Zulmé était une blonde dont l’épaisse chevelure lui tombait jusqu’aux talons. Elle était plus petite que Toné, mais sa sveltesse et sa grâce ne lui cédaient en rien. Ses yeux étaient noirs et cernés. Dès qu’elle eût lâché les couilles du prince, celui-ci se jeta sur elle en disant: «Eh bien! tu vas payer pour Toné.» Puis, happant un joli téton, il commença à en sucer la pointe. Zulmé se tordait. Pour se moquer de Mony elle faisait remuer et onduler son ventre au bas duquel dansait une délicieuse barbe blonde bien frisée. En même temps elle ramenait en haut un joli con qui fendait une belle motte rebondie. Entre les lèvres de ce con rose frétillait un clitoris assez long qui prouvait ses habitudes de tribadisme. Le vit du prince essayait en vain de pénétrer dans ce réduit. Enfin, il empoigna les fesses et allait pénétrer lorsque Toné, fâchée d’avoir été frustrée de la décharge du superbe vit, se mit à chatouiller avec une plume de paon les talons du jeune homme. Il se mit à rire, à se tordre. La plume de paon le chatouillait toujours; des talons elle était remontée aux cuisses, à l’aine, au vit qui débanda rapidement.
Les deux coquines, Toné et Zulmé, enchantées de leur farce, rirent un bon moment, puis, rouges et essoufflées, elles reprirent leur gougnottage en s’embrassant et se léchant devant le prince penaud et stupéfié. Leurs culs se haussaient en cadence, leurs poils se mêlaient, leurs dents claquaient l’une contre l’autre, les satins de leurs seins fermes et palpitants se froissaient mutuellement. Enfin, tordues et gémissant de volupté, elles se mouillèrent réciproquement, tandis que le prince recommençait à bander. Mais les voyant l’une et l’autre si lasses de leur gougnottage, il se tourna vers Mira qui tripotait toujours le vit du vice-consul. Vibescu s’approcha doucement et faisant passer son beau vit dans les grosses fesses de Mira, il l’insinua dans le con entrouvert et humide de la jeune fille qui, dès qu’elle eût senti la tête du nœud qui la pénétrait, donna un coup de cul qui fit pénétrer complètement l’engin. Puis elle continua ses mouvements désordonnés, tandis que d’une main le prince lui branlait le clitoris et que de l’autre il lui chatouillait les nichons.
Son mouvement de va-et-vient dans le con bien serré semblait causer un vif plaisir à Mira qui le prouvait par des cris de volupté. Le ventre de Vibescu venait frapper contre le cul de Mira et la fraîcheur du cul de Mira causait au prince une aussi agréable sensation que celle causée à la jeune fille par la chaleur de son ventre. Bientôt, les mouvements devinrent plus vifs, plus saccadés, le prince se pressait contre Mira qui haletait en serrant les fesses. Le prince la mordit à l’épaule et la tint comme ça. Elle criait:
«Ah! c’est bon… reste… plus fort… plus fort… tiens, tiens, prends tout. Donne le moi, ton foutre… Donne-moi tout… Tiens… Tiens!… Tiens!»
Et dans une décharge commune ils s’affalèrent et restèrent un moment anéantis. Toné et Zulmé enlacées sur la chaise longue les regardaient en riant. Le vice consul de Serbie avait allumé une mince cigarette de tabac d’Orient. Lorsque Mony se fut relevé, il lui dit:
«Maintenant, cher prince, à mon tour; j’attendais ton arrivée et c’est tout juste si je me suis fait tripoter le vit par Mira, mais je t’ai réservé la jouissance. Viens, mon joli cœur, mon enculé chéri, viens! que je te le mette.»
Vibescu le regarda un moment puis, crachant sur le vit que lui présentait le vice-consul, il proféra ces paroles:
«J’en ai assez à la fin d’être enculé par toi, toute la ville en parle.»
Mais le vice-consul s’était dressé, bandant, et avait saisi un revolver. Il en braqua le canon sur Mony qui, tremblant, lui tendit le derrière en balbutiant:
«Brandi, mon cher Brandi, tu sais que je t’aime, encule moi, encule moi.»
Brandi en souriant fit pénétrer sa pine dans le trou élastique qui se trouvait entre les deux fesses du prince. Entré là, et tandis que les trois femmes le regardaient, il se démena comme un possédé en jurant:
«Nom de Dieu! Je jouis, serre le cul, mon joli giton, serre, je jouis. Serre tes jolies fesses.»
Et les yeux hagards, les mains crispées sur les épaules délicates, il déchargea. Ensuite Mony se lava, se rhabilla et parti en disant qu’il reviendrait après dîner. Mais arrivé chez lui, il écrivit cette lettre:
«Mon cher Brandi,
«J’en ai assez d’être enculé par toi, j’en ai assez des femmes de Bucarest, j’en ai assez de dépenser ici ma fortune avec laquelle je serais si heureux à Paris. Avant deux heures je serais parti. J’espère m’y amuser énormément et je te dis adieu.
«Mony, prince Vibescu,
Hospodar héréditaire.»
Le prince cacheta la lettre, en écrivit une autre à son notaire où il le priait de liquider ses biens et de lui envoyer le tout à Paris dès qu’il saurait son adresse. Mony prit tout l’argent liquide qu’il possédait, soit 50 000 francs, et se dirigea vers la gare. Il mit ses deux lettres à la poste et prit l’Express-Orient pour Paris.
II
«Mademoiselle, je ne vous ai pas plutôt aperçue que, fou d’amour, j’ai senti mes organes génitaux se tendre vers votre beauté souveraine et je me suis trouvé plus échauffé que si j’avais bu un verre de raki.
– Chez qui? chez qui?
– Je mets ma fortune et mon amour à vos pieds. Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me châtient si je mens!
– Et comment!
– Mes sentiments ne sont pas mensongers. Je ne parle pas ainsi à toutes les femmes. Je ne suis pas un noceur.
– Et ta sœur!»
Cette conversation s’échangeait sur le boulevard Malesherbes, un matin ensoleillé. Le mois de mai faisait renaître la nature et les pierrots parisiens piaillaient d’amour sur les arbres reverdis. Galamment, le prince Mony Vibescu tenait ces propos à une jolie fille svelte qui, vêtue avec élégance, descendait vers la Madeleine. Il la suivait avec peine tant elle marchait vite. Tout à coup, elle se retourna brusquement et éclata de rire:
«Aurez vous bientôt fini; je n’ai pas le temps maintenant. Je vais voir une amie rue Duphot, mais si vous êtes prêt à entretenir deux femmes enragées de luxe et d’amour, si vous un homme enfin, par la fortune et la puissance copulative, venez avec moi.»
Il redressa sa jolie taille en s’écriant:
«Je suis un prince Roumain, hospodar héréditaire.
– Et moi, dit-elle, je suis Culculine d’Ancône, j’ai dix-neuf ans, j’ai déjà vidé les couilles de dix hommes exceptionnels sous le rapport amoureux, et la bourse de quinze millionnaires.»
Et devisant agréablement de diverses choses futiles ou troublantes, le prince et Culculine arrivèrent rue Duphot. Ils montèrent au moyen d’un ascenseur jusqu’à un premier étage.
«Le prince Mony Vibescu… Mon amie Alexine Mangetout.»
La présentation fut faite très gravement par Culculine dans un boudoir luxueux décoré d’estampes japonaises obscènes.
Les deux amies s’embrassèrent en se passant des langues. Elles étaient grandes toutes deux, mais sans excès.
Culculine était brune, des yeux gris pétillants de malice, et un grain de beauté poilu ornait le bas de sa joue gauche. Son teint était mat, son sang affluait sous la peau, ses joues et son front se ridaient facilement attestant ses préoccupations d’argent et d’amour.