Même quand tu auras fermé ta centaine de portes
Même quand tu auras pleuré pour les enfants d'un autre
Même quand tu auras éteint ce qui brûlait le mieux
Même si tu pars plus loin que ne portent mes yeux
Où tu iras je te suivrai
Je te suivrai…
Même au plus profond du silence
Je t'entends encore me dire
On s'approche du ciel
Nos livres fermés se balancent
J'veux pas tomber tout seul, tomber tout seul
J'veux pas tomber tout seul
Si tu veux j'aimerai même ceux qui te touchent
Ceux qui ont le goût de toi encore plein la bouche
Même ceux que tu hais, même ceux que aimes
Il y a tellement d'eau dans les rues de ma peine…
Où tu iras je te suivrai
Je t'entends encore me dire
On s'approche du ciel
J'veux pas tomber tout seul, tomber tout seul
J'veux pas tomber tout seul
Il a neigé partout aux rebords des fenêtres
De cette ville floue de ne plus te connaître
Encore combien d'hivers passeront sous ma porte
Avant qu'un jour j'ose dire que j'aime quelqu'un d'autre
Je te vois venir (Tu pars)
2004 "Les beaux dégats"
Déjà qu'elles arrivaient bien tard,
Bien tard ces années de bonheur,
Bien tard ces coups de poing dans le placard
L'arbre avec la flèche dans le cœur
Je vois bien que tu t'éloignes
Et que t'oses même pas dire
Allez, tu pars, je te vois venir
Voilà déjà la chute
J'ai besoin d'un remontant
Pourtant je suis pas bon dans les côtes
Ce sera mon dernier argument
Mais l'appareil est en place
Le petit oiseau va sortir
Allez, tu pars, je te vois venir
Ça fait même pas champ de bataille
Chacun derrière son éventail
Ça fait même pas comme la fin d'une histoire
Et pourtant je te vois venir, tu pars
Je me vois bien près de la gare
Agiter mon chapeau de paille
Puisque tout est en train de faire
De faire que nos chemins déraillent
Quand je retrouverai ma voix
Dans cet entrelacs de ferraille
Je dirai j'en reviens pas
Je te vois venir, tu pars
Que tu t'en ailles!
Ça fait même pas champ de bataille
Chacun derrière son éventail
Ça fait même pas comme la fin d'une histoire
Et pourtant je te vois venir, tu pars
Dans ces cas-là, tu sais
Les amis n'en font pas des tonnes
T'es au moins sûr d'un truc
C'est que tu peux compter sur personne,
Juste une main tendue
Qui désigne un point dans le noir
Non, c'est la lune qui éclaire
L'escalier du plongeoir
Je vais rentrer, c'est plus sage
Je vais faire celui qui a rien vu
Baisser le rideau, ranger l'étalage
Et tout ce qui de nous donnait sur la rue
Laisse-moi juste une dernière image
Pour ma petite boutique de souvenirs
Allez, tu pars, je te vois venir!
Je viens offrir mon coeur
Paroles et Musique: Francis Cabrel
Qui a dit que tout était perdu?
Je viens offrir mon cœur
Tant de sang emporté par la rivière
Je viens offrir mon cœur
Ce ne sera pas si facile, je sais ce qui se passe
Ce ne sera pas aussi simple que je le croyais
Comme ouvrir la poitrine et en sortir l'âme
Un coup de couteau d'amour
Lune des pauvres toujours ouverte
Je viens offrir mon cœur
Tel un document inaltérable
Je viens offrir mon cœur
Et je joindrai les bouts d'un même ruban
Et je m'en irai calme, j'irai doucement
Et je te donnerai tout, et toi quelque chose
Quelque chose qui m'apaisera
Lorsqu'il n'y aura personne proche ou lointain
Je viens offrir mon cœur
Lorsque les satellites ne suffiront pas
Je viens offrir mon cœur
Et je parle de pays et d'espoirs
Et je parle au nom de la vie, je parle au nom de rien
Et je parle de changer celle-ci, notre maison
De la changer juste pour changer
Qui a dit que tout était perdu?
Je viens offrir mon cœur
Je viens offrir mon cœur
L'arbre va tomber
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1994 "Samedi soir sur la Terre "
L'arbre va tomber
Les branches salissaient les murs
Rien ne doit rester
Le monsieur veut garer sa voiture
Nous, on l'avait griffé
Juste pour mettre des flèches et des cœurs
Mais l'arbre va tomber
Le monde regarde ailleurs
L'arbre va tomber
Ça fera de la place au carrefour
L'homme est décidé
Et l'homme est le plus fort, toujours
C'est pas compliqué
Ça va pas lui prendre longtemps
Tout faire dégringoler
L'arbre avec les oiseaux dedans!
Y avait pourtant tellement de gens
Qui s'y abritaient
Et tellement qui s'y abritent encore
Toujours sur nous penché
Quand les averses tombaient
Une vie d'arbre à coucher dehors
L'arbre va tomber
L'homme veut mesurer sa force
Et l'homme est décidé
La lame est déjà sur l'écorce
Y avait pourtant tellement de gens
Qui s'y abritaient
Et tellement qui s'y abritent encore
Toujours sur nous penché
Quand les averses tombaient
Une vie d'arbre à coucher dehors
L'arbre va tomber
On se le partage déjà
Y a rien à regretter
C'était juste un morceau de bois
Un bout de forêt
Avancé trop près des maisons
Et pendant qu'on parlait
L'arbre est tombé pour de bon!
Y avait pourtant tellement de gens
Qui s'y abritaient
Et toutes ces nuits d'hiver
Quand les averses tombaient
T'as dû en voir passer
Des cortèges de paumés
Des orages, des météores
Et toutes ces nuits d'hiver
Quand les averses tombaient
Une vie d'arbre à coucher dehors
À perdre le nord
À coucher dehors… à coucher dehors