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Petite sirène

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1989 "Sarbacane"

Pleure pas petite sirène, La ville dort encore, Ton histoire commence à peine. Pleure pas petite sirène, Le jour attend dehors, Dans les brumes des fontaines. Ce matin est si clair, Ce silence est si doux, Des paroles d'hommes flottent dans l'air, Tout le monde a rendez-vous. La nuit est passée toute entière, Creusée sur nos joues. Tu déchires tout d'un trait de lumière, Et c'est la vie tout à coup… La vie tout à coup. Pleure pas petite sirène, La ville dort encore, Ton histoire commence à peine. Pleure pas petite sirène, Le jour attend dehors, Dans les brumes des fontaines. Ça se voit que tu viens de chez les anges T'es belle comme tout. Ça se voit que nos manières te dérangent, Et ces lumières partout. Tout ces fantômes qui te touchent, Ces mains qui te secouent, Cette bouffée d'air froid dans ta bouche C'est la vie tout à coup… La vie tout à coup. Pleure pas petite sirène, La ville dort encore, Ton histoire commence à peine. Pleure pas petite sirène, Le jour attend dehors, Dans les brumes des fontaines. Voilà que tu viens comme une reine, Juste à la pointe du jour, Avec dans son écho de porcelaine, Ton appel au secours. Comme un signal pour que s'égraine, Ce temps qui s'enfuit à son tour, D'abord les heures, les jours, les semaines, Et puis les années d'amour… Les années d'amour. Pleure pas petite sirène, La ville dort encore, Ton histoire commence à peine. Pleure pas petite sirène, Le jour attend dehors, Dans les brumes des fontaines. Pleure pas petite sirène… Pleure pas petite sirène, Le jour attend dehors, Dans les brumes des fontaines.

Photos de voyages

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1985 "Photos de voyages"

Comme l'enfant des îles Avec rien sur la peau Qui regarde tranquille Croiser les paquebots Tu descends tu t'approches T'as l'argent dans les poches Tu le prends en photo Au retour du voyage Dans les coins du salon Tu revois son visage Sur des bouts de carton Dans des boîtes à chaussures Au milieu des factures Et des billets d'avions Toi t'as l'argent, lui le soleil Il a tout son temps toi t'as ton appareil Tu ramènes des images Des photos de voyages Tu crois que t'es heureux pareil T'as tes repas d'affaires Et tes nuits de travail Il est assis par terre Les cheveux jusqu'à la taille Il répare la nasse Pour les poissons qui passent La barrière de corail Toi t'as l'argent, lui le soleil Il a tout son temps toi t'as ton appareil Tu ramènes des images Des photos de voyages Tu crois que t'es heureux pareil C'était à peine croyable Ces insectes partout Ces chambres pleines de sable Ces femmes à peine debout Dans le fond de ta ville T'as remis ton manteau Quelquefois ça descend Quinze en dessous de zéro Sur le bord de sa case Que la chaleur écrase Il boit le lait de coco Toi t'as l'argent, lui le soleil Il a tout son temps toi t'as ton appareil Tu ramènes des images Des photos de voyages Tu crois que t'es heureux pareil L'enfant des îles Avec rien sur la peau Qui regarde tranquille Croiser les paquebots Comme l'enfant des îles Avec rien sur la peau Rien sur la peau Rien sur la peau

Plus personne

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1980 "Fragile"

S'il n'y a que mes pas qui résonnent C'est qu'il ne reste plus personne Que même les murs sont froids. Je n'ai plus personne à moi Quelques vieux souvenirs Et des cachets pour dormir… Quelques images qui reviennent Une place avec une scène Sur des tréteaux de bois Des milliers de gens sont là Mais j'ai dû trop longtemps sourire Je ne t'ai pas vu partir Plus que mes pas qui résonnent Il ne reste plus personne J'oserai jamais te demander De revenir me relever Je vais rester là Au milieu des papiers gras Comme un dieu prisonnier D'une toile d'araignée Y a plus que mes pas qui résonnent Il ne reste plus personne Je croyais pouvoir jouer comme un homme Mais tant pis pour moi, s'il ne reste plus personne Que le goût de ta peau sur l'écho de ma voix. Je croyais pouvoir jouer comme un homme Mais tant pis pour moi, s'il ne reste plus personne Que le goût de ta peau sur l'écho de ma voix. Je croyais pouvoir jouer comme un homme Mais tant pis pour moi, s'il ne reste plus personne.

Presque rien

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1999 "Hors-saison"

Et voilà tout ce que je sais faire Du vent dans des coffres en bambou Des pans de ciel pour mettre à tes paupières Et d'autres pour pendre à ton cou
C'est rien que du ciel ordinaire Du bleu comme on en voit partout Mais j'y ai mis tout mon savoir-faire Et toute notre histoire en-dessous
Tu vois, c'est presque rien C'est tellement peu C'est comme du verre, c'est à peine mieux Tu vois c'est presque rien… C'est comme un rêve, comme un jeu Des pensées prises dans des perles d'eau claire
Je t'envoie des journées entières Des chats posés sur les genoux Des murs couverts de fleurs que tu préfères Et de la lumière surtout