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APPENDICES

GLOSSAIRE

AA (Auswärtiges Amt, «département de l'extérieur»): le ministère des Affaires étrangères, dirigé par Joachim von Ribbentrop.

ABWEHR: le service de renseignements militaires. Son nom complet était Amt Ausland/Abwehr im Oberkommando der Wehrmacht, «bureau extérieur / défense du haut commandement de la Wehrmacht», AMT: bureau.

ARBEITSEINSATZ («opération du travail»): le département chargé d'organiser le travail forcé des détenus dans les camps de concentration.

AOK (Armeeoberkommando): l'état-major d'une armée, qui contrôlait un certain nombres de divisions. À tous les niveaux (armée, division, régiment, etc.), l'organisation des états-majors militaires comportait, entre autres, un chef d'état-major, un la (prononcé «Un-a», Eins-a en allemand), l'officier général chargé des opérations, un Ib (Eins-b) ou vaguemestre chargé de l'intendance, et un Ic/AO (Eins-c/AO), l'officier de renseignements militaires ou Abwehroffizier.

BERÜCK: commandant de la zone arrière d'un groupe d'armées.

EINSATZ: terme militaire signifiant «action» ou «opération»

EINSATZGRUPPE («groupe d'action» de la SP et du SD): déployés pour la première fois en 1938, pour l'Anschluss et l'occupation de la Tchécoslovaquie, ces groupes SS étaient chargés de résoudre les tâches de sécurité les plus urgentes en attendant l'établissement de Stelle («bureaux») de police permanents. Le système fut formalisé pour la Pologne en septembre 1939. Pour l'invasion de l'URSS, suite à un accord formel entre le Bureau central pour la sécurité du Reich (RSHA) et la Wehrmacht, un Einsatzgruppe fut affecté à chaque groupe d'armées (avec un quatrième, l'Einsatzgruppe D, rattaché directement à la 11e armée pour la Crimée et la zone d'occupation roumaine). Chaque Einsatzgruppe était composé d'un Gruppenstab ou état-major et de plusieurs Einsatzkommandos (Ek) ou Sonderkommandos (Sk). Chaque Kommando se subdivisait à son tour en un état-major (le Kommandostab), avec du personnel de soutien (chauffeurs, traducteurs, etc.), et plusieurs Teilkommandos. Les états-major des groupes comme des Kommandos reproduisaient l'organisation du RSHA: on y trouvait ainsi un Leiter I ou Verwaltungsführer (personnel et administration), un Leiter II (approvisionnement), un Leiter III (SD), IV (Gestapo), et V (Kripo). L'un d'entre eux, généralement le Leiter III ou IV, servait aussi de chef d'état-major.

GAULEITER: l'Allemagne nazie était divisée en régions administratives appelées Gaue. Chaque Gau était dirigé par un gauleiter, issu du Parti national-socialiste (NSDAP) et nommé par Hitler, à qui il rendait compte.

GESTAPO (Geheime Staatspolizei): «police d'État secrète», dirigée par le SS-Gruppenführer Heinrich Müller, de 1939 à la fin de la guerre. Voir RSHA.

GOLDFASANEN («faisans dorés»): terme de mépris pour désigner les fonctionnaires de l'Ostministerium, à cause de leurs uniformes d'un brun jaunâtre, ainsi que d'autres fonctionnaires nazis.

GFP (Geheime Feldpolizei, «polic e militaire secrète»): branche de la Wehrmacht chargée de la sécurité militaire sur le théâtre des opérations, en particulier dans le cadre de la lutte contre les partisans. La plupart des officiers de la GFP avaient été recrutés au sein de la polic e allemande et appartenaient donc à la police de sécurité (SP), si ce n'était à la SS; néanmoins, ce service de sécurité militaire est resté distinct des services du RSHA.

HÄFTLING (pluriel Häftlinge): détenu.

HIWI (Hilfswillige, «auxiliaires volontaires»): auxiliaires locaux de la Wehrmacht, la plupart du temps recrutés dans les camps de prisonniers, et employés en seconde ligne pour le transport, l'intendance, les travaux de force, etc.

HONVÉD: nom de l'armée hongroise.

HSSPF (Höhere SS- und Polizeiführer, «chef suprême de la SS et de la police»): pour assurer la coordination de tous les bureaux ou officines SS au niveau régional, Himmler institua en 1937 les HSSPF qui, en principe, avaient sous leurs ordres toutes les formations SS de leur zone. En Allemagne, le Reichsführer-SS en nomma un par Wehrkreis («régions de défense» définies par la Wehrmacht); et, plus tard, un par pays occupé, avec parfois sous lui, comme en Pologne occupée (le «General-Gouvernement»), plusieurs SSPF. En Russie soviétique, lors de l'invasion en 1941, Himmler nomma un HSSPF pour chacun des trois groupes d'armées, Nord, Centre et Sud.

IKL (Inspektion der Konzentrationslager, «Inspection des camps de concentration»): le premier camp de concentration, celui de Dachau, fut créé dès le 20 mars 1933, suivi de plusieurs autres. En juin 1934, suite au «putsch de Rohm» et à l'élimination des dirigeants de la SA, les camps furent placés sous le contrôle direct de la SS, qui créa alors l'IKL, basée à Oranienburg, sous le commandement du SS-Obergruppenführer Theodor Eicke, le commandant de Dachau, auquel Himmler confia la mission de réorganiser tous les camps. Le «système Eicke», qui se mit en place à partir de 1934 et qui dura jusqu'aux premières années de la guerre, visait à la destruction psychologique, et parfois physique, des opposants au régime; le travail forcé, à cette époque, relevait uniquement de la torture. Mais début 1942, alors que l'Allemagne intensifiait son effort de guerre suite à l'enlisement de l'offensive en URSS, Himmler décida que ce système n'était pas adapté à la nouvelle situation, qui exigeait une utilisation maximale de la force de travail des détenus; en mars 1942, l'IKL fut subordonnée au Bureau central pour l'économie et l'administration (WVHA) en tant que Amtsgruppe D, avec quatre départements: D I) Bureau central; D II) l'Arbeitseinsatz, chargé du travail forcé; D III) département sanitaire et médical; et D IV) département chargé de l'administration et des finances. Ce remaniement eut un succès mitigé: Pohl, le chef du WVHA, ne réussit jamais à pleinement réformer l'IKL ni à changer ses cadres, et la tension entre la fonction politico-policière et la fonction économique des camps, aggravée par la fonction d'extermination confiée à deux camps sous le contrôle du WVHA (le KL Auschwitz et le KL Lublin, plus connu sous le nom de Maïdanek), subsista jusqu'à l'effondrement du régime nazi.

KGF (Kriegsgefangener): «prisonnier de guerre».