643 Il faut l'entendre au sens fort : ôter « toute espérance » au malheureux, c'est en somme commettre un péché, puisque c'est l'amener à mettre en doute la bonté infinie de Dieu...
644 Historien juif né en 37 après J.-C.
645 Grammairien et historien grec qui vécut de 1424 à 1511. Il émigra en Italie en 1447 et enseigna à Padoue.
646 Mahomet II, qui s'empara de Constantinople en 1453, ravagea l'Europe orientale et fut vaincu en Hongrie en 1479 après avoir menacé Vienne.
647 Roi de Lydie (VIe s. av. J.-C.), célèbre par ses richesses, dont a parlé Hérodote.
648 Artisan qui apprêtait le « drap » (les tissus). Carder la laine consistait à la démêler à l'aide de peignes d'acier.
649 Formule rhétorique, certes ; mais Montaigne écrit cela en 1588 et mourra effectivement peu après, en 1592.
650 Le Phédon
651 Sénèque, Épîtres ou Lettres à Lucilius, LIII.
652 Tibulle, De inertia Inguinis cité dans Priapea, LXXXII, 4.
653 Philosophes ainsi nommés parce qu'ils vivaient à peu près nus ; ils menaient une vie d'ascètes.
654 L'opposition des catholiques et des protestants reposait notamment sur la valeur à accorder aux « œuvres » et à la « foi » : les premiers accordant une grande importance aux « œuvres », les seconds voulant que la « foi » en soit indépendante.
655 Mourad II, sultan des Turcs de 1421 à 1451 ; le roi de Hongrie Ladislas et le voïvode de Transylvanie tentèrent en vain de l'arrêter dans ses conquêtes. C'est le roi d'Albanie Hyskanderr qui y mit fin.
656 Henri de Navarre, futur Henri IV, probablement.
657 L'assasinat de François de Guise par le protestant Poltrot de Méré pendant le siège d'Orléans en 1563. Cf. Brantôme, Mémoires IV.
658 Selon Jean Plattard , il s'agit en effet d'un dénommé Balthasar Gérard. Montaigne opposerait ses paroles fermes à la conduite et aux paroles fuyantes du premier. Mais le texte est très elliptique...
659 Nom donné en effet aux membres d'une secte musulmane apparue en Perse au XIe siècle. Selon le dictionnaire Petit Robert notre mot « assassin » actuel serait un emprunt à l'argot assasin pluriel de assas« gardien », plutôt qu'à un dérivé de hasis« haschich ».
660 Seule l'édition de 1595 comporte ce qui suit.
661 Ambroise Paré a en effet parlé des monstres dans ses ouvrages. Il y voit « le plus souvent [des] signes de quelque malheur advenir ». À la différence de Montaigne, qui considère que tout monstre peut avoir une explication naturelle, même si nous ne la trouvons pas du fait de l'insuffisance de notre raison ou de notre expérience.
662 On pense (P. Villey II, p. 712 notamment) que cet essai se place aux alentours de 1578.
663 C'est ce que l'on appelle depuis le XIXe siècle des « frères siamois » : nés en 1808 au Siam, deux frères ainsi attachés, mais avec deux têtes, avaient été promenés dans le monde avant de se fixer aux Etats-Unis. Ils sont morts à quelques heures d'intervalle.
664 Montaigne se moque du rôle « annonciateur » attribué à son époque aux monstres (cf. supra note 661).
665 Sur l'« exemplaire de Bordeaux », on lit « Lucius Saturninus ». L'édition de 1595 a corrigé en « Caius Rabrinus », et à juste titre, précise A. Lanly ( t. 2, p. 370, note 11), puisque « Lucius Sabrinus était mort en 100 av. J.-C. Il s'agit bien ici de Caius Rabirius qui, à l'instigation de César, avait été accusé du meurtre de L. Apuleus Saturninus ».
666 Cet ajout de 1588 ne se rattache pas au paragraphe précédent, mais plutôt, on le voit, à l'idée exprimée quelques lignes plus haut ; c'est pourquoi j'ai supprimé le « faux raccord » constitué par le mot « car ».
667 Nom donné aux esclaves de Sparte.
668 Il fut l'élève de Crassus et de Cicéron, et soutint ce dernier contre Catalina.
669 Le texte de Sénèque a été condensé par Montaigne.
670 Nombre évidemment exagéré... Et encore : Montaigne écrit : « miliasse », soit en principe : trillion, ou mille milliards !
671 Dion Cassius (155-235 env.). Il occupa de hautes fonctions à Rome. Montaigne fait référence ici à son Histoire romaine LXI, 10, 12 etc.
672 Magistrat, philosophe et économiste (1530-1595). L'ouvrage de lui dont parle Montaigne se nomme en fait : Methodus ad facilem historiarum cognitionem.
673 Montaigne a lui-même repris cet exemple au Livre I, chap. 40, § 32, sans la moindre observation critique.
674 Selon Tacite Annales IV, 45, en l'an 25.
675 Entre autres, B. Castiglione, dans Le courtisan III, 22.
676 Au Livre I, chap. 26.
677 Le passage mis ici entre crochets et en italique est celui qui figure dans l'« exemplaire de Bordeaux ». Je donne à la suite celui qui le remplace dans l'édition de 1595. On voit qu'il renforce l'idée initiale.
678 Le texte de l'« exemplaire de Bordeaux » comporte l'ajout manuscrit « de mes pas ». L'édition de 1595, ici encore, accentue l'idée, on le voit. C'est ce texte que je traduis.
679 Le texte de l'« exemplaire de Bordeaux » a ici « celles-là » (dans une partie manuscrite) qui renvoyait initialement aux « âmes anciennes », expression remplacée ensuite, sans que le pronom ait été parallèlement modifié. Je rétablis donc pour la cohérence.
680 Montaigne écrit : « Ostracisme et Pétalisme ». Ostracismeétait le nom de la loi athénienne sur le bannissement. Pétalismeétait son équivalent à Syracuse, parce que « petalon » est le nom de la feuille, et que l'on y votait sur des feuilles de lauriers.
681 Il n'est guère question de lui, en fait, dans ce chapitre auquel il donne son nom ! Montaigne indique seulement au § 17 de qui il s'agit : « Jeune homme toscan, doué d'une singulière beauté... » qui se défigura pour ne plus être l'objet de « convoitises ».
682 Autrement dit : ils n'en demeurent pas moins « gaillards ». Ce jeu de mot est souvent cité.
683 D'après Diogène Laërce, Xénocrate IV, 2.
684 Suétone César LII.
685 Remarque ajoutée en 1582, après le voyage de Montaigne en Italie, et donc à Rome (selon P. Villey II, p. 729, note 14).
686 Né en -47, il fut tué sur ordre d'Octave après la bataille d'Actium (-30).
687 Le père fut consul en -76, soutint Cicéron contre Catilina, et prit parti contre César. Le fils rejoignit au contraire César pendant la guerre civile en -50. Il chassa de Sicile les partisans de Pompée.
688 Dans l'Orestie d'Eschyle, Egisthe est l'amant de Clytemnestre, femme d'Agamemnon, et tue Agamemnon, roi de Mycènes et d'Argos, chef des Grecs dans la guerre de Troie.