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— Nous vous rejoignons, annonça Malko.

Laissant Elko Krisantem avec mission de garder leur chambre, il partit avec leur seconde voiture, une autre Mercedes 190. Avant de partir, Malko appela la station de la CIA à Bruxelles pour savoir à qui appartenait l’Audi noire.

* * *

Georges Bear buvait du petit lait. Chaque fois qu’il posait les yeux sur Pamela Balzer, il éprouvait une furieuse brûlure au creux du ventre. Il s’enflammait rarement pour une femme, mais il s’était passé à Vienne, lorsqu’il avait fait l’amour avec elle, quelque chose d’animal, d’irrationnel, d’incontrôlable. Était-ce sa peau soyeuse, ses interminables jambes qu’elle avait nouées dans son dos, ses yeux noirs immenses, il n’en savait rien. Il avait beau se dire que c’était une professionnelle, l’idée de la tenir dans ses bras de nouveau, de caresser sa peau, ses seins, ses fesses, de s’enfoncer en elle lui donnait la chair de poule…

Il repoussa son expresso, nerveux comme une queue de vache et proposa :

— Si on rentrait ?

Le dîner avait été bien arrosé de Valpolicella et il se sentait soudain très sûr de lui. Pamela n’avait pas beaucoup parlé, il n’avait pas osé lui demander ce qu’elle était venu faire à Bruxelles. Il n’avait qu’une seule idée en tête : se retrouver au fond de son ventre.

— On va chez vous ?

Sa voix était calme, normale. Georges Bear se sentit bêtement embarrassé. Il ne pouvait lui expliquer qu’il était tenu à des mesures de sécurité très strictes. À cause de ses activités.

— Je préférerais ailleurs, fit-il timidement. Vous êtes à l’Amigo ?

— Oui.

— Ils ne diront rien, je les connais.

Il paya et ils sortirent. Le spectacle de ses hanches se balançant devant lui accrut encore son désir. Il faisait presque froid et il dut mettre le chauffage dans l’Audi. Pendant le trajet, il posa la main sur la cuisse de Pamela Balzer et faillit défaillir de bonheur au contact du nylon extra-fin. Elle lui sourit, absente. Malko l’avait briefée et ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait dans une situation semblable. L’employé de la réception lui tendit sa clef comme si Georges avait été invisible et ils se retrouvèrent dans le petit ascenseur. À travers la fenêtre de la chambre, on apercevait les toits d’ardoise des vieux bâtiments de la Grande Place. À peine Pamela eut-elle ôté la veste de son tailleur que Georges Bear se jeta pratiquement sur elle et l’embrassa, dressé sur la pointe des pieds. Elle lui rendit son baiser, habilement mais sans passion. Georges s’était mis à farfouiller dans son chemisier, glissant maladroitement les doigts entre le soutien-gorge et la peau.

— Attends, fit simplement Pamela.

Rapidement, elle ôta son chemisier et son soutien-gorge, puis défit quelques boutons de la chemise de Georges et entreprit de lui agacer tes pointes des seins d’un ongle habile. Au cours de sa carrière, elle s’était aperçue que les hommes étaient beaucoup plus sensibles à cette caresse qu’à d’autres plus directes. Effectivement, Georges gémit de plaisir en se tortillant contre elle. Ses mains avaient abandonné ses seins pour s’emparer de sa croupe. Il tenta d’en glisser une sous la jupe, mais elle était trop étroite. De nouveau, Pamela l’aida, la faisant glisser à terre.

Georges Bear la fixa, la gorge sèche. Les longues jambes gainées de bas montant jusqu’en haut des cuisses, la poitrine gonflée pointant orgueilleusement et le triangle noir harmonieusement taillé et soyeux de son ventre le rendaient fou. Il ne savait plus où mettre les mains. Pamela effleura l’érection qui tendait son pantalon et il se déroba tant il craignait de jouir au moindre contact. Délicatement, elle le libéra et l’entoura de ses doigts habiles. Il haletait comme si sa dernière heure était venue. Ne pouvant plus résister, il glissa une jambe entre celles de la jeune femme et tenta de la prendre debout. Pamela s’écarta et l’attira gentiment vers le lit.

— On sera mieux là, fit-elle d’une voix douce à mourir.

À peine fut-elle allongée qu’il se rua en elle comme un sauvage, tandis qu’elle relevait automatiquement les jambes pour lui faciliter la tâche. Mais il avait déjà un autre fantasme. Il se retira, la força à se retourner, la mettant à genoux. Il contempla quelques instants sa croupe sublime et s’y enfonça d’un coup, les mains crispées sur les hanches en amphore. Consciente de l’effet qu’elle produisait, Pamela le reçut prosternée, les bras allongés devant elle, la croupe haute. Georges Bear la besogna à toute vitesse, moins d’une minute, et explosa avec un couinement ravi.

Réalisant que pour ces quelques secondes d’extase, il était prêt à faire pas mal de conneries.

* * *

Georges Bear s’était rhabillé. Pamela Balzer, allongée sur le lit, l’observait. Elle avait conservé ses bas et ses chaussures. Même partiellement assouvi, Georges ne pouvait la regarder sans sentir son ventre s’embraser de nouveau. Il se pencha et l’embrassa sur la bouche.

— Combien de temps restez-vous à Bruxelles ? demanda-t-il.

Il n’osait pas la tutoyer.

— Je ne sais pas encore, fit Pamela en s’étirant. Mais dis-moi, je ne sais même pas ton nom…

— Georges, dit-il. Georges Bear. Comme « ours ».

— Qu’est-ce que tu fous ? demanda-t-elle négligemment.

— Oh ! du business. Je voyage pas mal, fit-il. D’ailleurs, je dois aller à Rotterdam ces jours-ci. Vous pourriez venir avec moi. Pour deux jours. On coucherait à Amsterdam, c’est très beau.

Une jambe presque levée à la verticale, Pamela tira sur un de ses bas.

— Peut-être, il faut me téléphoner.

Quelque chose dans sa pose fit soudain flipper Georges Bear. Il y avait si longtemps qu’il n’avait pas éprouvé ce sentiment de plénitude en faisant l’amour ! Il s’assit sur le lit, le souffle court et se remit à caresser le corps de Pamela.

— J’ai encore envie de vous, murmura-t-il.

Comme elle ne le rembarrait pas, il se déshabilla à toute vitesse et vint se glisser contre elle, déjà en érection. Le contact de la peau soyeuse et ferme acheva de le mettre en transe. Une idée le taraudait depuis sa première rencontre avec Pamela.

— Retournez-vous, demanda-t-il d’une voix étranglée, je voudrais vous caresser le dos.

Pamela s’exécuta sans broncher. En fait de dos, Georges se mit à lui pétrir les fesses, allant parfois jusqu’à glisser un doigt inquisiteur entre elles, s’enhardissant même jusqu’à frôler l’ouverture de ses reins. Il se pencha à son oreille et murmura d’une voix rauque.

— Vous savez ce que je voudrais ?

Elle tourna vers lui ses immenses yeux d’un noir liquide à l’expression trouble.

— Il faut toujours faire ce dont on a envie.

Sachant très bien où il voulait en venir. Tous les hommes étaient pris du même fantasme en la voyant.

Georges Bear s’allongea sur elle. Pamela se cambra un peu pour qu’il puisse la prendre. Il ne fit que quelques allers-retours dans son sexe. Son excitation était telle qu’il craignait de jouir prématurément. Il se retira et quand elle sentit qu’il cherchait maladroitement à la sodomiser, d’elle-même, Pamela prit ses globes fessiers à deux mains, les écartant pour lui faciliter le passage…

Georges Bear n’aurait jamais rêvé d’un tel geste de soumission ! Du coup, presque sans tâtonner, il s’enfonça dans l’ouverture offerte, avec la brutalité d’un néophyte. Pamela cria et, secrètement, il en fut terriblement fier.

— Arrête, ne bouge plus !

Sa voix était dure, différente, mais il ne le réalisa pas. Il obéit, non pour lui faire plaisir, mais parce qu’au moindre mouvement, il allait exploser… Ce n’est que lorsque les battements de son cœur se furent un peu calmés qu’il commença à en profiter. Cela dura à peine quelques secondes : la sensation de ce fourreau étroit autour de sa verge, ces fesses fermes et rondes sous ses mains, le menèrent à l’extase encore plus rapidement que la première fois…