358 Épître aux Romains I, 22-23.
359 Habitants de Thasos, île de la mer Égée.
360 Je conserve « raison ». Mais « intelligence » ne serait-il pas mieux ici ?
361 Sous-entendu : « puisque Dieu n'est pas faible, il ne peut nous blesser » ?
362 A. Lanly ( II, p. 194) traduit « par son effort », et D.M. Frame ( p. 396) par « by his cleverness ». Je préfère employer une tournure qui conserve le caractère concret du mot « industrie ».
363 Tous les arguments de ce paragraphes sont tirés de Cicéron De natura deorum, notamment dans II, 16.
364 Dans la satire d'Horace (qui se met ici en scène lui-même), le personnage de Damasippe évoque à l'encontre du poète l'histoire bien connue de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf et que La Fontaine reprendra avec le bonheur que l'on sait.
365 Instrument qui servit jusqu'au XIXe siècle à mesurer la hauteur des astres au-dessus de l'horizon, notamment pour en déduire la position d'un navire.
366 Il s'agissait en fait d'Anubis, selon la légende rapportée par Cornelius Agrippa (entre autres) in De vanitate scient. LVIV
367 La ville de Troie, en Asie Mineure. Les « Portes Scées » sont celles qui commandaient l'entrée de la ville.
368 Hérodote, L'Enquête éd. Folio, I, 172. Les Cauniens habitaient la ville de Caunos, en Carie (Asie-Mineure).
369 Il s'agit ici de Carthage.
370 Les Grecs le plaçaient à Delphes...
371 « Fille de Thoas, roi de Lemnos, sauva son père quand les femmes de l'île tuèrent tous les hommes. » (Note de A. Lanly II, p. 197).
372 Le Faune, ou Pan chez les Grecs.
373 C'est ce que dit saint Augustin, Cité de Dieu IV, 8 : « Non tamen satis fuit hominibus deorum multitudinem amantibus... » (Tout le passage est ironique et fort plaisant à lire).
374 « Grand Pontife » en 89 av. J.-C. Cicéron s'y réfère, de même que saint Augustin : « O Scaevola pontifex maxime » — in Cité de Dieu , IV, 27.
375 Tous les éditeurs donnent comme référence à cette citation : saint Augustin, Cité de Dieu IV, 31. En réalité il s'agit de IV, 27.
376 Je prends cette élégante traduction dans l'édition numérique de l'Abbaye de saint Benoît (http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/citededieu/livre4.htm) au chapitre XXVII.
377 Cette remarque est lourde de sens, et mériterait à elle seule un long commentaire philosophique... (Mais Montaigne affirmera nettement le contraire au §337 !) Elle rejoint la théorie de la réminiscence, telle que Platon l'expose dans le Ménon XIV-XXI : l'esclave n'est pas ignorant ; il ne sait pas qu'il sait. Ce qui est en quelque sorte le contraire du pyrrhonisme : « Je sais que je ne sais pas ».
378 Phaëton était le fils d'Hélios (le Soleil). S'étant emparé du char de son père, il passa si près de la Terre qu'il faillit la brûler ; c'est pourquoi il fut précipité dans le Pô (Eridan) par Jupiter.
379 « Avec Anaxagore » ne figure pas dans le texte de 1595. C'est pourtant un ajout manuscrit sur l'« exemplaire de Bordeaux ». Il est quelques autres exemples de ce genre, et cela peut conduire à se demander si Mlle de Gournay n'a pas eu en mains une copie légèrement antérieure à celle de l'« exemplaire de Bordeaux » ?
380 Mémorables IV, 7.
381 Au sens grec, le « démon » (comme celui bien connu de Socrate) était une sorte d'« ange gardien », qui symbolisait la destinée d'un personnage.
382 Platon République X, 616-c, p. 529-530 : « ...à ces extrémités ils virent tendu le fuseau de la Nécessité par l'intermédiaire duquel tous les mouvements circulaires sont entretenus ».
383 Il s'agit en fait de vers de Varron, rapportés par V. Probius, dans ses Notes sur la 6e églogue de Virgile (Précisions données dans l'édition P. Villey ).
384 Les éditions antérieures à 1595 comportaient ici une autre phrase : « ... Timon l'a appelé, de façon injurieuse “grand fabricant de miracles” ».
385 Épicycles : « petits cercles décrits par un astre, tandis que le centre de ce cercle décrit lui-même un autre cercle » (Dict. Petit Robert). C'est en recourant à ces épicycles que Ptolémée (IIe s.) parvenait à rendre compte de l'irrégularité des mouvements observés pour les différentes planètes. Cette théorie demeura en vigueur pendant quatorze siècles, et ne fut remplacée que peu à peu par celle de Copernic.
386 Tous ces termes étaient employés en astrologie/astronomie pour décrire les mouvements apparents des astres.
387 En employant « ressorts », Montaigne poursuit ici la métaphore mécanique déjà employée à propos des astres ; c'est pourquoi je conserve le mot.
388 Les autres éditions ont ici : « comme dict Salomon ».
389 Dommage que Montaigne n'ait pas fait cette réflexion... à propos de Plutarque ou de Pline par exemple !
390 Aristote.
391 Ceux qui ont l'esprit rempli de choses apprises sans en chercher les fondements. (Cf. Platon, La République V).
392 A. Lanly ( II, p. 204,) traduit par « selon notre connaissance. » Mon interprétation est différente, et je suis plutôt du côté de D. M. Frame ( p. 404) : « within our knowledge ».
393 Montaigne écrit : « la condition de notre naissance ». Peut-être faut-il comprendre cela comme la configuration astrale de la naissance ?
394 « Fantasie » est une correction manuscrite de l'« exemplaire de Bordeaux », surchargeant « creance ».
395 Il faut certainement comprendre : celles qui ont été données au début du paragraphe précédent.
396 Tous les éditeurs et commentateurs depuis P. Villey indiquent que cette revue des différentes opinions concernant la nature de l'âme viennent de Sextus Empiricus dans ses Hypotyposes et de Cicéron (Académiques, et Tusculanes).
397 A. Lanly et D. M. Frame ne traduisent pas et conservent : « nombre mobile », « a mobile number ». J'ai essayé de donner quelque sens à cette formule obscure.
398 « État de perfection, de parfait accomplissement de l'être, par opposition à l'être en puissance, inachevé et incomplet. » (Dict. Petit Robert).
399 A. Lanly conserve « froide » ; D. M. Frame écrit « frigid ». Pour ma part, je pense que « stérile » rend correctement l'idée.
400 Dans l'anatomie traditionnelle, on distinguait quatre ventricules (zones) dans le cerveau. Mais Montaigne écrit « au ventricule ».
401 Ce serait le petit fils d’Aristote, médecin.
402 L'édition 2007 de la Pléiade indique (notes, p. 1605) que cet « argument » provient de G. Bruès, Dialogues contre les nouveaux académiciens p. 78.