J'ai passé l'hiver…
C'est comme le désert…
Le coeur à l'envers…
On voit au travers…
C'est quoi ces histoires
De fleurs, de saisons
D'oiseaux bizarres
Qui viennent et qui vont?
Ce sont des détours
C'est pour que tu comprennes
Que je m'accroche
Aux choses qui reviennent
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Les murs de poussière
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1977 "Les murs de poussière"
Il rêvait d'une ville étrangère
Une ville de filles et de jeux
Il voulait vivre d'autres manières
Dans un autre milieu
Il rêvait sur son chemin de pierres
"Je partirai demain, si je veux
J'ai la force qu'il faut pour le faire
Et j'irai trouver mieux"
Il voulait trouver mieux
Que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
Trouver mieux que la douce lumière du soir
Près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Le soleil sur les murs de poussière
Il voulait trouver mieux…
Il a fait tout le tour de la terre
Il a même demandé à Dieu
Il a fait tout l'amour de la terre
Il n'a pas trouvé mieux
Il a croisé les rois de naguère
Tout drapés de diamants et de feu
Mais dans les châteaux des rois de naguère
Il n'a pas trouvé mieux…
Il n'a pas trouvé mieux
Que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
Trouver mieux que la douce lumière du soir
Près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Le soleil sur les murs de poussière
Il n'a pas trouvé mieux…
Il a dit "Je retourne en arrière
Je n'ai pas trouvé ce que je veux"
Il a dit "Je retourne en arrière"
Il s'est brûlé les yeux
Il s'est brûlé les yeux
Sur son lopin de terre
Sur son vieil arbre tordu au milieu
Aux reflets de la douce lumière du soir
Près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Au soleil sur les murs de poussière
Il s'est brûlé les yeux (x3)
Les pantins de naphtaline
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1979 "Les chemins de traverse"
La petite fille de mes dimanches
Mettait toujours sa jupe plissée
Elle marchait raide comme une planche
Pour pas salir le verni des souliers
Si ses boucles brillaient au soleil
Elles sentaient les bigoudis de la veille
Elle portait sa couronne d'épines
Pauvre pantin de naphtaline
On me mettait des socquettes blanches
On me faisait la raie sur le côté
Dans mon beau pantalon du dimanche
J'allais faire semblant de prier
J'arrivais le premier à l'église
Pour ne pas que les autres médisent
On mettait les enfants en vitrine
Pauvres pantins de naphtaline
J'aurais toujours au fond de moi
Cette image jaunie
Cette odeur d'autrefois
J'aurais toujours au fond de moi
Mais aujourd'hui je quittais mon village
Dans mon quartier, pas de clocher
Et les gamins du quinzième étage
Emmènent leurs copines au ciné
Mais chaque fin de semaine
Il y a des images qui reviennent
Et chaque fois qu'un samedi se termine
Je revois les pantins de naphtaline
J'aurais toujours au fond de moi
Cette image jaunie
Cette odeur d'autrefois
J'aurais toujours au fond de moi
La petite fille de mes dimanches
Qui mettait toujours sa jupe plissée
Et qui marchait raide comme une planche
Pour pas salir le verni des souliers
La petite fille de mes dimanches
Qui mettait toujours sa jupe plissée
Et qui marchait raide comme une planche
Pour pas salir le verni des souliers
Les passantes
Paroles: Antoine Pol. Musique: Jean Bertola
autres interprètes: Francis Cabrel
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lêvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
Les vidanges du diable
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1994 "Samedi soir sur la Terre "
J'ai rapproché les coussins
J'ai mis quelques fleurs autour
J'ai fabriqué un écrin
Avec du mauvais velours
Il me restait du parfum, du parfum
Quelques bougies de secours
On va se cacher dans un coin
Un linge sur l'abat-jour
T'es tout ce qu'il me reste, l'amour
Dehors c'est insupportable!
Emmène-moi ailleurs
Loin des vidanges du diable, ailleurs
En bas, y a plein de gamins
Plein de ballons dans la cour
Ça crie du soir au matin
C'est presque à devenir sourd
Je vais la couvrir de dessins, de dessins
Cette cité sans retour
Le futur est tellement loin
Le présent tellement lourd
T'es tout ce qu'il me reste, l'amour
Dehors c'est insupportable!
Emmène-moi ailleurs
Loin des vidanges du diable, ailleurs
Ailleurs, j'aurai du travail, du labeur
Je redeviendrai fréquentable
Ailleurs, pour quelques jours, quelques heures
Leur montrer que j'en suis capable
J'ai rien à faire de mes mains
Rien à faire des discours
J'ai pas la chance de certains
J'ai tiré le mauvais parcours
Mais, j'ai rapproché les coussins, les coussins
Et j'ai mis quelques fleurs autour
On va se cacher dans un coin
Un linge sur l'abat-jour
T'es tout ce qu'il me reste, l'amour
Dehors c'est insupportable!
Emmène-moi ailleurs
Loin des vidanges du diable, ailleurs
Loin des vidanges du diable
Loin des vidanges du diable