Et ils y vont quatre par quatre
En jouant du violon {2x}
Etc…
Quand les maisons sont sales,
Les amoureux s'en vont {2x}
Etc…
Ils s'en vont quatre par quatre
En jouant du bâton {2x}
etc…
La servante coquette
Dedans Paris y a-t-une dame
Qu'est aussi belle que le jour
Mais elle avait une servante
Qu'aurait, qu'aurait, qu'aurait voulu
Etre aussi belle que sa maîtresse
Mais elle n'a pu
Elle s'en fut chez l'apothicaire
Monsieur, me vendrez-vous du fard?
Vous en vendrai-z-à six francs l'once;
C'est deux, c'est deux écus.
Mettez m'en donc une demi-once
Pour mon écu
La belle, quand vous voudrez vous peindre
Prenez bien garde de vous mirer
Eteignez bien votre chandelle
Barbou, barbou, barbouillez-vous
Le lendemain, vous serez belle
Comme le jour
Le lendemain, au point du jour
La belle prend ses beaux atours
Ses bas de soie, sa jupe verte
Son blanc, son blanc, son blanc corset
Et s'en va faire un tour en ville
S' faire admirer
En son chemin a fait rencontre
De trois garçons fort à son gré
«Où allez-vous ainsi, la belle,
Toute bar, toute bar, toute barbouillée,
Avec une figure aussi noire
Qu'un charbonnier?»
Elle s'en fut chez l'apothicaire
Monsieur, que m'avez-vous donné?
J' vous ai donné du noir cirage
Pour vos, pour vos, pour vos souliers
C' n'est pas l'état d'une servante
De se farder
La Strasbourgeoise
autres interprètes: La chorale du Prytanée National Militaire
note: chanson populaire portant également le titre de "L'enfant de Strasbourg", "Petit papa voici la mi-carême", dont il existe de nombreuses variantes
Petit papa, voici la mi-carême,
Car te voici déguisé en soldat.
Petit papa, dis-moi si c'est pour rire
Ou pour faire peur aux tout-petits enfants {x2}
Non, mon enfant, je pars pour la Patrie:
C'est un devoir où tous les papas s'en vont.
Embrasse-moi, petite fille chérie,
Je rentrerai bien vite à la maison {x2}
Dis-moi, maman, quelle est cette médaille,
Et cette lettre qu'apporte le facteur?
Dis-moi maman, tu pleures et tu défailles
Ils ont tué petit père adoré {x2}
Oui, mon enfant, ils ont tué ton père;
Pleurons ensemble, car nous les haïssons.
Quelle guerre atroce qui fait pleurer les mères
Et tue les pères des petits anges blonds {x2}
La neige tombe aux portes de la ville.
Là est assise une enfant de Strasbourg.
Elle reste là malgré le froid, la bise,
Elle reste là malgré le froid du jour {x2}
Un homme passe, à la fillette donne.
Elle reconnaît l'uniforme allemand.
Elle refuse l'aumône qu'on lui donne.
A l'ennemi, elle dit bien fièrement {x2}
Gardez votre or, je garde ma puissance;
Soldat prussien, passez votre chemin.
Moi, je ne suis qu'une enfant de la France.
A l'ennemi, je ne tends pas la main {x2}
Tout en priant sous cette cathédrale,
Ma mère est morte sous ce porche écroulé,
Frappée à mort par l'une de vos balles,
Frappée à mort par l'un de vos boulets {x2}
Mon père est mort sur vos champs de bataille,
Je n'ai pas vu l'ombre de son cercueil,
Frappé à mort par l'une de vos balles.
C'est la raison de ma robe de deuil {x2}
Vous avez eu l'Alsace et la Lorraine,
Vous avez eu des millions d'étrangers,
Vous avez eu Germanie et Bohême,
Mais mon p'tit cœur, vous ne l'aurez jamais,
Mais mon p'tit cœur, lui restera français {x2}
La valse qu'on oublie (La valse jolie)
Paroles: E. Dumont. Musique: F.L. Bénech 1922
Ils s'étaient rencontrés ma fois très simplement,
Par un soir de printemps!
En écoutant chanter, au coin du vieux faubourg
Une valse d'amour.
Regardant des beaux yeux, il murmura tout bas:
«Acceptez donc mes bras»
Mais elle répondit avec un air moqueur:
«Cette chanson me fait peur»
{
C'est la valse jolie
Que chantent les amants,
Prend bien garde ma mie,
A son charme troublant!
Dans un refrain berceur,
Elle prendra ton cœur.
Mais la valse d'amour,
Devient presque toujours,
La valse qu'on oublie.
Mais ils se sont revus, car lorsqu'on a vingt ans,
Il faut croire aux serments.
Et quand il lui jura dans un très doux baiser,
De toujours l'adorer,
Elle quitta sa maman, disant: «Faut me pardonner
Si je te fais pleurer
Mais l'amour est plus fort, plus fort que la raison
Et que toutes les chansons.»
{au Refrain}
Puis ils se sont quittés, l'amour n'est-il pas fait
De désirs, de regrets?
Ah! qu'il est beau le rêve,
Lorsque l'on va partir, Il ne doit pas finir.
Seulement un soir d'hiver, devant un vieux coffret
On relit des billets
Et la dernière lettre, celle qu'on n'oublie pas,
Fait murmurer tout bas.
{au Refrain}
La vertu de Madeleine
Paroles: F.L. Benech. Musique: G. Caye 1909
Un beau soir la jolie petite Madeleine,
Un grand carton dans chaque main
S'en allait se retroussant avec peine,
Le long de la Chaussée d'Antin.
Un monsieur s'approchant dit: «Ma belle,
Prenez garde à votre jupon,
Vous allez déchirer la dentelle,
Je vais vous porter un carton.»
«Si ce n'est que pour ça, c'est pas la peine,
Répondit Madeleine,
Je vous préviens tout de suite pour vous fixer
C'est inutile d'insister,
Si l'on nous voyait tous deux quelle affaire,
Que dirait ma mère?
Je préfère abîmer mon jupon,
Qu'abîmer ma réputation.»
Cependant, chaque jour de la semaine,
Le jeune homme amoureux fou,
Revenait voir la jeune fille les mains pleines
De dentelles et de bijoux.
Pour ne pas le fâcher la demoiselle
Acceptait tout, mais un jour,
«Qu'espérez-vous de moi?» lui dit-elle
«J'espère gagner votre amour!»