est-elle celle-ci, norvégienne ?

Je coupe la vidéo et vais m’asseoir sur le large accoudoir de son fauteuil.

— J’aime votre façon de voir les choses, July. Pour parler net, je vous préfère à la dame qui a interprété votre rôle dans la première partie.

— Que voulez-vous dire ?

Là, je commence à perdre un tantisoit patience.

— Ecoutez, ma chérie, tout comme vous manifestez une aversion justifiée pour la pornographie, moi je hais le mensonge. Quand on m’embarque dans un coup fourré aussi monumental, j’essaie de tenir le choc et de ronger mon frein pendant un bon moment, et puis, que voulez-vous, je craque. Alors vous allez jouer cartes sur table sinon, malgré l’agrément que me procure votre compagnie, je fous le camp comme un malpropre. Me fais-je-t-il bien comprendre ? comme le dit un gros ami à moi ?

Elle reste très sérieuse, presque méditative. Son regard est profond, attentif.

— Je n’ai pas le droit de parler pour l’instant, murmure July 2. En tout cas, je ne le ferai pas sans en avoir reçu l’autorisation.

Elle consulte sa montre.

— Il me sera possible de téléphoner dans quatre-vingt-dix minutes. Voulez-vous que nous fassions l’amour, en attendant ?

C’est offert de bon cœur. Cette fille est nette, loyale. Elle ajoute en désignant l’écran mort de la TV :

— Ne serait-ce que pour chasser ces pénibles images de notre esprit ?

— Voilà une merveilleuse proposition ! déclaré-je. Et qui s’arrose !

Je sers une nouvelle tournanche de Dom Pérignon. Je ne sais pas si, comme l’a mentionné le Dabe, il contient de l’extrait de cantharide, sache en tout cas, mon gamin, que je commence à me payer une rapière en comparaison de laquelle celle de Du Guesclin n’était qu’un cure-dents.

Nos coupes revidées, nous gagnons la chambre.

Y a toujours un petit moment bête et gênant dans ces circonstances, c’est le décarpillage. Quand le mec et sa partenaire posent leurs harnais. Le double dessapage a un côté cru qui me met mal à l’aise. Je préfère tellement désabouler la dame à petits gestes maladroits. Qu’elle t’aide en loucedé, c’est de bonne guerre, mais l’initiative t’appartient. Que tu t’énerves sur les foutus crochets de merde du soutien-loloches et qu’elle te vole au secours, exécutant d’un bref mouvement arrière, et sans voir, ce que toi tu ne parviens pas à accomplir par-devant, avec le pif à dix centimètres de la fermeture, d’accord, c’est dans la tradition. Mais qu’à peine à pied d’œuvre elle se défringue à une allure supersonique, voilà qui me paralyserait si je ne jouais déjà au porte-drapeau avec Coquette. Elle va avoir droit au régiment qui passe, la fausse ou vraie July !

Moi, déjà à loilpé, je la cueille par la taille, alors qu’elle achève de se débarrasser de son slip accroché au bout de son peton. J’aime bien alpaguer une frangine par-derrière. La serrer fort. Epouser ses creux. Et puis décarrer dans les langoures, la sinistre montant de sa taille à un sein, la droite, au contraire, descendant de la taille au pubis. Et puis Popaul-le-hardi, cet impétueux, qui se glisse dans son terrier comme un renard débusquant une taupe. Et les menottes frivoles escriment, s’agitent, caressent, l’une le mamelon (non, j’ajouterai pas : de Cavaillon), l’autre l’ergot de coq.