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Je l'aime à mourir

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1972 "Les chemins de traverse"

autres interprètes: Nouvelle Star 1

Moi je n'étais rien Et voilà qu'aujourd'hui Je suis le gardien Du sommeil de ses nuits Je l'aime à mourir Vous pouvez détruire Tout ce qu'il vous plaira Elle n'a qu'à ouvrir L'espace de ses bras Pour tout reconstruire Pour tout reconstruire Je l'aime à mourir
Elle a gommé les chiffres Des horloges du quartier Elle a fait de ma vie Des cocottes en papier Des éclats de rire Elle a bâti des ponts Entre nous et le ciel Et nous les traversons À chaque fois qu'elle Ne veut pas dormir Ne veut pas dormir Je l'aime à mourir
Elle a dû faire toutes les guerres Pour être si forte aujourd'hui Elle a dû faire toutes les guerres De la vie, et l'amour aussi Elle vit de son mieux Son rêve d'opaline Elle danse au milieu Des forêts qu'elle dessine Je l'aime à mourir
Elle porte des rubans Qu'elle laisse s'envoler Elle me chante souvent Que j'ai tort d'essayer De les retenir De les retenir Je l'aime à mourir Pour monter dans sa grotte Cachée sous les toits Je dois clouer des notes À mes sabots de bois Je l'aime à mourir
Je dois juste m'asseoir Je ne dois pas parler Je ne dois rien vouloir Je dois juste essayer De lui appartenir De lui appartenir Je l'aime à mourir
Elle a dû faire toutes les guerres Pour être si forte aujourd'hui Elle a dû faire toutes les guerres De la vie, et l'amour aussi Moi je n'étais rien Et voilà qu'aujourd'hui Je suis le gardien Du sommeil de ses nuits Je l'aime à mourir
Vous pouvez détruire Tout ce qu'il vous plaira Elle n'aura qu'à ouvrir L'espace de ses bras Pour tout reconstruire Pour tout reconstruire Je l'aime à mourir

Je m'ennuie de chez moi

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1981 "Carte postale"

Quand les vents se déchirent sur les angles des toits Des rues que je traverse à peine Quand les journées s'étirent et n'en finissent pas Je m'ennuie de chez moi Quand je sens que l'automne se consume là-bas Quand je sais que le feu dévore Les berges de Garonne où les arbres flamboient Je m'ennuie de chez moi De ce bout de terrain qui a brûlé ma mémoire Ce petit point sur le grand canevas Qu'un grand-père italien a choisi par hasard Y a longtemps déjà Y a longtemps déjà Quand le mot tambourin de chantait que pour moi Quand je me cachais pour l'entendre La cabane du jardin, la clef du cadenas Y a longtemps déjà Lorsque j'y pense trop Lorsque mes yeux se froissent Puisque je sais qu'il existe sans moi Je mets mon cœur en haut des pilotis de glace Je continue comme ça Je continue comme ça Lorsque j'y pense trop Lorsque mes yeux se froissent Puisque je sais qu'il existe sans moi Je mets mon cœur en haut des pilotis de glace Je continue comme ça Quand je m'ennuie de chez moi

Je m'étais perdu

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1977 "Les murs de poussière"

Je m'étais perdu Je recherchais des yeux Quelque chose qui bouge En bas, dans la rue Des gens très malheureux Criaient des slogans rouges Quand je suis descendu On m'a pris par le bras Poussé dans le manège… Qu'est-ce que je fous là À crier comme ça En tête du cortège? J'aurai ma photo Avec mon nom en gros En tête de la liste Je vais être arrté Ils vont me tabasser Me ficher communiste Chaque jour quelqu'un Veut me prendre la main Ma donner une image… Un masque à porter Pour mieux pouvoir après L'enfermer dans sa cage Moi je veux vivre plus loin Reprenez vos papiers, vos titres et vos bulletins Moi je veux vivre plus loin Mais chaque jour quelqu'un Veut me prendre la main Me donner une image Un masque à porter Pour mieux pouvoir après L'enfermer dans sa cage Moi je garde ma voix Pour celui qui criera "La vie est une fte…" On va brûler tout notre temps Et non plus seulement N'en vivre que les miettes

Je pense encore à toi

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1980 "Fragile"

Je suis entré dans l'église Et je n'y ai vu personne Que le regard éteint du plâtre des statues Je connais un endroit où il n'y a rien au-dessus Je pense encore à toi. J'aurais dû me méfier des vents qui tourbillonnent De ces pierres qui taillent cachées sous l'eau qui dort De ces bouts de ruisseaux qui deviennent des ports Je pense encore à toi. On m'avait dit que tout s'efface Heureusement que le temps passe J'aurai appris qu'il faut longtemps Mais le temps passe, heureusement, heureusement. J'ai croisé le mendiant qui a perdu sa route Dans mon manteau de pluie je lui ressemble un peu Et puis j'ai ton image plantée dans les yeux Je pense encore à toi.