Выбрать главу
Ici, tout est joué d'avance Et l'on n'y peut rien changer Tout dépend de ta naissance Et moi je ne suis pas bien né
Là-bas Loin de nos vies, de nos villages J'oublierai ta voix, ton visage J'ai beau te serrer dans mes bras Tu m'échappes déjà, là-bas
J'aurai ma chance, j'aurai mes droits N'y va pas Et la fierté qu'ici je n'ai pas Là-bas Tout ce que tu mérites est à toi N'y va pas Ici, les autres imposent leur loi Là-bas Je te perdrai peut-être là-bas N'y va pas Mais je me perds si je reste là Là-bas La vie ne m'a pas laissé le choix N'y va pas Toi et moi, ce sera là-bas ou pas Là-bas Tout est neuf et tout est sauvage N'y va pas Libre continent sans grillage Là-bas Beau comme on n'imagine pas N'y va pas Ici, même nos rêves sont étroits Là-bas C'est pour ça que j'irai là-bas N'y va pas On ne m'a pas laissé le choix Là-bas Je me perds si je reste là N'y va pas C'est pour ça que j'irai là-bas

Laëtitia

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman

Et quand, les soirs d'hiver, je rentrais chez moi, J'aimais bien le son de la neige sous mes pas. Je voyais la lumière de la chambre de loin. Tu me crois pas, mais le froid, je le sentais moins.
Ça pouvait être, tu sais, ces soirs de cafard, Des journées qu'on oublierait bien, des journées noires Mais je voyais la lumière de chez nous de loin Et j'oubliais un peu et je me sentais bien.
J'avais Laëtitia, J'avais Laëtitia, J'avais Laëtitia, Je l'avais près de moi. J'avais Laëtitia, J'avais Laëtitia, J'avais Laëtitia, Je l'avais près de moi.
Je suis pas bien malin, on me l'a répété. Depuis toujours, j'ai préféré plutôt rêver. Chez moi, on ne pardonne pas d'être fragile. Ça ne se faisait pas d'être aussi malhabile.
Au bureau aussi, ils se moquent tous de moi. Tu comprends, je fais pas les choses comme il se doit. J'aime pas leurs blagues idiotes puis je ne bois pas Mais quand je rentrais, les nerfs à bout, tant de fois,
J'avais Laëtitia, J'avais Laëtitia, J'avais Laëtitia, Je l'avais près de moi. J'avais Laëtitia, J'avais Laëtitia, J'avais Laëtitia, Je l'avais près de moi.
Six jours déjà que j'attends ici dans le noir. Laëtitia est partie, c'était vendredi soir. Elle a laissé un mot "Adieu, oublie-moi." Et je ne comprends pas et je guette ses pas.
J'ai briqué la maison pour qu'elle ne trouve pas Le désordre et la poussière quand elle rentrera. De peur de la manquer, j'ai pas osé sortir. J'ai la tête qui tourne, parfois j'entends son rire
Et j'attends Laëtitia, J'attends Laëtitia, J'attends Laëtitia, Depuis si longtemps déjà. J'attends Laëtitia, J'attends Laëtitia, J'attends Laëtitia, Laëtita qui ne vient pas, J'attends Laëtitia, Laëtita qui ne vient pas… {Ad libitum}

Le coureur

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 1997 "En passant"

Je courais sur la plage abritée des alizés Une course avec les vagues, juste un vieux compte à régler Pieds nus comme couraient mes ancêtres oh j'ai bien vu derrière ses lunettes Un type avec un chronomètre
Je suis rentré au soir quand les vagues ont renoncé Il était déjà tard mais les parents m'attendaient Y avait l'homme bizarre à la table, ma mère une larme, un murmure Des dollars et leur signature
J'ai pris le grand avion blanc du lundi Qu'on regardait se perdre à l'infini J'suis arrivé dans le froid des villes Chez les touristes et les automobiles Loin de mon ancienne vie
On m'a touché, mesuré comme on fait d'un cheval J'ai couru sur un tapis, pissé dans un bocal Soufflé dans un masque de toutes mes forces, accéléré plein d'électrodes Pour aller jusqu'où j'avais trop mal
On m'a mis un numéro sur le dos Y avait des gens qui criaient, des drapeaux On courait toujours en rond, des clous aux deux pieds pour écorcher la terre Je la caressais naguère
J'ai appris à perdre, à gagner sur les autres et le temps A coups de revolver, de course en entraînement Les caresses étranges de la foule, les podiums Et les coups de coude Les passions, le monde et l'argent
Moi je courais sur ma plage abritée des alizés Une course avec les vagues, juste un vieux compte à régler Puis le hasard a croisé ma vie J'suis étranger partout aujourd'hui, Est-ce un mal, un bien? C'est ainsi

Le rapt

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman

Restez calme et surtout, surtout n'ayez pas peur Je ne vous toucherai pas et j'suis pas un voleur Déséquilibré un peu, mais inoffensif Je ne vous garderai ici que quelques heures J'ai pas l'intention d'abuser de vos charmes Ne craignez rien, regardez-moi, je suis sans armes Mais j'en pouvais plus de vous croiser dans la rue Sans un regard, comme si vous ne m'aviez pas vu
C'est un ravissement, c'est comme un rapt in blues C'est un message, un cri, un nouveau billet doux C'est un attentat, un acte de désespoir C'est un rêve en réalité, mais pour un soir C'est votre beauté glacée, votre indifférence Pourtant si proche, votre inaccessible absence Moi, j'espérais tous les soirs à six heures un quart Vous me laissiez perdant sur ce maudit trottoir
Avoue / J'avoue tout Il est fou / Pas si fou Corde au cou / Je m'en fous Haut et court / Pauvre amour
J'aurais pu vous rencontrer dans une party Vous m'auriez parlé, peut-être m'auriez souri Entre gens d'un certain milieu, d'un certain style Le contact est permis, on se trouve en famille Mais une fois sortis de ces beaux appartements Les visages et les cœurs se ferment comme avant Ma famille à moi, mon domaine, c'est la rue Mais comment se rencontrer sur une avenue?