— N’approche pas.
— Fous le camp. » McKenna agita le pouce en direction de la voiture de Lennon, dont le moteur tournait au ralenti sur la chaussée.
Quand McKenna ne fut plus qu’à trois mètres, Lennon tira de sa ceinture le petit revolver que lui avait procuré Dixie et visa le colosse en plein front.
McKenna se figea.
« Rentre chez toi, dit Lennon. Et ferme ta porte. Je ne te le redirai pas. »
McKenna eut un rire hésitant. « Alors, comme ça, on se balade avec un flingue maintenant ? Ne me le montre pas, sauf si tu as vraiment l’intention de… »
Lennon arma le chien.
« D’accord, dit McKenna. Mais je te conseille de surveiller tes arrières, mon gars. Je ne mettrai pas longtemps à te rattraper, t’inquiète pas. »
Il retraversa la rue, rentra dans sa maison, et claqua la porte.
Lennon braqua le canon sur Bernie.
« Vous êtes fou à lier », dit-elle.
Lennon ne lui prêta pas attention. « Ellen, viens avec moi, chérie. »
Ellen se débattit pour échapper à sa cousine. « Lâche-moi… » gronda-t-elle.
Bernie ricana. « Un pistolet, maintenant. Regardez-moi ce caïd qui arrache une enfant à sa famille.
— C’est moi, sa famille, dit Lennon. Laissez-la partir immédiatement.
— Elle n’ira nulle… »
La cousine poussa un cri quand les dents d’Ellen se refermèrent sur sa main. La petite courut vers son père, frappant au passage les griffes de Bernie qui cherchaient à la retenir. Elle mit ses bras autour de la taille de Lennon.
« Allons-nous-en », dit-elle.
Lennon garda l’arme pointée sur Bernie en reculant vers sa voiture. « Ne me contactez plus jamais. Et ne vous approchez pas de ma fille. »
Des rideaux s’agitaient tout autour, des visages aux fenêtres. Lennon n’avait pas à craindre qu’un voisin appelle la police. Pas dans cette rue.
Il n’entendit pas la réponse de Bernie. Il installa Ellen à l’arrière, s’assit péniblement au volant et démarra. Dans le rétroviseur, il vit Bernie et la cousine qui couraient derrière la voiture tandis qu’il accélérait.
« Ce n’est pas bien de mordre les gens, dit-il. Attache-toi.
— Ce n’est pas bien de menacer les gens avec une arme, rétorqua Ellen. Et toi aussi, mets ta ceinture. On rentre chez Susan et Lucy ?
— Non.
— On va où, alors ? »
Comme aucun mensonge ne se présentait à l’esprit de Lennon, il répondit simplement : « Je ne sais pas. »
Remerciements
Comme toujours, je dois remercier ceux qui m’ont aidé durant la rédaction et la publication de ce livre.
En premier lieu, mon agent, Nat Sobel, dont le soutien et les conseils m’ont permis de surmonter des moments très difficiles pendant que j’écrivais ce roman. Et aussi Judith Weber, et tous les membres de Sobel Webel Associates, ainsi que Caspian Dennis chez Abner Stein Ltd.
Mes éditeurs, Geoff Mulligan et Juliet Grames. C’est un grand privilège de travailler avec des esprits aussi talentueux ; grâce à leurs apports, la révision du manuscrit devient pour moi un processus très agréable.
Tout le personnel formidable de Vintage Books et Soho Press, parmi lequel Alison Hennessey, Bronwen Hruska et Paul Oliver. J’ai beaucoup de chance de les avoir pour partenaires, et je n’imagine pas ma carrière sans eux.
Un remerciement particulier à trois personnes qui m’ont guidé dans mes recherches : le Dr Denise Shirley, qui m’a éclairé sur des questions de médecine ; Caroline Kerr, qui m’explique le droit dans des termes assez simples pour qu’un lourdaud comme moi les comprenne ; le colonel Ant, qui me révèle les rouages de la police. Et aussi Bill Scott, qui m’a fait découvrir des endroits de Belfast que je ne connaissais pas.
Tous les écrivains, les professionnels de l’édition, les libraires, les critiques, et mes amis proches, qui sont bien trop nombreux pour qu’il soit possible de les nommer. Comme toujours, je citerai David Torrans, son soutien indéfectible et sa fabuleuse librairie, No Alibis. Et Fiona Murphy, pour l’histoire de « Où sont mes yeux ? ».
Mes enfants si solidaires : Issy, Ezra, et même Sweeney. Enfin, du fond du cœur, je remercie ma femme, Jo, qui supporte un mari très, très ronchon quand les mots ne viennent pas. Vraiment, je n’y serais jamais arrivé sans toi, mon amour.