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On n'échappe à rien pas même à ses fuites Quand on se pose on est mort Oh j'ai tant obéi, si peu choisi petite Et le temps perdu me dévore
On prendre les froids, les brûlures en face On interdira les tiédeurs Des fumées, des alcools et des calmants cuirasses Qui nous a volé nos douleurs La vérité nous fera plus peur
Oh belle, on ira On partira toi et moi, où?, je sais pas Y a que des routes qui tremblent Les destinations se ressemblent Oh belle, tu verras On suivra les étoiles et les chercheurs d'or On s'arrêtera jamais dans les ports
Belle, on ira Et l'ombre de nous rattrapera peut-être pas On ne changera pas le monde Mais il nous changera pas Ma belle, tiens mon bras On sera des milliers dans ce cas, tu verras Et même si tout est joué d'avance, on ira, on ira
Même si tout est joué d'avance A côté de moi, Tu sais y a que les routes qui sont belles Et crois-moi, on partira, tu verras Si tu me crois, belle Si tu me crois, belle Un jour on partira Si tu me crois, belle Un jour

P'tit blues peinard

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman "Long is the road"

J'suis rentré un soir, Pas bien, pas beau, blafard. J'ai pris ma guitare Comme dans toutes ces histoires. J'ai fait couler mes idées noires Dans un p'tit blues peinard.
Mon voisin Léo, c'lui qui joue du piano. Léo est pas beau, Léo est laid et gros. Ça l'empêche pas d'prendre son panard Dans mon p'tit blues peinard.
Les félés du d'ssus, Sympas quand ils ont bu. Ces rois d'la rythmique, Batterie, basse électrique, Ils sont fêlés mais pas ringards Dans mon p'tit blues peinard.
Les lapins du d'ssous Ont bien dix-sept enfants Mais ils sont tous fous D'un instrument à vent. Quand ils jouent, tu t'crois dans un' gare, Pas dans un blues peinard.
On n'est pas malin, Pas très beau, pas très bien. On n'est pas certains d'être encore là demain. En attendant, pour nos cafards, Y a nos p'tits blues peinards.
J'suis rentré un soir, Pas bien, pas beau, blafard. J'ai pris ma guitare Comme dans toutes ces histoires. J'ai fait couler mes idées noires Dans un p'tit blues peinard.
On n'est pas malin…

Parler d'ma vie

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman

J'voulais t'parler d'ma vie, c'est rare quand ça m'arrive Un moment suffira, y a pas grand chose à dire Passé trente ans et je sais, au moins j'imagine Je n'aurai jamais mon nom dans les magazines
Vois-tu, je suis de ceux que la foule rassure On ne peut être bien que parmi des milliers "Has been" avant d'avoir été, c'est un peu dur Ma vie, tout l'monde aurait si bien pu s'en passer
Je te dis pas les peurs, les lueurs et les flammes Je te dis pas le sang qui fait cogner le cœur Je te dis pas ces moments si froids et si pâles Et son visage qui justifiait mes heures
Je suis le cours des choses, je vais où l'on m'entraîne Je suis de ces gens-là qui ne choisissent pas Tu peux bien penser que ces vies sont des vies vaines Mais le hasard invente et colorie parfois Quand je pense à tout ça, ça m'colle la migraine Pourquoi vendre toujours quand y a tant à donner T'as beau m'expliquer qu'ça fait partie d'un système Il me faut bien des pilules pour l'avaler
Je te dis pas les peurs, les lueurs et les flammes Je te dis pas le sang qui fait cogner le cœur Je te dis pas ces moments si froids et si pâles Et son visage qui justifiait mes heures

Pas l'indifférence

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 1981 "Jean-Jacques Goldman"

J'accepterai la douleur D'accord aussi pour la peur Je connais les conséquences Et tant pis pour les pleurs
J'accepte quoiqu'il m'en coûte Tout le pire du meilleur Je prends les larmes et les doutes Et risque tous les malheurs
Tout mais pas l'indifférence Tout mais pas le temps qui meurt Et les jours qui se ressemblent Sans saveur et sans couleur
Et j'apprendrai les souffrances Et j'apprendrai les brûlures Pour le miel d'une présence Le souffle d'un murmure
J'apprendrai le froid des phrases J'apprendrai le chaud des mots Je jure de n'être plus sage Je promets d'être sot
Tout mais pas l'indifférence Tout mais pas le temps qui meurt Et les jours qui se ressemblent Sans saveur et sans couleur
Je donnerai dix années pour un regard Des châteaux, des palais pour un quai de gare Un morceau d'aventure contre tous les conforts Des tas de certitudes pour désirer encore
Echangerais années mortes pour un peu de vie Chercherais clé de porte pour toute folie Je prends tous les tickets pour tous les voyages Aller n'importe où mais changer de paysage
Effacer ces heures absentes Et tout repeindre en couleur Toutes ces âmes qui mentent Et qui sourient comme on pleure

Pas toi

Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 1985

autres interprètes: Native, Melgroove (1997)

Graver l'écorce jusqu'à saigner Clouer les portes, s'emprisonner Vivre des songes à trop veiller Prier des ombres et tant marcher J'ai beau me dire qu'il faut du temps J'ai beau l'écrire si noir sur blanc
Quoi que je fasse, où que je sois Rien ne t'efface, je pense à toi Et quoi que j'apprenne, je ne sais pas Pourquoi je saigne et pas toi
Passent les jours, vides sillons Dans la raison et sans amour Passe ma chance, tournent les vents Reste l'absence, obstinément J'ai beau me dire que c'est comme ça Que sans vieillir, on n'oublie pas