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Le garde municipal ouvrait la porte, Juve descendit d’abord et s’arrêta net, regardant autour de lui d’un air stupéfait !

— Ah çà ! où donc ce cocher les avait-il menés ?

D’ordinaire, les voitures s’arrêtaient dans la première cour de la Santé, juste en face la maison du greffe, pittoresque immeuble tout garni de lierre. Or voici que ce paysage, familier à Juve, ne lui apparaissait point. Au même instant, le policier poussait un hurlement !

Il se sentait saisi, appréhendé par derrière, immobilisé par de robustes liens, puis renversé sur le sol !

— Ah ! nom de Dieu ! jura Juve.

Au même instant, toutefois, le policier s’arrêtait de se démener, pour voir ce qui se passait…

Et ses yeux s’écarquillèrent au spectacle extraordinaire qui se déroulait devant eux.

Au moment où M. Havard descendait à son tour de la voiture cellulaire, c’était le garde municipal lui-même qui se précipitait sur lui et qui le ficelait !

Enfin, du véhicule sortait Fantômas, non sans difficulté, car le bandit avait encore aux mains les menottes et le cabriolet ! Mais quelqu’un s’approchait… lui enlevait ses chaînes…

Et Juve reconnaissait l’individu à la face farouche, aux épaules de taureau, qui venait de libérer Fantômas !

— Le Bedeau ! pensa-t-il, c’est le Bedeau ! Ah çà ! Où sommes-nous donc ?…

Et, comme s’il avait deviné la question que se posait le policier, Fantômas s’approcha de Juve :

— J’ai l’honneur, dit-il en lui souriant d’un air féroce, de vous souhaiter la bienvenue, monsieur Juve !

« Contrairement à ce que vous pensiez, vous n’avez pas conduit Fantômas à la prison de la Santé, dans l’omnibus de la préfecture ! C’est Fantômas qui, dans sa propre voiture cellulaire qu’il a fait attendre à la porte du domicile de M. Havard, vous a conduits ici tous les deux ! chez lui ! Messieurs, j’ai l’honneur de vous informer que vous êtes désormais les hôtes, pardon… les prisonniers de Fantômas !