19 On trouve cette idée dans Sénèque Épitres, ou Lettres à Lucilius, LXXXIII.
20 Plutarque Vies..., Artaxerxès II, et éd. Amyot, Propos de table I, 4.
21 « estomac » au XVIe siècle avait un sens moins précis qu'aujourd'hui, et servait plutôt à désigner l'appareil digestif en entier.
22 La phrase qui précède ne figure que dans l'édition de 1595. Soit la copie dont disposaient les éditeurs (P. Brach, Mlle de Gournay) était légèrement différente de l'exemplaire de Bordeaux, soit il s'agit d'un ajout de leur propre chef. Mais je pencherais plutôt pour la première hypothèse, car on ne voit pas bien ce qui aurait pu les pousser à ajouter une telle réflexion.
23 Aucun commentateur de Montaigne n'a identifié ce personnage.
24 Montaigne écrit: « cinq lots ». Le « lot » valait 4 pintes, et la pinte un peu moins d'un litre. Il est difficile de croire Montaigne sur ce point... On sait qu'il n'est guère regardant quant à la qualité et la vraisemblance de ses « informations » !
25 Marc-Aurèle ou l'Horloge des Princes d'Antonio de Guevara, qui connut un grand succès.
26 Les deux phrases précédentes ne figurent que dans l'édition de 1595.
27 La source est certainement dans Diogène Laërce, Anacharsis I, 104.
28 Le texte manuscrit de Montaigne comporte nettement ici « ordonne ». La correction apportée par les éditeurs de 1595 offre un sens plus satisfaisant.
29 Les vins grecs étaient très corsés et très alcoolisés, un peu comme le Porto ou le Madère de nos jours, et on les consommait coupés d'eau.
30 Cette histoire serait (selon P. Villey) tirée de la Vie de Lucrèce de l'obscur auteur latin Crinitus.
31 Montaigne écrit « secte ». Il s'agit probablement ici des Stoïciens et des Épicuriens dans la phrase qui suit.
32 Les commentateurs ne sont pas d'accord sur l'identité de ce personnage : pour Villey, il s'agirait de « Métrodore de Lampsaque, philosophe épicurien ». Mais A. Lanly fait observer fort justement (II, 22, note 69), que « ce Métrodore était disciple d'Anaxagore », et qu'il s'agirait plutôt d'un « autre Métrodore, né à Athènes vers 330 av. J.-C. qui fut disciple et ami d'Épicure » .
33 Cette anecdote est tirée de Diogène Laërce, IX, 39.
34 Paroles attribuées à saint Laurent ; cf. Prudence, Des Couronnes, Hymne II.
35 In Flavius Josèphe, Histoire des Macchabées, VIII.
36 Platon éd. Gallimard, Pléiade, Ion §533-534, mais aussi : Sénèque, De la tranquillité de l'âme XVII, p. 691.
37 Montaigne prend aussi cela dans Sénèque, De la tranquillité de l'âme XVII, p. 691.
38 Allusion au travail des Parques : Clotho filait les jours et les événements de la vie, et Lachésis coupait le fil de celle-ci. Grand ou petit, le « fil » est complet, au sens où il représente une vie entière.
39 Ce passage est une sorte de traduction très compliquée de Cicéron De finibus, III, 18, et il est plutôt obscur... J'interprète assez librement ici pour tenter de lui donner un sens cohérent ! Ni la traduction de P. Villey ( II, 351, note 20, ni celle d'A. Lanly II, 27) ne m'ont semblé ici satisfaisantes.
40 Le texte de 1595 ne comporte que « punis en l'autre monde ». Pourtant, sur l'« exemplaire de Bordeaux », on lit nettement l'ajout manuscrit : « et en celui cy et».
41 Dans le texte de 1595 l'expression est en grec.
42 Cf. Livre I, chapitre 14.
43 Le geste de tourner le pouce vers le bas signifiait que la mise à mort était souhaitée.
44 Après le meurtre de César, Brutus, Cassius, et leurs partisans, durent s'enfuir de Rome, Antoine ayant soulevé le peuple contre eux. Ils se rendirent maîtres de l'Orient. Mais en 42, en Macédoine, Cassius battu à l'aile gauche par les troupes d'Antoine et Octave, se tua sans savoir que Brutus était vainqueur sur l'aile droite. Et Brutus, qui dut se replier le lendemain après une nouvelle bataille, se jeta sur sa propre épée. (D'après A. Lanly II, 30, note 57).
45 La bataille eut lieu le 15 Avril 1544. Selon l'édition Strowski t. IV, p. 182 b, « Montaigne a peut-être pris ceci dans les Commentaires de Montluc qu'il a pu connaître en manuscrit et qui ont paru l'année même de sa mort, en 1592 ». Voici le texte de Montluc : « Monsieur de Pignan, de Montpellier, qu'estoict a luy, me dit par deux fois il se donna [sic] de la pointe de l'espée dans le gorgerin, se volant thuer soy-mesmes et me dict au retour qu'il s'estoict veu en tel estat lors qu'il eust voulu qu'on luy eust donné de l'espée dans la gorge. »
46 Ce paragraphe ne figure que dans l'édition de 1595.
47 Montaigne, on le sait, a souffert une grande partie de sa vie de « coliques néphrétiques » — comme on appelle aujourd'hui ce qu'il appelait la « maladie de la pierre ».
48 Goze, Gozzo est une petite île à l'ouest de Malte. La source de cette histoire se trouve dans Guillaume Paradin, Histoire de son temps 1575, f° 99 v°. (Le passage où il est question de cette île est une addition manuscrite sur l'« exemplaire de Bordeaux », donc postérieure à 1588).
49 Dans l'édition de 1588, la phrase concernant « Pélagie et Sophronie » se trouvait placée avant celle qui commence par « L'histoire ecclésiastique... ».
50 Il s'agit d'Henri Estienne, dans son Apologie pour Hérodote XV, XXII.
51 Cette histoire est racontée dans le livre de Simon Goulard : Histoire du Portugal, IX, XXVII, f° 278 r°.
52 Voir Plutarque, éd. Amyot IX, Du trop parler.
53 A. Lanly ( II, 34, note 94) fait très justement remarquer que traduire « litteras » du texte de Tite-Live par « lettres » est un latinisme (pour ne pas dire une erreur), car « on sait que litteras (plur.) signifie “une lettre” ». Selon Tite-Live en effet, Fulvius avait bien reçu une lettre — mais à laquelle était jointe le senatusconsulte qui condamnait ses actes. C'est pourquoi j'ai préféré traduire par « des nouvelles ».
54 Abydéens : habitants de la ville d'Abydos, sur l'Hellespont. Source de l'épisode : Tite-Live Annales XXI, 17-18.
55 Dans l'Épître aux Philippiens (I, 23).
56 Aux Romains VII, 24.
57 Montaigne écrit « plus tost ». En choisissant la mort, l'évêque arriva probablement « plus tôt » au Paradis, en effet... mais il me semble qu'il faut plutôt voir ici une opposition entre « rentrer en France » et « aller au Paradis ». D'où ma traduction par « préféra ».
58 Il ne s'agit pas seulement de l'Amérique, mais aussi, comme ici, des Indes.
59 Tacite : Annales VI, XXIX, 1-2.
60 Le plus jeune des fils de Pompée ; après avoir fait la guerre aux triumvirs, il fut vaincu par Agrippa, et s'enfuit à Milet où il fut assassiné par un officier d'Antoine.