Un arbre, c'est vite fendu
Le bois, quelqu'un a dû le vendre
S'il savait le mal que j'ai eu
A descendre
D'ailleurs en suis-je descendu
De tous ces jeux de transparence,
Ces fruits dans les plis des tissus
Qui balancent?
J'ai trouvé d'autres choses à faire
Et d'autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais
A la vitesse où le temps passe
Le miracle est que rien n'efface l'essentiel
Tout s'envole en ombre légère
Tout sauf ce goût de fièvre et de miel
Tout s'est envolé dans l'espace
Le sourire, la robe, l'arbre et l'échelle
A la vitesse où le temps passe
Rien, rien n'efface l'essentiel
J'ai trouvé d'autres choses à faire
Et d'autres sourires à croiser
Mais une si belle lumière
Jamais
Et voilà que, du sol où nous sommes,
Nous passons nos vies de mortels
A chercher ces portes qui donnent
Vers le ciel
Le chêne liège
Paroles et Musique: Francis Cabrel 2008 "Des roses et des orties"
Adossé à un chêne liège,
Je descendais quelques arpèges
En priant Dieu, Bouddha, que sais-je,
Est-ce que tu penses à nous un peu?
Le monde est aux mains de stratèges
Costume noir, cravate beige
Ou turban blanc comme la neige
Qui jouent de bien drôles de jeux
Il y a dans nos attelages
Des gens de raison, de courage,
Dans tous les camps de tous les âges
Dont le seul rêve est d'être heureux
On a dressé des cathédrales,
Des flèches à toucher les étoiles,
Dit des prières monumentales,
Qu'est-ce qu'on pouvait faire de mieux?
Êtes-vous là, êtes-vous proche
Ou trop loin pour entendre nos cloches?
Ou gardez-vous les mains dans les poches?
Ou est-ce vos larmes quand il pleut?
D'en haut de vos très blanches loges
Les voyez-vous qui s'interrogent
Les millions de fourmis qui pataugent
La tête tournée vers les cieux?
Sommes-nous seuls dans cette histoire,
Les seuls à continuer à croire?
Regardons-nous vers le bon phare
Où le ciel est-t-il vide et creux?
Adossé à un chêne liège,
Pris comme dans les fils d'un piège
Je descendais quelques arpèges
Je n'avais rien trouvé de mieux
Où êtes-vous dans l'atmosphère?
On vous attend, on vous espère
Mais c'est le doute et le mystère
Que vous m'aurez appris le mieux
Adossé à un chêne liège,
Je descendais quelques arpèges
Par un après-midi pluvieux
Je descendais quelques arpèges
Par un après-midi pluvieux
Le danseur
Paroles et Musique: Francis Cabrel 2004 "Les beaux dégâts"
Quelque part,
Dieux sais ou peut être au coin de rue suivant
Le danseur au garde a vous est la qui t'attend
C'est dehors, c'est partout et c'est la loi depuis la nuit des temps
Personne n'as rendez vous mais tout le monde se rend
Comme ça, sans savoir machinal,
La sur le trottoir une étoile
Il vient d'où,
Ce mystère, qui t'emmène a ton point de départ
Ce fil qui brille par terre
Que tu es la seule à voir
C'est dans l'aire dieux sais ou
Au bout de ta ligne de chance
Le danseur au garde a vous attend que tu avance
Un jour, comme un autre, banal,
La sur le trottoir une étoile
A son fil de couleur,
La fragile lueur du signal
Sous les habits du danseur
L'autre moitié de ton coeur initial
C'est plus l'histoire d'une étrangère,
C'est le film que tu préfères
Et t'as le rôle principal
C'est plus l'histoire de quelqu'un d'autre,
C'est la chance qui trappe à la porte,
C'est pour la une du journal
Quelque part,
Un beau jour au carrefour de la bonne fortune,
Deux ombres qui dansent pour n'en faire plus qu'une
Deux ombres qui dansent pour n'en faire plus qu'une
Un jour comme un autre banal,
La sur le trottoir une étoile,
A son fil de couleur,
La fragile lueur du signal
Sous les habits du danseur,
L'autre moitié de ton coeur, initial,
Et c'est la loi depuis la nuit des temps
Un jour tu fermes les bras,
Et il y a quelqu'un dedans.
Le gardien de nuit
2005 "Le soldat rose"
{
Je garde les pieds sur terre
Je garde la tête froide
Je garde un revolver
Jusque dans ma baignoire
Je garde un œil ouvert
Quand je suis dans mon lit
Plus une veste militaire
Sous mon pyjama gris
Je garde le buste droit
La tête sur les épaules
Je garde un regard froid
Sur l'écran de contrôle
Je garde un cœur de pierre
Du lundi au dimanche
J'ai pour tout l'univers
Rien que de la méfiance
Gardien de zoo, c'est peinard
C'est pas souvent que les pingouins se barrent
Mais gardien de nuit, c'est plus compliqué
La nuit finit toujours par s'échapper
{Au Refrain}
Gardien de but, c'est trop fastoche
Suffit d'enlever les mains d'ses poches
Mais gardien de nuit, c'est beaucoup plus compliqué
Le jour finit toujours par arriver
{Au Refrain} {x2}
Le gorille
Paroles et Musique: Georges Brassens 1952
autres interprètes: Francis Cabrel (2007)
C'est à travers de larges grilles,
Que les femelles du canton,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu'en-dira-t-on.
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M'a défendu de nommer ici…
Gare au gorille!…
Tout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S'ouvre, on n'sait pourquoi. Je suppose
Qu'on avait du la fermer mal.
Le singe, en sortant de sa cage
Dit "C'est aujourd'hui que j'le perds!"
Il parlait de son pucelage,
Vous aviez deviné, j'espère!
Gare au gorille!…