Elle attend que l'horizon bouge
Elle attend que changent les gens
Elle attend comme un coup de foudre
Le règne des anges innocents
Inexorablement, elle attend
Elle attend que la grande roue tourne
Tournent les aiguilles du temps
Elle attend sans se résoudre
En frottant ses couverts en argent
Inexorablement, elle attend
Et elle regarde des images
Et lit des histoires d'avant
D'honneur et de grands équipages
Où les bons sont habillés de blanc
Et elle s'invente des voyages
Entre un fauteuil et un divan
D'eau de rose et de passion sage
Aussi purs que ces vieux romans
Aussi grands que celui qu'elle attend
Elle avait 17 ans
Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 1993 "Rouge"
A quoi tu rêves? Redescends
C'est comme ça, pas autrement
Faudra bien que tu comprennes
A chaque jour suffit sa peine
Après tout ce qu'on a fait pour toi
A ton âge, on se plaignait pas
L'excès en tout est un défaut
T'as pourtant pas tout ce qu'y te faut?
Ça devrait être interdit
Tous ces mots tranchants comme des scies
Antidotes à la vie, à l'envie
Mais quelle est sa maladie?
Elle avait dix-sept ans
Elle avait tant et tant de rêves à vivre
Et si peu l'envie de rêver
Comme ces gens âgés qui tuent le temps
Qu'ils n'ont plus, assis sur des bancs
Dix-sept ans
Elle dérivait à l'envers
Loin des vérités avérées
Elle disait: "Qui vivra verra
Et moi je vivrai, vous verrez!"