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512 Le texte de 1595 a omis « en France ».

513 On considère généralement que ces « trente ans » sont ceux écoulés depuis le début des « troubles », vers 1560.

514 Montaigne écrit « voix ». Faut-il traduire par « parole », « appellation » ? J'emploie « mot » mais ce terme est un peu réducteur. Surtout si l'on remarque, quelques lignes plus loin : « voix et vent ».

515 Montaigne écrit : « tous creux et vuides ». Le statut de « tous » n'est pas clair. Il semble bien que ce soit plutôt un adverbe ici, malgré l'accord. Et dans ce cas, il n'est pas vraiment nécessaire dans le français d'aujourd'hui.

516 Montaigne a traduit ici ces deux vers de l'Odyssée.

517 Le destinataire des Lettres d'Épicure, déjà cité par Montaigne en I, 32, §3 et I, 38 §36.

518 Le texte de cette lettre d'Épicure figure dans Cicéron, De finibus II, 30 et dans Diogène Laërce, Vies... X, 22.

519 Le texte manuscrit correspondant dans l'« exemplaire de Bordeaux » est le suivant : « je trouveroy execrable qu'il y eut failli. », et il s'agit donc bien de Plotius. Mais les éditeurs de 1595, ayant lu plus haut « j'en ay faict » et « je ne le trouve » qui impliquent Montaigne lui-même, ont de ce fait cru nécessaire de corriger et on écrit : « je trouveroy execrable que nous y eussions failli. » Ma traduction suit le texte de 1595, mais ce « nous » n'est guère dans l'usage de Montaigne pour parler de lui! Je tourne donc la difficulté.

520 Saint Paul, Épître aux Corinthiens I, 12. Mais la citation est plutôt dérivée de La Cité de Dieu de saint Augustin, I, 19.

521 Philosophe « cynique » (comme Diogène) du 1er siècle.

522 Historien de l'époque d'Auguste, né en Gaule.

523 Ephésien qui se rendit célèbre en incendiant le temple d'Artémis à Éphèse. Capturé, il fut exécuté, et il fut interdit de prononcer son nom sous peine de mort.

524 Il était Consul quand les Gaulois prirent Rome en 392, et parvint à sauver le Capitole. Mais détesté par l'aristocratie parce qu'il soutenait la plèbe, il fut précipité du haut de la Roche Tarpéienne.

525 Dans les « Essais », Livre I, chap. 46, « Des noms ».

526 Socrate.

527 Numa Pompilius (714-767). Il fut le second roi de Rome. D'après Plutarque (Vies... Numa XIV) il aurait été le législateur et l'organisateur de la cité.

528 Sertorius : général romain mort en Espagne en 73 av. J.-C. Il était du « parti de Marius » et entra en rébellion contre Pompée. La légende prétend qu'il marchait accompagné d'une biche blanche au moyen de laquelle il communiquait avec les Dieux (Plutarque, Vies... Sertorius XV).

529 Montaigne ne précise pas laquelle!... Il s'agit peut-être de la Muse que Plutarque (Vies... Numa VIII, 10 p. 171) évoque en la nommant « Tacita ».

530 Aucun éditeur ni commentateur ne semble avoir été sensible à l'humour de cette formule !

531 On peut rappeler ici que la devise de Montaigne était « Que sais-je ? ».

532 Cette phrase est omise dans la traduction d'A. Lanly II, p. 291. On remarquera que sa rédaction est assez différente dans l'édition de 1595 et dans l'« exemplaire de Bordeaux ».

533 La théorie des « épicycles » de Polémée faisait appel à des « petits cercles » qui parcouraient de plus grands pour rendre compte des irrégularités apparentes dans les mouvements des astres. Cf supra, II,12,304.

534 L'auteur de ces vers est inconnu. Certaines éditions (p. ex. Lefevre, Paris, 1834) indiquent qu'il s'agit « probablement d'un moderne ».

535 Cicéron nomme ces personnages dans ses Académiques I, 2.

536 La phrase qui suivait dans les éditions de 1580 et 1588 a été supprimée dans celle de 1595 : « Ce que j'ai à dire, je le dis de toutes mes forces. »

537 Se disait d'un homme habile.

538 Le pied « du roi » valait 0,324m, et le « pied anglais » 0,305. Pour l'époque de Montaigne, « six pieds » représentaient une taille assez exceptionnelle.

539 On considère généralement qu'il s'agit là du personnage du livre de Castiglione : Il Corteggiano.

540 Psaumes XLV, 3.

541 On s'est interrogé sur le sens à donner à cette remarque. D'aucuns la comprennent comme « bon savant » (Lexique de l'édition Villey-Strowski), d'autres (D. M. Frame) y voient une note d'humour — et c'est aussi mon avis.

542 Le sens de cette phrase n'étant pas très clair ni très sûr, il peut être intéressant de voir quel a été le cheminement de la réflexion de Montaigne à travers les diverses rédactions, telles qu'on peut les déchiffrer en marge de l'« exemplaire de Bordeaux » : « Il n'est rien si cher pour moi On a meilleur marché de ma bourse Je ne trouve rien si cherement acheté que ce qui me cause du soing ». (Tout ce qui précède a été barré).

543 Au sens de « courage de supporter ».

544 L'expression est encore usitée... dans le sens de « ça ne vaut pas le coup ».

545 On peut rapprocher cela du vers de Dante: « Si che 'l piè fermo sempre era 'l più basso », Inferno 30.

546 On dit encore aujourd'hui « en mettre sa main au feu », par allusion au « jugement par le feu » pratiqué au Moyen-Age, et selon lequel on pouvait prouver son innocence en offrant sa main à la flamme (ou au fer rouge) sans en ressentir de brûlure... Le « prince » dont il s'agit ici est généralement désigné comme étant Charles VIII.

547 C'est ce que dit Tacite, Annales I, 11.

548 Soliman II « Le Magnifique », sultan de Turquie, qui fit la guerre à Charles-Quint et assiégea Vienne (en vain). Il finit par s'allier avec François 1er.

549 Montaigne évoque fréquemment ce manque de mémoire... que l'on peut mettre en doute.

550 Passage à rapprocher de celui de I, 20, § 9 où il est question des « nouements d'aiguillettes ».

551 La tour de la « librairie » de Montaigne est restée miraculeusement intacte après l'incendie qui détruisit le reste du château. Mais la bibliothèque\index{bibliothèque elle-même, hélas, a été vidée de ses livres...

552 Cité par Pline, Hist. Nat. VII, 24.

553 Humaniste byzantin mort à Rome en 1486.

554 Qui prétend (in De senectute qu'un vieillard n'oublie jamais cela...

555 Montaigne écrit : « combien ce retardement est important ». Dans le passage auquel il fait référence Livre III, lettre 5), Pline Le Jeune dit que son oncle (Pline l'Ancien) se faisait faire des lectures en sortant du bain. A. Lanly (II, p. 307) écrit « retard » et D. M. Frame (p. 495) « delay ». Puisqu'il est question d'un intermédiaire, je comprends plutôt qu'il s'agit d'un « détour ». Montaigne considérait-il cela comme un avantage ou un inconvénient ? « important » ne permet pas de trancher.