129 Cette phrase figure bien dans les éditions de 1580, 1588 et 1595 ; mais elle a été omise dans sa traduction par A. Lanly.
130 L'officier chargé de veiller à la bonne disposition des troupes avant le combat.
131 À propos de « resveries », A. Lanly déclare « on traduit souvent par idées folles ; c'est exagéré. » — mais il propose « idées fantasques »... qui ne me semble guère meilleur !
132 Il s'agit bien entendu de Cicéron. On pourra remarquer que Montaigne évoque ici ce qu'il critique par ailleurs : le fait que la réputation de Térence doive beaucoup à une autorité reconnue.
133 Horace, notamment dans : Épîtres, II, 2, v. 150.
134 Montaigne sait de quoi il parle, lui qui aimait être à cheval parce qu'il se trouvait trop petit !
135 Jacques Amyot a publié en 1572 sa traduction éd. Amyot des Œuvres morales de Plutarque, dont il avait déjà publié, dès 1559, la Vie des hommes illustres. Montaigne connaissait bien ces ouvrages.
136 Plutarque entre 45 et 50, Sénèque vers 4 av. J.-C.
137 Sénèque fut le précepteur de Néron, qui l'obligea à se suicider en 65. Selon certaines traditions peu sûres, Plutarque aurait été celui de Trajan et peut-être d’Adrien.
138 « Sursum corda » : ce sont les mots que le prêtre prononce pendant la messe, au commencement de la « préface », et qui sont un appel à l'attention.
139 Cet ouvrage est de Cicéron. Montaigne l'évoquera de nouveau dans le chapitre II, 13, §9 de la présente édition. Mais il avait pourtant fustigé sévèrement cette « philosophie ostentatoire et bavarde ». Cf. ma traduction Livre I, 38, §38.
140 L'édition de 1588 avait ici un passage qui a été barré d'un trait de plume dans l'« exemplaire de Bordeaux », et que ne reproduit pas l'édition de 1595. Le voici : « Si est-ce qu'il n'a pas en cela franchi si net son advantage, comme Vergile à faict en la poësie, car bientost apres luy, il s'en est trouvé plusieurs qui l'ont pensé égaler et surmonter, quoy que ce fust à bien fauces enseignes : mais à Vergile nul encore dépuis luy n'a osé se comparer ; & à ce propos j'en veux icy adjouter une histoire. »
141 « Il semble que ».
142 Cette phrase entre crochets a été barrée sur l'« exemplaire de Bordeaux », et ne figure pas dans l'édition de 1595. On peut se demander pourquoi, car elle ne manque pas d'intérêt.
143 Cette phrase elle aussi a été barrée dans l'« exemplaire de Bordeaux ».
144 Guichardin avait en effet occupé des postes importants : ambassadeur de la république de Florence auprès du roi de Castille Ferdinand V ; au service des papes ; gouverneur de Modène et de Reggio (1518), puis de Parme (1521), de Bologne (1531-1534)...
145 P. Villey, et A. Lanly à sa suite, donnent ici au mot « religion » le sens de « scrupule ». Je ne vois pas pour ma part de raison impérative et suffisante pour ne pas conserver le mot ?
146 L'auteur principal est Martin Du Bellay, mais son frère Guillaume a rédigé les livres V à VIII.
147 Montaigne parle de « secte » ; mais le mot a de nos jours une telle connotation péjorative que j'ai préféré l'éviter.
148 Comme on peut le voir si l'on confronte cette traduction et le texte original, ce dernier est si emmêlé à cet endroit, si truffé d'incises qui n'en finissent pas, qu'il m'a été absolument impossible de parvenir à le rendre intelligible sans en bouleverser grandement l'organisation. Il est clair que Montaigne en ajoutant sans cesse des anecdotes, des citations, ou des réflexions d'après coup à son texte, ne prend pas toujours la peine de reconsidérer l'ensemble du passage ou même de la phrase... et que l'on se trouve en fin de compte devant un fouillis inextricable ! Au lecteur de juger si j'ai eu raison de prendre de telles libertés.
149 Montaigne ne vient-il pourtant pas de dire, quelques lignes plus haut, que Socrate « se mettait à l'épreuve en supportant la méchanceté de sa femme »... ?
150 Assiégé dans Utique par César, Caton se transperça de son épée.
151 César... !
152 Cette phrase, qui a été ajoutée sur l'« exemplaire de Bordeaux », n'est pas très claire ; il faut probablement comprendre : « semble insister sur le fait qu'il faut détester le vice. »
153 La guerre de Troie, on le sait, fut soi-disant provoquée par ce choix.
154 Le mot de Montaigne ici est « délicats ». A. Lanly reprend le mot proposé par P. Villey (, II, p. 428) : « efféminés »... Mais dans ce contexte (les principes philosophiques) le mot me semble mal venu.
155 Diogène Laërce Vies... Épicure X, p. 1245 : « Envoie-moi un pot de fromage afin que je puisse, quand je le voudrai, faire grande chère. »
156 L'édition de 1595 est la seule à mettre ici « Je les accuse... ». Sur l'« exemplaire de Bordeaux », le texte était : « ains au rebours, il juge plus exactement & plus rigoureusement », corrigé en : « Au rebours il les accuse plus rigoureusement».
157 Sur l'« exemplaire de Bordeaux », on peut voir que la phrase imprimée « C'est icy un fagotage de pieces descousues : je me suis detourné de ma voye pour dire ce mot de la chasse. Mais » a été barrée d'un trait de plume.
158 C'est Suétone Vies..., César LXXIV. C'est encore de lui qu'il s'agit dans la phrase suivante.
159 Cette exécution s'est déroulée le 14 janvier 1581. Elle est racontée par Montaigne dans son « Journal de Voyage » ( p. 1210). Catena avait commis 54 meurtres, paraît-il ; et 10 000 personnes assistèrent à son exécution. « Il fit une mort commune, sans mouvemans et sans parole ; estoit home noir, de trante ans ou environ. Après qu'il fut estranglé on le detrancha en quatre cartiers. Ils ne font guiere mourir les homes que d'une mort simple et exercent leur rudesse après la mort. [...] le peuple qui n'avoit pas santi de le voir estrangler, à chaque coup qu'on donnoit pour le hacher, s'écrioit d'une voix piteuse. »
160 Au § 28 pourtant, Montaigne semblait faire l'éloge de l'excitation qui saisit le chasseur ?
161 Les oies du Capitole avaient éveillé les défenseurs par leurs cris, empêchant la ville d'être envahie par surprise.
162 Certes, Montaigne utilise ici le mot « science » ; mais il ne saurait s'agir de ce que nous rangeons aujourd'hui sous ce mot... Et j'estime que le terme plus large de « connaissance » convient mieux, car il n'implique pas forcément l'idée d'une construction globale et cohérente bâtie sur des protocoles explicites.