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Que Vida!
N'Guyen, la clandestine, Et Mamadou qu'on transfère Et Sabrina qui tapine Et ce Magyd qui dort par terre Quand la salle se rallume Le monde sort en silence Les cardinaux en costume N'étaient pas à la séance

Les chemins de traverse

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1979 "Les chemins de traverse"

Moi je marchais les yeux par terre Toi t'avais toujours le nez en l'air Et c'est comme a qu'on s'est connu On avait chacun sa guitare On était pas loin d'une gare C'est la hasard qui l'a voulu Et tu m'as dit, quand leurs ailes sont mortes Les papillons vont où le vent les porte On a pris le premier chemin venu Et quand la nuit est tombée Sur la voie ferrée On était bien loin de la ville On entendait que des notes Et le bruit de nos bottes Sous la pleine lune immobile On a traversé les semaines Comme de vraies fêtes foraines Sans même penser au retour On s'est perdu dans les nuages Comme les oiseaux de passage À suivre les filles d'un jour Et pour ne pas que les fous nous renversent On prenait les chemins de traverse Même s'il ne sont jamais les plus courts Et quand la nuit tombait Sur la voie ferrée On était bien loin de la ville On entendait que des notes Et le bruit de nos bottes Sous la pleine lune immobile Mais quelquefois je me souviens Ceux qui nous ont lâché les chiens Et jeté des pierres au visage Ils n'ont rien empêché quand même Puisque le seul métier qu'on aime C'est la bohème et le voyage Et quand la nuit va tomber Sur la voie ferrée On sera bien loin de la ville On entendra que des notes Et le bruit de nos bottes Sous la pleine lune immobile Et quand la nuit va tomber Sur la voie ferrée On sera bien loin de la ville On entendra que des notes Et le bruit de nos bottes Sous la pleine lune immobile Sous la pleine lune immobile

Les chevaliers Cathares

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1983 "Quelqu'un de l'intérieur"

Les chevaliers Cathares Pleurent doucement Au bord de l'autoroute Quand le soir descend Comme une dernière insulte Comme un dernier tourment Au milieu du tumulte En robe de ciment La fumée des voitures Les cailloux des enfants Les yeux sur les champs de torture Et les poubelles devant C'est quelqu'un du dessus de la Loire Qui a du dessiner les plans Il a oublié sur la robe Les tâches de sang On les a sculptés dans la pierre Qui leur a cassé le corps Le visage dans la poussière De leur ancien trésor Sur le grand panneau de lumière Racontez aussi leurs morts Les chevaliers Cathares Y pensent encore N'en déplaise à ceux qui décident Du passé et du présent Ils n'ont que sept siècles d'histoire Ils sont toujours vivants J'entends toujours le bruit des armes Et je vois encore souvent Des flammes qui lèchent des murs Et des charniers géants Les chevaliers Cathares Pleurent doucement Au bord de l'autoroute Quand le soir descend Comme une dernière insulte Comme un dernier tourment Au milieu du tumulte En robe de ciment

Les faussaires

"Les beaux dégâts"

Fausses infos, fausses poitrines Fausses photos pour de faux magazines Faux guérisseurs, fausses fortunes Faux électeurs dans les fosses communes Faux soldats dans les fausses guerres Ça va finir, ça va finir Qu'on sera tous des faussaires
Faux marteaux, fausses faucilles Faux garçons aux bras de fausses filles Faux serments pleins de "forever" Faux calmants pour de fausses douleurs Faux purs-sangs sous de fausses crinières Ça va finir, ça va finir Qu'on sera tous des faussaires

{Refrain:}

Pour en sortir c'est du délire C'est un vrai casse-tête Même tes faux sourires Te font de vraies fossettes
Fausses rumeurs, fausses annonces Faux sauveur donnant de fausses réponses Fausses amours, fausses postures Faux chanteur dans sa fausse voiture Faux bijoux donnant de fausses rivières Ça va finir, ça va finir Qu'on sera tous des faussaires

{au Refrain}

Faux prêcheur, faux prophète Faux joueur mimant la fausse défaite Fausse Bible ou bien sa fausse lecture Faux touristes dans la fausse nature

Les gens absents

"Les beaux dégâts"

J'ai passé l'hiver En attendant un mot C'est comme le désert Sans une goutte d'eau La barque à l'envers Posée sur les tréteaux On voit au travers Elle sert aux oiseaux
J'ai vu le printemps Descendre l'horizon Les bêtes et les gens Sortir des maisons Les oiseaux chanter Sans qu'on sache pourquoi Et j'étais toujours Sans nouvelles de toi
Autour des maisons Un autre été flamboie Quelques oisillons S'envolent déjà Fragiles flocons Face à l'apesanteur Dans le bleu profond Des grandes chaleurs
En haut des pylônes Les oiseaux voyageurs Attendent l'automne Comme des guetteurs Les fleurs et les hommes En perdent leurs couleurs Et toujours personne Sur le répondeur
Les gens absents C'est bien ça l'ennuyeux Ils tournent tout le temps Là devant nos yeux On croyait défaire L'étreinte d'un coup sec Et puis finalement On se réveille avec
Juste une question Est-ce que ça dure toujours Ces manies qu'ils ont De tourner autour? On parle en dormant Est-ce que c'est bien normal? Les gens absents Tout leur est égal