Et puis, il n’y eut plus rien.
La salle de contrôle était remplie de gnomes qui observaient le panorama tandis que le Vaisseau prenait de l’altitude.
Grimma contempla le monde.
— Je n’avais jamais réalisé qu’il ressemblait à ça, dit-elle. Il y en a tant !
— Oui, c’est plutôt grand, confirma Masklinn.
— On pourrait penser qu’un seul monde serait suffisant pour tout le monde.
— Qui sait ? répondit Masklinn. Peut-être qu’un seul monde, ça ne suffit à personne. Quelle destination, Angalo ?
Angalo se frotta les mains et tira tous les leviers en arrière, à fond.
— Si loin vers le haut, annonça-t-il avec une profonde satisfaction, que le bas n’existe plus.
Le Vaisseau s’éleva le long de sa parabole en direction des étoiles. Au-dessous, le monde cessa de se déployer : il avait atteint ses limites et apparut comme un disque noir plaqué contre le soleil.
Gnomes et grenouilles le contemplèrent à leurs pieds.
Et la lumière du soleil joua sur les bords du monde et fit chatoyer sa circonférence, projetant ses rayons dans les ténèbres : il ressemblait exactement à une fleur.