L'encre de tes yeux
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1980 "Fragile"
Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux
Puisqu'on est fous, puisqu'on est seuls
Puisqu'ils sont si nombreux
Même la morale parle pour eux
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux.
Je n'avais pas vu que tu portais des chaînes
À trop vouloir te regarder,
J'en oubliais les miennes
On rêvait de Venise et de liberté
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
C'est ton sourire qui me l'a dicté.
Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves
Tu viendras toujours du côté
Où le soleil se lève
Et si malgré ça j'arrive à t'oublier
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
Aura longtemps le parfum des regrets.
Mais puisqu'on ne vivra jamais tous les deux
Puisqu'on est fous, puisqu'on est seuls
Puisqu'ils sont si nombreux
Même la morale parle pour eux
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux.
L'enfant qui dort
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1983 "Quelqu'un de l'intérieur"
Laissez rêver l'enfant qui dort
Aux fumées bleues des châteaux forts
Laissez-lui démonter le ciel
Dehors c'est toujours pareil… c'est toujours pareil
Le coin des rues comme des frontières
Et toujours penser à se taire
La ville encerclée sous le gel
Depuis c'est toujours pareil
Le temps malmène
Ces hommes qui traînent
Le poids de leur corps
Leurs phrases vides
Leurs larmes sèches
Leurs années d'efforts
Les rues immenses
Où le givre s'avance
Et la patrouille dehors
C'est à peine si les pavés résonnent
Sous le pas lourd des moitiés d'homme
Les mains fermées sur leur colère
Les yeux comme privés de lumière
Peut-être un jour si Dieu s'en mêle
La pluie remontera au ciel
Vers nos immobiles remords
Mais c'est toujours pareil dehors
Le temps malmène
Ces hommes qui traînent
Le poids de leur corps
Leurs phrases vides
Leurs larmes sèches
Leurs années d'efforts
Les rues immenses
Où le givre s'avance
Et la patrouille dehors
Et s'il veut vivre ici longtemps
Surtout laissez rêver l'enfant…
L'homme qui marche
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1985 "Photos de voyages"
Derrière chaque fenêtre
Des visages se cachent
Tout le monde est venu
Voir passer l'homme qui marche
Vu d'ici ça paraît tellement facile
On dirait qu'il est tenu par des fils
Il en est tellement venu
Des gens de toutes sortes
Depuis longtemps déjà
On n'ouvre plus les portes
Respirer, c'est toute une histoire
Tellement l'air est mauvais
Sur les trottoirs
Regardez bien:
C'est le dernier
Nous on marchait avant
C'était y a longtemps
C'est presque oublié
J'aimerais bien l'aider mais
C'est le dernier…
Entre les voitures qui sautent
Et les avions qui tombent
Il pourra chercher longtemps
Quelqu'un qui lui réponde
Il appelle, mais on n'ouvrira pas
On s'est tous fait piéger au moins une fois
Regardez bien:
C'est le dernier
Nous on marchait avant
C'était y a longtemps
C'est presque oublié
J'aimerais bien l'aider mais
C'est le dernier…
Il marche entre les nuages de gaz et de poussière
Il laisse à chaque pas comme des taches de lumière
Ma fait des images par terre…
Au prochain coin de rue
L'homme va disparaître
On va rester longtemps
Le nez à nos fenêtres
À se dire qu'on est bien dans nos maisons
Entre les grilles de fer des aérations
Regardez bien:
C'est le dernier
Nous on marchait avant
C'était y a longtemps
C'est presque oublié
J'aimerais bien l'aider mais
C'est le dernier…
Derrière chaque fenêtre
Des visages se cachent
Tout le monde est venu
Voir passer l'homme qui marche
L'instant d'amour
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1977 "Les murs de poussière"
Et si on parlait d'autre chose
La nuit va refermer ses bras
Je sais que l'amour se pose
Au creux des herbes du delta
J'irai l'attendre, mais reste
Tout seul on ne l'approche pas
J'irai l'attendre avec toi
Vouloir vivre d'une guitare
C'est souvent manger du pain froid
Frapper aux portes des gares
C'est souvent se briser les doigts
La nuit s'allume, écoute
C'est le vent qui demande tout bas
À la brume de nous faire un drap
Mais si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant d'amour
Du poète qui traîne
Sur les chemins
Où seuls les chiens
Et les loups se promènent
Si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant de joie
Du poète qui t'aime
Ne réponds pas
Il a la nuit
Pour enterrer sa peine
On a trop parlé de voyages
Que j'allais chercher loin de toi
Pour ce soir fais moi une cage
Avec la grille de tes bras
La nuit s'allume, écoute
C'est le vent qui demande tout bas
À la brume de nous faire un drap
Mais si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant d'amour
Du poète qui traîne
Sur les chemins
Où seuls les chiens
Et les loups se promènent
Si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant de joie
Du poète qui t'aime
Ne réponds pas
Il a la nuit
Pour enterrer sa peine
…
La belle Debbie
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1999 "Hors-saison"
La belle Debbie debout d'un bond
Au tout début me bouda
Puis elle trouva de bon ton
Que je lui dise vous comme à une diva
J'ôtais ses beaux boutons d'habits
Je mis un vieux CD d'ABBA
Alors, elle s'enhardit
Et Dieu soit loué s'amadoua