Je prendrais la nationale
Guidé par une évidence
Par une fièvre brutale et je partirai
Je prendrai les pluies du Sud
Pures et lourdes à bras le corps
Les tiédeurs et les brûlures et je renaîtrai
J'écouterai les secondes dans les pays arrêtés
Elles durent tout un monde, une éternité
Et quand j'atteindrai le terme quand le tour sera joué
Je n'aurai jamais plus jamais les yeux baissés
Oublier les visages
Regretter son sourire
Les larmes au coin de ses cils
Savoir briser partir
Pour ne jamais haïr
C'est tellement difficile
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
La route est là, ton pas claque pour de vrai pour ne plus revenir
C'est pas grave papa
Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman
Il est rentré un soir avec une drôle de tête.
Il n'a pas dit un mot, n'a presque pas dîné,
Puis, sans nous regarder, il a dit d'une traite:
"Les enfants, votre père a été renvoyé."
Il nous avait parlé d'une fusion probable
Entre sa firme et un puissant groupe financier.
Les organisateurs ont dit: "C'est regrettable
Mais nous sommes obligés de comprimer les frais."
Mais c'est pas grave papa.
Te mets pas dans cet état.
Lève les yeux et regarde-moi:
J'ai peut-être jamais été si proche de toi
Et c'est pas grave papa.
Te mets pas dans cet état.
Lève les yeux et regarde-moi:
J'ai peut-être jamais été si proche de toi.