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{Refrain:}

Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt Sur les ruines d'un champ de bataille Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens Si j'avais été allemand?
Bercé d'humiliation, de haine et d'ignorance Nourri de rêves de revanche Aurais-je été de ces improbables consciences Larmes au milieu d'un torrent
Si j'avais grandi dans les docklands de Belfast Soldat d'une foi, d'une caste Aurais-je eu la force envers et contre les miens De trahir: tendre une main
Si j'étais née blanche et riche à Johannesburg Entre le pouvoir et la peur Aurais-je entendu ces cris portés par le vent Rien ne sera comme avant
On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres Caché derrière nos apparences L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau? Ou le pire ou plus beau? Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau S'il fallait plus que des mots?

{au Refrain}

Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps D'avoir à choisir un camp

Ne lui dis pas

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman "Rouge"

Troubles images issues du temps Messages d'enfant Vagues voyages au gré d'avant
Ne lui dis pas Ce n'est qu'à toi Rêve tout bas Ne lui dis pas
Tendres caresses, fièvres et sang Les peaux s'entendent et se tendent Paupières closes, qui te prend?
Ne lui dis pas Ça sert à quoi Ce n'est qu'à toi Ne lui dis pas
On n'avoue rien si l'on est innocent Les mots sont vains, les mystères indulgents La pénombre éclaire Du silence au mensonge C'est l'espace des songes
Page après page, vie sur vie Quand les questions dansent N'est-ce que ça? Etait-ce lui?
Ne lui dis pas Ce n'est qu'à toi Rêve plus bas Ne lui dis pas
Qu'il est si tard, qu'il ne t'étonne plus Qu'il ne sait pas et qu'il n'a jamais su Que bientôt l'hiver Si c'était à refaire Mais "chut" mieux vaut se taire Ne lui dis pas

Nos mains

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 1997 "En passant"

Sur une arme les doigts noués Pour agresser, serrer les poings Mais nos paumes sont pour aimer Y a pas de caresse en fermant les mains
Longues, jointes en prière Bien ouvertes pour acclamer Dans un poing les choses à soustraire On ne peut rien tendre les doigts pliés
Quand on ouvre nos mains Suffit de rien dix fois rien Suffit d'une ou deux secondes A peine un geste, un autre monde Quand on ouvre nos mains
Mécanique simple et facile Des veines et dix métacarpiens Des phalanges aux tendons dociles Et tu relâches ou bien tu retiens
Et des ongles faits pour griffer Poussent au bout du mauvais côté Celui qui menace ou désigne De l'autre on livre nos vies dans les lignes
Quand on ouvre nos mains Suffit de rien dix fois rien Suffit d'une ou deux secondes A peine un geste, un autre monde Quand on ouvre nos mains
Un simple geste d'humain Quand se desserrent ainsi nos poings Quand s'écartent nos phalanges Sans méfiance, une arme d'échange Des champs de bataille en jardin
Le courage du signe indien Un cadeau d'hier à demain Rien qu'un instant d'innocence Un geste de reconnaissance Quand on ouvre comme un écrin Quand on ouvre nos mains.

Nous ne nous parlerons pas

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman

J'ai bien reçu tous vos messages Je vous ai lu page après page Je sais vos hivers et vos matins Et tous ces mots qui vous vont si bien
En quelques phrases, en quelques lettres Il me semble si bien vous connaître On écrit bien mieux qu'on ne dit On ose tout ce que la voix bannit
Mais vous désirez me rencontrer Et moi, j'ai si peur de tout gâcher Nos confessions, nos complicités Comment garder tout ça sans rien casser
Nous ne nous parlerons pas Nous oublierons nos voix Nous nous dirons en silence L'essentiel et l'importance Utilisons nos regards Pour comprendre et savoir Et le goût de notre peaux Plus loquace que des mots Nos bras ne tricheront pas Nos mains ne mentiront pas Mais surtout, ne parlons pas
Je connais un endroit charmant Très à la mode et très bruyant De ces endroits où les solitudes Se multiplient dans la multitude
On n'a qu'une envie, c'est d'en sortir Vous n'aurez besoin que d'un sourire Je comprendrai qu'il est déjà tard Nous irons boire un verre autre part
Nous ne nous parlerons pas Nous oublierons nos voix Nous nous dirons en silence L'essentiel et l'importance Utilisons nos regards Pour comprendre et savoir Et le goût de notre peaux Plus loquace que des mots Nos bras ne tricheront pas Nos mains ne mentiront pas Mais surtout, ne parlons pas
Nous ne nous parlerons pas

On ira

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 1997 "En passant"

On partira de nuit, l'heure où l'on doute Que demain revienne encore Loin des villes soumises, on suivra l'autoroute Ensuite on perdra tous les nord
On laissera nos clés, nos cartes et nos codes Prisons pour nous retenir Tous ces gens que l'on voie vivre comme s'ils ignoraient Qu'un jour il faudra mourir
Et qui se font surprendre au soir
Oh belle, on ira On partira toi et moi, où?, je sais pas Y a que les routes qui sont belles Et peu importe où elles mènent Oh belle, on ira, on suivra les étoiles et les chercheurs d'or Si on en trouve, on cherchera encore