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Je les entends rire comme je râle Je les vois danser comme je succombe Je pensais pas qu'on puisse autant S'amuser autour d'une tombe Est-ce que ce monde est sérieux? Est-ce que ce monde est sérieux? Si, si hombre, hombre Baila, baila
Hay que bailar de nuevo Y mataremos otros Otras vidas, otros toros Y mataremos otros Venga, venga a bailar… Y mataremos otros

La dame de Haute-Savoie

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1980 "Fragile"

Quand je serai fatigué De sourire à ces gens qui m'écrasent Quand je serai fatigué De leurs dire toujours les mêmes phrases Quand leurs mots voleront en éclats Quand il n'y aura plus que des murs en face de moi J'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie
Quand je serai fatigué D'avancer dans les brumes d'un rêve Quand je serai fatigué D'un métier où tu marches où tu crèves Lorsque demain ne m'apportera Que les cris inhumains d'une meute aux abois J'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie
Y a des étoiles qui courent Dans la neige autour De son chalet de bois Y a des guirlandes qui pendent du toit Et la nuit descend Sur les sapins blancs Juste quand elle frappe des doigts Juste quand elle frappe des doigts
Quand j'aurai tout donné Tout écrit, quand je n'aurai plus ma place Au lieu de me jeter Sur le premier Jésus-Christ qui passe Je prendrai ma guitare avec moi Et peut-être mon chien S'il est encore là Et j'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie
Chez la dame de Haute-Savoie

La fabrique

Paroles: Francis Cabrel, S. Glespen. Musique: James Taylor 1984 "Cabrel public (Live)"

Titre originaclass="underline" "Millworker"

note: Adaptation française du titre de James Taylor (1978).

Mon grand-père était un marin, Il a dû mourir sur une île, Mon père avait une ferme, Et moi je suis sa seule fille. Je me suis enfuie avec ce voyou D'un village des alentours, Aujourd'hui il s'étouffe dans son alcool, Et me laisse seule Avec nos trois gosses à nourrir. À la fabrique c'est pas facile, C'est pas non plus très dur, Mais ce sont ces heures qui défilent, Et puis cette horloge sur le mur. Le premier rêve qui passe L'aide à tenir jusqu'à midi, Où j'ai quelques minutes d'espace Pour prendre un sandwich, Boire un café, et m'asseoir. Autrement c'est moi et la machine, Jusqu'à ce que la sirène le décide, Jusqu'au bout de l'après-midi, Jusqu'au bout de ma vie. Malgré moi mon cœur s'en retourne Vers cette maison dans les terres, Où j'ai passé tant d'années d'amour À danser sur les bras de mon père. Ces histoires de marins perdus, Ces orages sur le lac Erié, Ces navires à jamais disparus, Avec leurs voiles grandes Comme des morceaux de ciel. Oui mais c'est ma vie qui a été gâchée, Et c'est moi qui ai eu tort De laisser cette fabrique Pour bien utiliser mon corps. Moi je vais rentrer chez moi ce soir, Je vais regarder mes mains, Je vais me dire qu'au moins une fois J'aurais aimé avoir la chance D'aller plus loin. Mais je vais travailler ici Et oublier tout ce que je souhaite, Peut-être ne jamais rencontrer L'homme dont le nom Est sur l'étiquette. Ce sera moi ou la machine Jusqu'à ce que la sirène le décide Jusqu'au bout de l'après-midi Jusqu'au bout de ma vie.

La fille qui m'accompagne

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1983 "Quelqu'un de l'intérieur"

Elle parle comme l'eau des fontaines Comme les matins sur la montagne Elle a les yeux presque aussi clairs Que les murs blancs du fond de l'Espagne Le bleu nuit de ses rêves m'attire Même si elle connaît les mots qui déchirent J'ai promis de ne jamais mentir À la fille qui m'accompagne Au fond de ses jeux de miroirs Elle a emprisonné mon image Et même quand je suis loin le soir Elle pose ses mains sur mon visage J'ai brûlé tous mes vieux souvenirs Depuis qu'elle a mon cœur en point de mire Et je garde mes nouvelles images Pour la fille avec qui je voyage On s'est juré les mots des enfants modèles On se tiendra toujours loin des tourbillons géants Elle prendra jamais mon cœur pour un hôtel Je dirai les mots qu'elle attend Elle sait les îles auxquelles je pense Et l'autre moitié de mes secrets Je sais qu'une autre nuit s'avance Lorsque j'entends glisser ses colliers Un jour je bâtirai un empire Avec tous nos instants de plaisirs Pour que plus jamais rien ne m'éloigne De la fille qui m'accompagne On s'est juré les mots des enfants modèles On se tiendra toujours loin des tourbillons géants Je prendrai jamais son cœur pour un hôtel Elle dira les mots que j'attends Elle sait les îles auxquelles je pense Et l'autre moitié de mes délires Elle sait déjà qu'entre elle et moi Plus y a d'espace et moins je respire

La robe et l'échelle

Paroles et Musique: Francis Cabrel 2008 "Des roses et des orties"

T'avais mis ta robe légère Moi, l'échelle contre un cerisier T'as voulu monter la première Et après
Y a tant de façons, de manières De dire les choses sans parler Et comme tu savais bien le faire Tu l'as fait
Un sourire, une main tendue Et par le jeu des transparences Ces fruits dans les plis du tissu Qui balancent
Il ne s'agissait pas de monter bien haut Mais les pieds sur les premiers barreaux J'ai senti glisser le manteau De l'enfance
On n'a rien gravé dans le marbre Mais j'avoue souvent y penser Chaque fois que j'entends qu'un arbre Est tombé