Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 1986 " Les Enfoirés – Les Restos du coeur 86"
autres interprètes: Les Enfoirés, Johnny Hallyday
note: Reprise dans tous les albums des "Enfoirés"
{Les Enfoirés – Les Restos du cœur 86
avec Yves Montand, Michel Platini, Nathalie Baye,
Jean-Jacques Goldman, Michel Drucker et Coluche.}
Moi, je file un rancard
A ceux qui n'ont plus rien
Sans idéologie, discours ou baratin
On vous promettra pas
Les toujours du grand soir
Mais juste pour l'hiver
A manger et à boire
A tous les recalés de l'âge et du chômage
Les privés du gâteau, les exclus du partage
Si nous pensons à vous, c'est en fait égoïste
Demain, nos noms, peut-être grossiront la liste
{Refrain}
Aujourd'hui, on n'a plus le droit
Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid
Dépassé le chacun pour soi
Quand je pense à toi, je pense à moi
Je te promets pas le grand soir
Mais juste à manger et à boire
Un peu de pain et de chaleur
Dans les restos, les restos du cœur
Autrefois on gardait toujours une place à table
Une soupe, une chaise, un coin dans l'étable
Aujourd'hui nos paupières et nos portes sont closes
Les autres sont toujours, toujours en overdose
{Au refrain}
J'ai pas mauvaise conscience, ça m'empêche pas d'dormir
Mais pour tout dire, ça gâche un peu l'goût d'mes plaisirs
C'est pas vraiment ma faute si y en a qui ont faim
Mais ça le deviendrait, si on n'y change rien
J'ai pas de solution pour te changer la vie
Mais si je peux t'aider quelques heures, allons-y
Y a bien d'autres misères, trop pour un inventaire
Mais ça se passe ici, ici et aujourd'hui
{Au refrain, ad lib}
Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman
note: du film "L'Union Sacrée" d'Alexandre Arcady.
Verts
Et bruns à la fois,
Verts ou bruns quand elle aime ou
N'aime pas,
Dans
Les yeux de Lisa,
Moi je lisais ma vie,
Autrefois.
Moi,
Semaine après mois,
Loin du reflet de ses yeux
Verts et bruns,
Moi,
J'existe un peu moins.
Sans ces yeux-là, je ne me
Vois pas,
Lisa.
Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman
Au-delà de nos vents, passée notre frontière
Dans ces pays soleil de sable et de pierre
Là où malgré les croix et malgré les prières
Les dieux ont oublié ces maudites terres
Dans sa pauvre valise, ses maigres affaires
Une histoire banale d'homme et de misère
Il tient dans sa chemise ses ultimes richesses
Ses deux bras courageux, sa rude jeunesse
Et tout contre sa peau, comme un trésor inca
Son nom sur un visa pour les U.S.A.
But long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road
Sur des highway sixty one, l'ombre d'un Zimmerman
Dix trains de losers pour un Rockfeller
Brûler sa peau pour être un Battling Joe
Quand chaque espoir se décline en dollars
Jusqu'aux bannières où les stars s'affichent
Sous les lumières, tout est blanc, propre et riche
Du "jeudi noir" jusqu'aux bleus de John Ford
Dans chaque histoire se cache un chercheur d'or
But long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road
Musique: Jean-Jacques Goldman
Je n'ai pas mérité de jouer du rock'n'roll
Mes ghettos mes idées ne sont pas homologues
J'ai pas le bon blouson j'ai pas les bonnes bottes
Et en haut de mon bras je n'ai rien fait tatouer.
J'ai donné aux curés du sauvetage collectif
J'ai joué les mêmes notes swingué les mêmes riffs
Peu a peu j'ai compris les données du débat
Que rien ne bouge et l'égalité par le bas.
Et tant pis si la foule gronde
Si je ne tourne pas dans la ronde
Papa quand je serai grand je sais que je veux faire
Je veux être minoritaire.
J'ai pas peur
J'ai mon temps mes heures
Un cerveau un ventre et un cœur
Et le droit à l'erreur.
J'ai pas la fascination des petites tueurs
Miniloubarrivistes ou grands rastallumés
Les rats de la misère et ses perpetueurs
Qui jouent tellement bien le rôle qu'on leur fait jouer
Je ne sais pas encore d'où viendra la lumière
Les solutions magiques plus douces et plus belles
Je ne suis pas certain qu'elle sortira des computers
Mais je suis sur qu'elle ne viendra jamais des poubelles.
J'en pendu mon cerveau aux potences du ciel
Je l'ai pendu si haut et je rêve quand même
J'ai vendu mes oreilles aux silences des hommes
Jusqu'au fond du sommeil je les entend qui sonnent
J'ai jeté leurs prières et leurs plaintes sans larmes
Et je me suis reforgé de nouvelles armes
Pour ne plus m'attendrir pour ne plus en souffrir
Pour entendre et sentir avant de réfléchir.
Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 1997 "En passant"
De mes tristesses me reste un grand manteau
Qui laisse passer le froid
De ces lambeaux de jeunesse un vieux chapeau
Qui ne me protège pas
Je sais mieux choisir un chemin,
Me méfier d'une main
Tu vois je ne sais rien
Le temps qui passe ne guérit de rien
Natacha
Toi tu le sais bien
De mille ans de froid, de toundra
De toutes ces Russies qui coulent en toi
De trop d'hivers et d'espoirs et d'ivresse
Au chant des Balalaïkas
Tu dis qu'on a peur et qu'on glisse en ses peurs
Comme glissent les nuits de Viatka
Dans chacun de tes baisers Natacha
C'est tout ce qui m'attache à toi
Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 1991 "Fredericks, Goldman, Jones"
autres interprètes: Jean-Jacques Goldman (2003)