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270 Le texte de 1588 comportait « toute » ; « en general » est une correction manuscrite de l'« exemplaire de Bordeaux ».

271 Cela donnerait en effet « aut vivat ». A. Lanly cite ( II, p. 160) le dicton « Beati Vascones quibus vivere est bibere ! » (« Heureux Gascons!Gascons pour qui vivre c'est boire ! »). Dans l'édition de 1595, des mots ont été déplacés ; on lit : « ...qu'en celle de Cicéron, qui change volontiers en V. le B. ». Mlle de Gournay, ne connaissant pas le Gascon, a-t-elle cru que ce changement phonétique s'appliquait au latin de Cicéron ?

272 Ces formules sont tirées de Plutarque éd. Amyot LXVIII, Des communes conceptions contre les Stoïques.

273 De quelle « Loi » s'agit-il ? Celle du Dieu biblique, ou celle des Stoïciens ? Peut-être simplement « règle à suivre dans la vie ». Les éditeurs de Montaigne sont muets là-dessus.

274 En fait, d'après Cornelius Agrippa, De vanitate scientiarum I.

275 Cornelius Agrippa, que Montaigne utilise ici, a donné ce nom à l'empereur habituellement nommé « Valens », mort en 378, frère de Valentinien qui lui avait confié l'orient. Chrétien, il avait rallié l'arianisme (Dict. Larousse).

276 Mot de Socrate, pris dans Stobée, Sermo XXII.

277 D'après Platon Timée II.

278 Sur l'« exemplaire de Bordeaux », Montaigne a écrit : « à terre couchez. » A. Lanly traduit par « à terre, étendus. » et D. M. Frame par « on the ground, prostrate ». Mais de mon point de vue, l'idée est plutôt de ne pouvoir se « détacher » de la terre.

279 Aristote Ethique à Nicomaque VII, I. Notons encore une fois avec quelle facilité Montaigne « annexe » en quelque sorte Platon, Aristote, Socrate etc. à la religion chrétienne !

280 Saint Paul Épître aux Corinthiens I, 1, 19.

281 La formule est jolie ; fallait-il la traduire ? Si l'on y tient : « je révèle les choses plus que je ne les explique ».

282 Platon Politiques XIX : « Car il semble que chacun de nous connaît tout ce qu'il sait comme en rêve et qu'il ne connaît plus rien à l'état de veille. » (Traduction E. Chambry). On notera l'habileté avec laquelle Montaigne condense le texte de Platon : ici, ma traduction ne fait que le suivre.

283 Douteux : Montaigne prend cela chez Cornelius Agrippa. Mais d'autres, comme Valère Maxime, n'ont rien dit de tel.

284 L'« exemplaire de Bordeaux » comporte : « à quoy ils se sont résolus », et le dernier mot a été barré et remplacé par « tenus».

285 Le mot, dérivé d'un verbe signifiant « suspendre son jugement », signifie aussi « sceptiques ».

286 Montaigne avait fait graver (en grec) la plupart de ces formules, tirées de Sextus Empiricus, sur les poutres du plafond de sa « librairie ». On peut encore les voir aujourd'hui (en partie rénovées).

287 Littéralement : « je ne bouge pas ».

288 « la vérité » est un ajout manuscrit de l'« exemplaire de Bordeaux ». Curieusement, il n'a pas été repris dans l'édition de 1595.

289 Au moyen-âge, « fragment de jaspe utilisé pour essayer l'or et l'argent. » (Dict. Petit Robert).

290 Psaumes 93, 2.

291 Rappelons que pour Montaigne il s'agit des Péripatéticiens, des Épicuriens, des Stoïciens et de tous ceux qui « ont pensé avoir trouvé la vérité ».

292 Montaigne utilise ici la traduction (incomplète) qu'en a faite Cicéron : Timaeus chap. III.

293 Dans l'« exemplaire de Bordeaux » on lit : « (comme pour exemple sur le propos de l'immortalité de l'âme) », et cette parenthèse a été barrée.

294 Exemplaire de Bordeaux : « sous la forme de parler qu'il a entreprise. »

295 Il s'agit d'Héraclite.

296 La citation est reprise de Salluste, Jugurtha LXXXV.

297 Les « dogmatiques », probablement, bien que le texte ne soit pas très clair ici.

298 Dans l'« exemplaire de Bordeaux », cette page a été extrêmement raturée et modifiée à plusieurs reprises. On lisait initialement ici : « ils ont une forme d'écrire douteuse & irrésolue, & un stile enquerant[...] ». Puis avec les corrections : « une forme d'écrire douteuse en substance & en dessein ». Et tout le paragraphe qui suit a été largement raturé et modifié : seul, Plutarque était d'abord mentionné, dans une rédaction légèrement différente d'ailleurs.

299 L'édition de 1595 porte ici « devoient » ; pourtant on lit bien « devraient » dans les corrections manuscrites de l'« exemplaire de Bordeaux ».

300 Dans l'« exemplaire de Bordeaux » on trouve ici : « ce sien refrain ».

301 Ces vers sont tirés de Plutarque éd. Amyot, également XLVII, f°348 (sans référence pour Euripide).

302 Cité d'après Cicéron, Seconds Académiques I, XII, 44.

303 Livre de la Sagesse IX, 14.

304 « Exemplaire de Bordeaux » : « comme fut Phaëton », barré.

305 Sénèque Le Rhéteur, Suasoriae IV, 3. Consultable sur BNF Gallica (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k255468), p. 44 f°29.

306 L'« exemplaire de Bordeaux » comporte ici cette remarque étonnante : « car il n'est pas deffendu de faire nostre profit de la mensonge mesme, s'il est besoing », qui a été barrée d'un trait de plume...

307 A. Lanly II, p.175, traduit cette phrase ainsi : « Platon traite ce mystère d'une façon bien claire. » ce qui est assez banal. D. M. Frame de son côté écrit : « Plato treats this mystery with his cards pretty much on the table. », prenant « jeu découvert » à la lettre, en quelque sorte. Mon interprétation va dans le même sens.

308 Valerius Sorianus, cité dans saint Augustin Cité de Dieu VII, 11.

309 Actes des Apôtres XVII, 23.

310 On remarquera que Montaigne fait ici appel à un contemporain, et non à un auteur grec ou latin.

311 Sur la tête.

312 En astrologie, les « maisons » sont les régions du ciel correspondant aux douze signes du zodiaque, que semble parcourir le Soleil dans sa révolution annuelle.

313 Ici, les nuées, les nuages.

314 L'ouvrage de Copernic « De revolutionibus orbium celestium » qui établit l'héliocentrisme est de 1543. On voit que Ronsard s'en tient encore à la vision traditionnelle du monde dont la Terre est le centre et le Soleil dans sa course en marquant les limites (« le terme »).

315 Sans repos, donc actif. Simple variante en somme pour redoubler l'opposition et éviter la répétition de « repos ».

316 La pluralité des mondes a sa place dans ce que l'on sait de la pensée d'Anaximandre.