Hell nep Avenue
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1999 "Hors-saison"
Comme j'arrivais la tête en vrac
Entre ma guitare et mon sac
J'entends, malheureux ne bougez plus
Ne bougez plus
Le prochain pas que vous allez faire
Peut vous mener droit en enfer
Personne ne vous a prévenu
Vous êtes sur Hell nep Avenue
Boulevard des papiers qui s'envolent
Le vent y descend droit du pôle
Ça fait des chansons de travers, de travers
Chanteurs aux épaules tombantes
Pris dans les fougères grimpantes
Encore une averse de plus
Sur Hell nep Avenue
Quelques mesures de silence
À l'heure où l'autobus s'avance
Aucune fille n'en descend, et le blues reprend
On peut voir se creuser les rides
De ceux qui attendent dans le vide
Il n'y a pas de ciel par-dessus
La Hell nep Avenue
Personne ne vous a prévenu
À cette heure-ci elle viendra plus
Il n'y a pas de ciel par-dessus
La Hell nep Avenue
Avenue du blues, boulevard de personne
On y a vu trainer Robert Johnson
Jusqu'au matin grattant la misère, la misère
Il reste un carré de pelouse
Où quelques silhouettes jalouses
Viennent pour fleurir la statue
Vous êtes sur Hell nep Avenue
Tendresse pendue aux pupitres
Rue des fenêtres sans vitres
Combien d'amoureux étendus, étendus
On y a tous chanté une fois
Une fois et puis t'oublies plus
La hell nep Avenue…
Combien d'amoureux étendus
Tellement, tellement de silhouettes perdues
Encore une averse de plus sur la Hell nep Avenue
Personne ne vous a prévenu
À cette heure-ci elle viendra plus
Il n'y a pas de ciel par-dessus la Hell nep Avenue…
Hors-saison
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1999 "Hors-saison"
C'est le silence
Qui se remarque le plus
Les volets roulants tous descendus
De l'herbe ancienne
Dans les bacs à fleurs
Sur les balcons
On doit être hors-saison
La mer quand même
Dans ses rouleaux continue
Son même thème
Sa chanson vide et têtue
Pour quelques ombres perdues
Sous des capuchons
On doit être hors-saison
Le vent transperce
Ces trop longues avenues
Quelqu'un cherche une adresse inconnue
Et le courrier déborde
Au seuil des pavillons
On doit être hors-saison
Une ville se fâne
Dans les brouillards salés
La colère océane est trop près
Les tourments la condamnent
Aux écrans de fumée
Personne ne s'éloigne du quai
On pourrait tout prendre
Les murs, les jardins, les rues
On pourrait mettre
Aux boîtes aux lettres nos prénoms dessus
Ou bien peut-être un jour
Les gens reviendront
On doit être hors-saison
La mer quand même
Dans ses rouleaux continue
Son même thème
Sa chanson vide "où es-tu?"
Tout mon courrier déborde
Au seuil de ton pavillon
On doit être hors-saison…
Une ville se fâne
Dans les brouillards salés
La colère océane est trop près
Les tourments la condamnent
Aux écrans de fumée
Personne ne s'éloigne du quai
Il faudra leur dire
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1987
Si c'est vrai qu'il y a des gens qui s'aiment
Si les enfants sont tous les mêmes
Alors il faudra leur dire
C'est comme des parfums qu'on respire
Juste un regard
Facile à faire
Un peu plus d'amour que d'ordinaire
Puisqu'on vit dans la même lumière
Même s'il y a des couleurs qu'ils préfèrent
Nous on voudrait leur dire
C'est comme des parfums qu'on respire
Juste un regard
Facile à faire
Un peu plus d'amour que d'ordinaire
Juste un peu plus d'amour encore
Pour moins de larmes
Pour moins de vide
Pour moins d'hiver
Puisqu'on vit dans les creux d'un rêve
Avant que leurs mains ne touchent nos lèvres
Nous on voudrait leur dire
Les mots qu'on reçoit
C'est comme des parfums qu'on respire
Il faudra leur dire
Facile à faire
Un peu plus d'amour que d'ordinaire
Si c'est vrai qu'il y a des gens qui s'aiment
Si les enfants sont tous les mêmes
Alors… il faudra leur dire
Les mots qu'on reçoit
C'est comme des parfums qu'on respire
Il faudra leur dire
Facile à faire
Un peu plus d'amour que d'ordinaire
Imagine-toi
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1977 "Les murs de poussière"
Imagine une nuit d'hiver
Des arbres morts, les bras ouverts
Une nuit profonde et glacée
Que tu est seul à traverser
Le vent a dû brûler tes mains
T'es presque à genoux quand soudain
Dans la nuit d'hiver que tu imagines
Se lève un feu sur la colline
Imagine, imagine-toi
Tu as moins peur, tu as moins froid
Imagine, imagine un peu
Comme la première fois que j'ai croisé ses yeux
Devant chez toi tout a vieilli
Tout a séché, tout a jauni
Le fleuve a fini de couler
Tout a tu peux l'imaginer
La terre craque et se divise
Le soleil brûle ta chemise
Tu crois que tout va disparaître
Quand tu entends une source naître
Imagine, imagine-toi
Tu as moins peur, tu as moins froid
Imagine, imagine un peu
Comme la première fois que j'ai croisé ses yeux
Tu fais la collection des femmes
Tu a fait un lac avec leurs larmes
Pour s'asseoir dans ta limousine
Elles se battent, j'imagine
Ton bonheur ressemble à l'hiver
À un paysage à l'envers
Tu as toujours peur, tu as toujours froid
Puisque tu ne la connais pas
Imagine, imagine-toi
Tu as moins peur, tu as moins froid
Imagine, imagine un peu
Comme la première fois que j'ai croisé ses yeux
J'ai peur de l'avion
Paroles et Musique: Francis Cabrel 1989 "Sarbacane"
Des milliers d'hommes d'affaires,
Le nez dans le journal,
Rien d'autre à faire,
Essayer de trouver ça normal,
J'ai pas de costume sombre,
J'ai pas de conversation,
Et puis, j'ai peur de l'avion…
Bienvenue dans le piège,
Une voix de velours,
Qui dit, "sous votre siège
La veste de secours."
Faut qu'il y en ait un qui tombe,
C'est peut-être le bon,
J'ai peur de l'avion…
Tous les bruits sont bizarres,
Toutes les odeurs suspectes,
Même couché dans le couloir,
Je veux qu'on me respecte
Je veux qu'on me respecte
J'aimerais faire comme tout l'monde,
Trouver ça naturel,
D'être expulsé d'une fronde,
Jusqu'au milieu du ciel.
Qu'elle paraît minuscule
Cette piste en béton,
J'ai peur de l'avion…
Si jamais on se pose,
Ailleurs que dans les branches,
Je propose de suivre
Toutes les messes de dimanche,
Je jure que je rentre à pied à la maison,
Y a rien à faire, rien à faire,
J'ai peur de l'avion…
Peur de l'avion…
Peur de l'avion…
Peur de l'avion…