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Elles nous regardent

"Les beaux dégâts"

Nous, tout petits déjà durs Tout dans nos musculatures Et toutes ces bagarres qu'il nous tarde Elles, belles, elles nous regardent
Nous, ravis qu'on nous admire Nous, nos salaires, nos sourires Et tous ces défauts que l'on farde
Nous, nos trophées, nos armures Nos mains en dessous des voitures Et tous ces bars qui nous retardent Elles, belles, elles nous regardent
Nous, nos envies et nos hormones Nous, nos treillis verts et jaunes Nous, devant quand ça bombarde
Saura-t-on jamais ce qu'elles pensent D'en haut de leurs belles patiences Est-ce qu'elles nous prennent pour ce qu'on est Des benêts… Abonnés aux bonnes manières comme Les anniversaires fantômes Des lointains, des touristes Inconnus chez le fleuriste
Nous, les bobos qui chagrinent Nous, nos corps à la médecine Pour une piqûre, une écharde Elles, belles, elles nous regardent
Mais nous, jamais dans les cuisines Nous, confondre vaisselle fine Avec les verres à moutarde
Saura-t-on jamais ce qu'elles pensent D'en haut de leurs belles patiences Est-ce qu'elles nous prennent pour ce qu'on est Des benêts… Abonnés aux bonnes manières comme Se garer sur les géraniums Des lointains, des touristes Inconnus chez le fleuriste
Nous, perdus dans ce mystère Et puis sans elles, comment faire Alors… Toute notre vie on bavarde D'elles, belles, qui nous regardent
Toute notre vie on bavarde, on bavarde D'elles, belles, qui nous regardent

Encore et encore

Paroles: Francis Cabrel. Musique: Roger Secco 1985 "Photos de voyages"

autres interprètes: France Gall

D'abord vos corps qui se séparent T'es seule dans la lumière des phares T'entends à chaque fois que tu respires Comme un bout de tissu qui se déchire Et ça continue encore et encore C'est que le début d'accord, d'accord…
L'instant d'après le vent se déchaîne Les heures s'allongent comme des semaines Tu te retrouves seule assise par terre À bondir à chaque bruit de portière Et ça continue encore et encore C'est que le début d'accord, d'accord…
Quelque chose vient de tomber Sur les lames de ton plancher C'est toujours le même film qui passe T'es toute seule au fond de l'espace T'as personne devant…
La même nuit que la nuit d'avant Les mêmes endroits deux fois trop grands T'avances comme dans des couloirs Tu t'arranges pour éviter les miroirs Mais ça continue encore et encore C'est que le début d'accord, d'accord… Quelque chose vient de tomber Sur les lames de ton plancher C'est toujours le même film qui passe T'es toute seule au fond de l'espace T'as personne devant…personne…
Faudrait que t'arrives à en parler au passé Faudrait que t'arrives à ne plus penser à ça Faudrait que tu l'oublies à longueur de journée Dis-toi qu'il est de l'autre côté du pôle Dis-toi surtout qu'il ne reviendra pas Et ça te fait marrer les oiseaux qui s'envolent Les oiseaux qui s'envolent Les oiseaux qui s'envolent
Tu comptes les chances qu'il te reste Un peu de son parfum sur ta veste Tu avais dû confondre les lumières D'une étoile et d'un réverbère Mais ça continue encore et encore C'est que le début d'accord, d'accord…
Y a des couples qui se défont Sur les lames de ton plafond C'est toujours le même film qui passe T'es toute seule au fond de l'espace T'as personne devant…personne
Quelque chose vient de tomber Sur les lames de ton plancher C'est toujours le même film qui passe T'es toute seule au fond de l'espace T'as personne devant…personne… Y a des couples qui se défont C'est toujours le même film qui passe Le même film qui passe

Gitans

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1985 "Photos de voyages"

Quand t'es parti gitan Tu as laissé seulement Une voiture en morceaux T'as pris tes chaises de bambou Ta guitare de rien du tout T'as mis le vent sous ta peau T'as caressé les oiseaux, t'as caressé les oiseaux T'as mis des pierres sur le feu Les femmes aux longs cheveux Ont tout lavé dans des seaux Séché la linge sur les buissons Rentré les gosses dans les camions Sur les paniers de roseaux Et caressé les oiseaux, caressé les oiseaux Où allais-tu? À part les flaques de boue Et quelques traces de roues Tu n'as rien voulu laisser T'as mis ta fierté gitane Aux rideaux des caravanes Comme des drapeaux pliés T'as caressé les oiseaux, t'as caressé les oiseaux Où allais-tu? J'ai peur des lumières des villes Des grandes maisons immobiles Des jardins bâtis tout autour J'ai peur qu'on emmène d'office Au bout du fusil des milices Les enfants de notre amour Ils traitent nos filles de voleuses Du fond de leurs maisons peureuses Pleines de chiens de combat Ils attachent leurs volailles Ils surveillent leurs ferrailles On ne se ressemble pas… Y a des panneaux depuis Emplacement interdit Comme s'il y avait eu la peste T'as plus qu'à chercher ailleurs Des gens qui auront moins peur En espérant qu'il en reste Et caresser les oiseaux! Et caresser les oiseaux!