317 La terre, l'eau, l'air, le feu.
318 Il fut disciple de Platon au IVe s. avant J.-C.
319 Surnommé « Le Physicien », fut l'élève de Théophraste. Il succéda à son tour à ce dernier à la tête du Lycée.
320 Disciple d'Anaximène au Ve s. avant J.-C.
321 Les textes, y compris celui de 1595, ont ici : « l'aage ». Mais les divers éditeurs considèrent qu'il s'agit ici d'une erreur de Montaigne pour « l'air » et Montaigne parle en effet un peu plus loin de « l'air de Diogène ».
322 Diagoras de Mélos, surnommé « l'Athée », vivait vers 420.
323 Théodore de Cyrène, surnommé également « l'Athée », était le disciple et successeur d'Aristippe le Jeune.
324 Cette « parenthèse » qui figure dans un ajout manuscrit de l'« exemplaire de Bordeaux » a été omise dans l'édition de 1595. Je la reproduis néanmoins ici.
325 Dans les éditions antérieures et celle de l'« exemplaire de Bordeaux », après le mot « déifiées », la phrase continuait ainsi : « car d'adorer celles de nostre sorte, maladives, corruptibles et mortelles, comme faisoit toute l'ancienneté, des hommes qu'elle avoit veu vivre et mourir, et agiter toutes nos passions, cela... ». La phrase ainsi tronquée est moins claire, et j'ai dû développer quelque peu pour lui restituer tout son sens.
326 D'après la traduction d'E. Bréhier in Les Stoïciens p. 434).
327 Il m'a semblé judicieux de garder ici le mot même de Montaigne : dans son acception actuelle, un peu « populaire », il a conservé le côté narquois qui convient.
328 « la reconnaissance de nos parents » écrit Montaigne. D. M. Frame traduit par « The gratitude of our parents », ce qui est surprenant. Je comprends de la même façon que A. Lanly II, p. 182 : il s'agit de « retrouvailles », et non de « témoignages de reconnaissance ».
329 Épître aux Corinthiens I, 2, 9.
330 Pline, bien sûr... ! Hist. nat. X, 2.
331 La traduction donnée ici est celle de José Kany-Turpin, Aubier-Montaigne, 1993, bilingue, p. 229.
332 Cf. Tite-Live, Annales XLI, 16.
333 Vainqueur en 168 de Persée, roi de Macédoine, qu'il fit prisonnier (cf. Tite-Live, XLV, 33).
334 « le nôtre » : les Gaulois ; l'existence de sacrifices humains chez les Gaulois semble désormais avérée. Non pas tant par les références littéraires (César, Cicéron, Diodore etc... toujours sujettes à caution, mais par des découvertes archéologiques récentes à Ribemont-sur-Ancre et Gournay-sur-Aronde (80), avec « des dizaines de corps démembrés et mises en scène macabres » ou encore « 19 hommes sacrifiés, momifiés et enterrés en tailleur face contre terre devant le temple sur la place centrale du village à Acy-Romance (08 ) ». Je tiens ces indications de Jean-René Chatillon, qui participa aux fouilles.
335 Les commentateurs hésitent sur l'identité d'Ufens... un personnage ou un nom de fleuve ? A. Lanly (t. II, p. 185 note 664) écrit : « Sulmone et Ufens sont probablement ici des noms d'hommes (note de l'édition Plessis et Lejay) ». Mais D. M. Frame (p. 387) traduit ainsi : « ...of Sulmo town, from Ufens' stream ».
336 Peuple scythe (qu'Hérodote appelle des « Thraces ») vivant au bord du Danube.
337 Montaigne écrit« Themixtitan », mais J.-L. Bernard m'a signalé la véritable graphie de ce lieu, autre nom de Mexico.
338 Empereur romain de 249 à 251, qui défit d'abord les Goths, puis fut tué avec son fils dans une nouvelle guerre.
339 Une première rédaction, raturée dans l'« exemplaire de Bordeaux », était : « Et que Decius, pour acquérir la bonne grâce des dieux envers les affaires Romaines se brulast tout vif en holocauste à Saturne, entre les deux armées. »
340 Bible, Saint Paul, Épître aux Corinthiens I, 1, 25.
341 Certes, Montaigne écrit « matiere » ; mais pour nous aujourd'hui « la matière » désigne un concept scientifico-philosophique, et j'ai pensé que Montaigne, ici, évoquait plutôt quelque chose de concret ? Par ailleurs, j'introduis (à la suite de D. M. Frame) des guillemets, car il s'agit d'un « argument » auquel la suite cherche à répondre.
342 « Des chrétiens, comme Origène », selon P. Villey I, p. 525, note 3.
343 Cf. Diogène Laërce, Vies... Démocrite IX, 44 — Épicure X, 85.
344 Dans l' « exemplaire de Bordeaux » on lit (manuscrit) : « sans usage et connoissance du feu». L'édition de 1595 ne conserve que « sans usage du feu ».
345 P. Villey II, p.526 indique en note 3 : « contre nature ». Mais je conserve « monstrueux », comme le fait d'ailleurs A. Lanly .
346 Montaigne a d'abord donné la traduction de ces vers sans le dire, avant de les citer en grec (la graphie grecque donnée ici est celle de l'édition Villey ).
347 Melissos de Samos, philosophe de l'école de Zénon d'Élée, et considéré comme le dernier de celle-ci.
348 Dans le Théétète.
349 Le texte de 1595 est « Mansiphane », certainement fautif. Nausiphane : « Le premier maître d'Épicure fut peut-être, à Samos même, le platonicien Pamphile ; mais bientôt Épicure quitta l'île pour Théos où se trouvait une école plus célèbre, dirigée par le disciple de Démocrite, Nausiphane » (Encyclopedia Universalis).
350 Dans l'« exemplaire de Bordeaux », la phrase « Je ne scay si la doctrine Ecclésiastique en juge autrement, & me soubs mets en tout & par tout à son ordonnance, mais » a été barrée.
351 J'adopte ici le mot d'A. Lanly II, p. 190. D. M. Frame, comme souvent, conserve tout simplement « indiscretion » p. 392.
352 Le texte est: « Et l'apparence qui s'offre à nous, en ces propositions, il la faudroit representer plus reverement et plus religieusement. »; A. Lanly reprend ici la traduction de P. Porteau [montPor] en écrivant : « ce qu'il y a de séduisant dans ces assertions ». De son côté, D.M. Frame écrit : « The probability that appears to us ». Mon interprétation diffère quelque peu.
353 Allusion à la querelle de la « Transsubstantiation », dont l'objet est l'interprétation de la parole du Christ : « Hoc est corpus meum. » (note de l'édition Villey II, p. 527).
354 Il s'agit là du paradoxe bien connu, dit « du menteur ».
355 Note de P. Villey p. 527 : « Montaigne fit en 1576 frapper un jeton où cette balance symnbolique figurait avec sa devise. » (« Que sais-je ? » était la devise de Pyrrhon lui-même).
356 L'étamine est un « tissu peu serré de crin, de soie, de fil, qui sert à cribler ou à filtrer » (Dict. Petit Robert). On pourrait aussi traduire par « tamis » comme l'a fait A. Lanly , mais le mot est joli et je préfère le conserver.
357 Dans le texte original, cette phrase n'est pas très claire: « Nature veut qu'en choses pareilles il y ait relation pareille. » J'ai essayé de l'éclairer un peu, en fonction des exemples qui suivent.