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KL Konzentrationslager, «camp de concentration», souvent incorrectement désigné KZ par les détenus: la gestion quotidienne d'un KL relevait d'un des départements contrôlés par le Kommandant du camp, l'Abteilung III, dirigé par un Schutzhaftlagerführer ou Lagerführer («chef du camp de détention préventive») et son adjoint. Le bureau chargé de l'organisation du travail des détenus, l'Arbeitseinsatz, était rattaché à ce département sous l'appellation IIIa. Les autres départements étaient respectivement: I) Kommandantur; II) Politische Abteilung («département politique», autrement dit les représentants dans le camp de la SP); IV) Administration; V) Médical et sanitaire (pour les SS du camp ainsi que pour les détenus); VI) Formation et entretien des troupes; et VII) Troupe de garde SS. Tous ces bureaux étaient administrés par des officiers ou des sous-officiers SS, mais le gros du travail était effectué par des détenus-fonctionnaires, souvent appelés les «privilégiés».

KRIPO: police criminelle, dirigée par le SS-Gruppenführer Arthur Nebe de 1937 à juillet 1944. Voir aussi RSHA.

LEBENSBORN: association de la SS, formée en 1936 et rattachée directement à l'état-major personnel du Reichsführer-SS, chargée de gérer des orphelinats ainsi que des maternités pour membres ou compagnes de membres de la SS.

Le Lebensborn, afin d'encourager la natalité parmi les SS, garantissait le secret des accouchements, y compris pour les femmes non mariées.

LEITER: chef de service.

MISCHLINGE: métis, sang-mêlé, de race mélangée. Ce terme faisait partie du vocabulaire juridique des lois raciales nationales-socialistes, qui définissaient ce statut en fonction du nombre d'ascendants non aryens.

NKVD (Narodnyi Komissariat Vnutrennikh Del, «commissariat du peuple aux Affaires intérieures»): la principale structure de sécurité soviétique à l'époque de la Seconde Guerre mondiale, organisme successeur de la Tcheka et de l'OGPU et ancêtre du KGB.

NSV (Nationalsozialistische Volkswohlfahrt): l'organisme de bienfaisance national-socialiste.

OKH (Oberkommando des Heeres, «haut commandement de l'armée de terre») alors que l'OKH était en principe subordonné au haut commandement des forces années (OKW), en pratique il commandait l'ensemble des opérations sur le front de l'Est tandis que l'OKW contrôlait les opérations sur tous les autres fronts. Hitler prit le commandement direct de l'OKH en décembre 1941, après avoir limogé le Generalfeldmarschall Walter von Brauchitsch.

OKHG (Oberkommando der Heeresgruppe): l'état-major d'un groupe d'armées, qui contrôlait plusieurs armées.

OKW (Oberkommando der Wehrmacht): le «haut commandement des forces armées» créé en février 1938 par Hitler pour remplacer le ministère de la Guerre et placé directement sous son commandement. En principe, l'OKW contrôlait l'OKH (l'armée), la Luftwaffe (l'aviation, commandée par le Reichsmarschall Hermann Göring), et la Kriegsmarine (la marine, commandée par le Grossadmiral Karl Donitz). Son chef d'état-major était le Generalfeldmarschall Wilhelm Keitel.

ORPO (Hauptamt Ordnungspolizei, «Bureau central de la police d'ordre»): structure intégrée à la SS en juin 1936 sous le commandement du SS-Oberstgruppenführer Kurt Daluege et regroupant la gendarmerie et les différentes forces de police en uniforme (Gemeindepolizei, Schutzpolizei ou Schupo, etc.). Des bataillons de police de l'Orpo furent déployés à de nombreuses reprises pour commettre des massacres de masse dans le cadre de la «solution finale».

OSTMINISTERIUM: abréviation courante de Reichsministerium für die besetzten Ostgebiete, «ministère pour les territoires occupés de l'Est», dirigé par l'idéologue nazi Alfred Rosenberg, l'auteur du Mythe du XXe siècle.

OUN (Organizatsiya Ukrainskikh Natsionalistiv): «Organisation des nationalistes ukrainiens».

PERSÖNLICHER STAB DES REICHSFOHRER-SS: l'état-major personnel du Reichsführer-SS, Heinrich Himmler.

REVIER: hôpital ou infirmerie. Dans certains camps de concentration, il était désigné HKB, Häftlingskrankenbau ou «hôpital pour détenus».

RKF (Reichskommissariat für die Festigung deutschen Volkstums, «commissariat du Reich pour le renforcement de la germanité»): les tâches de destruction confiées aux Einsatzgruppen, en Pologne fin 1939, et surtout à partir de l'invasion de l'URSS, étaient organiquement liées à un ensemble de tâches «positives» également confiées au Reichsführer-SS: le rapatriement des Volksdeutschen (Allemands ethniques de l'URSS et du Banat) et la germanisation de l'Est. Pour mener à bien ces tâches, Himmler créa au sein de la SS; le RKF, dont il fut nommé Reichskommissar. Les deux secteurs d'activités, la destruction des Juifs et la germanisation, étaient étroitement liés à la fois conceptuellement et sur le plan organisationneclass="underline" ainsi, lorsque la région de Zamosc fut choisie comme objectif prioritaire pour la germanisation, Himmler confia cette tâche au chef de la SS et de la police (SSPF) du district de Lublin, le SS-Gruppenführer Odilo Globocnik, qui commandait également l'«Einsatz Reinhard», une structure montée pour gérer les trois camps d'extermination de Treblinka, Sobibor et Belzec, et des bataillons Orpo déployés pour commettre des massacres de masse dans la région.

ROLLBAHN: unités de la Wehrmacht chargées du transport et de l'approvisionnement des troupes (le terme désignait aussi les grandes routes d'approvisionnement militaires à l'Est).

RSHA (Reichsicherheitsdiensthauptamt, «Bureau central pour la sécurité du Reich»): dès la prise du pouvoir, le 30 janvier 1933, la SS chercha à étendre ses prérogatives en termes de fonctions de sécurité. Après une longue lutte interne, principalement contre Göring, Himmler parvint, en juin 1936, à prendre le contrôle de toutes les polices allemandes, les nouvelles polices politiques tout comme la police criminelle ou les polices ordinaires regroupées dans l'Orpo. Ces polices restaient toutefois des institutions de l'État, financées par le budget du Reich et dont les employés demeuraient des fonctionnaires, soumis aux règles de recrutement et de promotion de la bureaucratie d'État. Pour légitimer cet état de fait bureaucratiquement incohérent, le Reichsführer fut nommé chef de la police allemande au sein du ministère de l'Intérieur. La Kripo (police criminelle) fut adjointe à la Gestapo pour former une polic e de sécurité (SP) qui restait une structure étatique; le Service de sécurité (SD), lui, continuait à fonctionner au sein de la SS. La SP et le SD furent ainsi réunis par le biais de «l'union personnelle»: le SS-Obergruppenführer Reinhard Heydrich devenait officiellement Chef der Sicherheitspolizei und des SD, une position, comme celle de son chef Heinrich Himmler, à cheval entre le Parti et l'État.

En 1939, juste après l'invasion de la Pologne, on tenta d'officialiser cette curieuse situation en créant une structure bâtarde: le RSHA, qui devait regrouper la SP et le SD en une organisation unique. Cette réorganisation fut effectivement menée à bien: tous les services administratifs des différentes structures fusionnèrent en un Amt I (pour les services du personnel) et un Amt II (budget, administration, organisation); le SD fut partagé entre un Amt III (SD-Inland ou «Intérieur») et un Amt VI (SD-Ausland ou

«Extérieur»); la Gestapo fut rebaptisée Amt IV avec la pompeuse désignation de Gegnererforschung undbekämpfung («Investigation et combat contre les adversaires»); et la Kripo devint l'Amt V sous le nom de Verbrechensbekämpfung («Combat contre les criminels»). On créa en outre un Amt VII pour la

«Recherche et évaluation idéologique», Weltanschauliche Forschung und Auswertung. Mais rien de tout cela ne fut jamais légalisé: la bureaucratie ministérielle s'opposait à l'amalgame des administrations d'État et des formations du Parti; hors de question d'inscrire le SD au budget du Reich. Ainsi, même si le RSHA existait dans les faits, il n'avait pas d'en-tête, et il était interdit d'utiliser le terme dans la correspondance; Heydrich restait officiellement le «chef de la SP et du SD».