J'ai envie de prendre plein de photos de toi,
D'en mettre sur les murs, par terre et sur le toit.
Si j'allais à cheval à tous tes rendez-vous?
Tu m'as serré plus fort et tu m'as dit…
Tu m'as dit: "Emmène-moi dîner,
Dis-moi que je suis belle,
Embrasse-moi dans l'escalier,
Parle-moi tout bas à l'oreille.
Demain on se lève pas,
Viens. On va au cinéma
Voir un film américain,
D'amour qui se finit bien.
Ensuite, à la maison,
Sers-moi quatre ou cinq verres.
T'es mignon quand t'es rond.
Baisse-un peu la lumière."
Tu m'as dit: "Emmène-moi dîner,
…
Baisse-un peu la lumière."
Tu m'as dit: "Emmène-moi dîner,
…
Baisse-un peu la lumière."
Un goût sur tes lèvres
Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 2001 "Chansons pour les pieds"
C'est un goût sur tes lèvres, juste après les baisers
Une amertume à peine devinée
Combien de coups, crois-tu avant que tu dénonces?
Combien de peurs avant de supplier?
Combien de jours de faim, as-tu la réponse?
Avant de te battre, avant de ramper
Combien de pouvoir, avant d'en abuser?
De désillusion avant de quitter?
Combien d'alcool pour tenir à la mine?
De chantage avant que tu ne t'inclines?
C'est un goût sur tes lèvres, juste après les baisers
Une amertume à peine devinée
Rien qu'un goût sur tes lèvres, qui es-tu, n'es-tu pas?
Peut-être plus ou bien moins que tu crois
Combien d'années pour élever un enfant?
Mais pour l'égorger c'est juste un instant
Combien de rêves en route abandonnés?
D'"automensonges" pour se contenter?
Combien de verres pour que tombes ton masque?
Combien de faux adieux, de come-back?
Combien d'échecs avant que l'on comprenne?
Et d'autos brûlées pour voter FN?
C'est un goût sur tes lèvres, juste après les baisers
Une amertume à peine devinée
Rien qu'un goût sur tes lèvres une infime méfiance
Qui se cache sous les apparences?
Un goût sur tes lèvres, rien qu'un goût sur tes lèvres
C'est un goût sur tes lèvres
Combien de temps pour la routine en amour?
Aux hôpitaux pour ne plus dire bonjour?
Combien d'images pour être concerné?
Quel quota d'étrangers pour s'intégrer?
Combien de pressions pour lâcher les principes?
Et de désirs pour tromper et mentir?
Combien de solitude sans appel au secours?
De "tout le monde le fait" pour faire à ton tour?
Combien d'argent, de succès pour changer?
Combien de cons contre un seul à lyncher?
Combien de mots pour blesser ou guérir?
Combien d'espoir avant un bidonville?
Combien?
A ton avis?
Combien?
Une poussière
Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 2001 "Chansons pour les pieds"
Dans ce désert
Torride enfer
Une poussière
Dans vos silences
Le vide immense
Quelqu'un s'avance
Que nous veut-il?
Paisible? hostile?
Ainsi soit-il
Est-ce un fou de dieu? Est-ce un missionnaire?
Est-ce un de ces blancs docteurs ou bien militaires?
Est-ce un aventurier, un vendeur, un touriste?
Est-ce un riche trop riche attiré par le vide?
Dans ce désert, une poussière
L'or ou le fer? Frères que faire? Une prière
Est-ce un colonial, un conquistador?
Est-ce un des nôtres qui nous fera pire encore?
Est-ce un rallye de machines hurlantes et sauvages?
Est-ce une tempête qui noiera tout sous le sable?
Dans ce désert, une poussière
C'est le monde et ses maladies
C'est le monde qui vient par ici
Pauvre monde, malade et transi
Vois le monde, sa mélancolie
Veiller tard
Musique: Jean-Jacques Goldman
Les lueurs immobiles d'un jour qui s'achève
La plainte douloureuse d'un chien qui aboie
Le silence inquiétant qui précède les rêves
Quand le monde disparu l'on est face à soi
Les frissons où l'amour et l'automne s'emmêlent
Le noir où s'engloutissent notre foi nos lois
Cette inquiétude sourde qui coule en nos veines
Qui nous saisit même après les plus grandes joies
Ces visages oubliés qui reviennent à la charge
Ces étreintes qu'en rêve on peut vivre cent fois
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces paroles enfermées que l'on n'a pas su dire
Ces regards insistants que l'on n'a pas compris
Ces appels évidents ces lueurs tardives
Ces morsures aux regrets qui se livrent à la nuit
Ces solitudes dignes au milieu des silences
Ces larmes si paisibles qui coulent inexpliquées
Ces ambitions passées mais auxquelles on repense
Comme un vieux coffre plein de vieux jouets cassés
Ces liens que l'on sécrète et qui joignent les êtres
Ces désirs évadés qui nous feront aimer
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard