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autres interprètes: Fred Gouin, André Dassary, Suzy Delair, Jean Lumière, Tino Rossi, Yves Montand (1955), Nana Mouskouri, Colette Renard, Patrick Bruel (2002)

note: En 1871, cette chanson devint l'hymne des insurgés au cours des journées sanglantes de la fin de la Commune. Nana Mouskouri ne chante pas le troisième couplet.

Quand nous chanterons le temps des cerises Et gai rossignol et merle moqueur Seront tous en fête Les belles auront la folie en tête Et les amoureux du soleil au cœur Quand nous chanterons le temps des cerises Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant Des pendants d'oreilles Cerises d'amour aux robes pareilles Tombant sous la feuille en gouttes de sang Mais il est bien court le temps des cerises Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises Si vous avez peur des chagrins d'amour Evitez les belles Moi qui ne crains pas les peines cruelles Je ne vivrai pas sans souffrir un jour Quand vous en serez au temps des cerises Vous aurez aussi des peines d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises C'est de ce temps-là que je garde au cœur Une plaie ouverte Et Dame Fortune, en m'étant offerte Ne saura jamais calmer ma douleur J'aimerai toujours le temps des cerises Et le souvenir que je garde au cœur

Le vieux Joe

Paroles: Georges Darcy. Musique: Fanny Cornet, Jean-Luc d’Assas

Titre originaclass="underline" "Plantation song"

Ils ne sont plus les beaux jours de l'amitié Tous mes amis ont quitté les cotonniers Ils sont partis au pays du grand repos J'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe

{Refrain}

Me voilà, me voilà, tout brisé par les travaux. J'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe
Pourquoi pleurer quand mon cœur est toujours gai? Pourquoi gémir quand ils ne peuvent revenir? Depuis longtemps, ils sont tous partis là-haut J'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe

{Au refrain}

Où sont-ils donc les amis qu'on aimait tant Et ces enfants qu'on berçait si doucement? Ils sont heureux, près d' eux j'irai bientôt, J'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe.

Le vin de Marsala

Paroles: Villemer, Lucien Delormel. Musique: Félicien Vargues 1887

Sur le rivage de Sorente Un jeune et beau Napolitain Au bruit de la vague dormante Chantait l'amour soir et matin Sa voix était douce et moqueuse Mais des pleurs montaient dans ses yeux Il coupait sa chanson joyeuse Par ce refrain capricieux

{Refrain:}

L'amour des femmes a des ailes Celle que j'aimais s'envola Ne parlons plus des infidèles Pour noyer les peines cruelles Versez! Versez le vin de Marsala! Versez! Versez le vin de Marsala!
Elle était belle entre toutes les belles Et je relisais tous les soirs Tous les bonheurs dans ses prunelles, Dans son baiser tous les espoirs Perdu dans ce rêve d'ivresse, Qui ne devait jamais finir Mon cœur se grisait de tendresse, Mon printemps bravait l'avenir

{au Refrain}

Chaque jour sa voix caressante Me répétait: Toujours! toujours! Et souvent l'aube éblouissante Eclairait encor nos amours Vrai dieu! je la croyais fidèle, J'en aurais mis mes mains au feu! Un beau soir déployant son aile Elle partit sans un adieu

{au Refrain}

Je n'ai pas revu l'inconstante Tout mon bonheur s'est envolé. Mais le vin charme mon attente, Je m'en suis vite consolé Au diable! la femme trompeuse! Dieu merci! tout est bien fini J'ai noyé ma peine amoureuse Versez le vin! versez l'oubli

{au Refrain}

Ce matin, je l'ai rencontrée Et j'ai revu sans trop d'émoi Sourire sa lèvre adorée Comme elle souriait pour moi, Plus rose et mille fois plus belle, Elle n'a changé que de nid Un autre aux bras de l'infidèle A repris mon rêve fini

{au Refrain}

Les allobroges

Je te salue, ô terre hospitalière Où le malheur trouva protection; D'un peuple libre arborant la bannière, Je viens fêter la Constitution. Je t'ai quitté, berceau de mon enfance, Pour abriter sous uns climat plus doux. Mais au foyer j'ai laissé l'espérance, En attendant, En attendant, je m'arrête chez vous.
Au cri d'appel des peuples en alarme J'ai répondu par un cri de réveil. Sourds à ma voix, ces esclaves sans armes Restèrent tous dans un profond sommeil. Relève-toi, Polonais héroïque, Car pour t'aider, je m'avance à grands pas. Secoue enfin ce sommeil léthargique Et sois-en sûr, Et sois-en sûr, tu ne périras pas.
Un mot d'espoir à la belle Italie: Courage à vous, Lombards, je reviendrai. Un mot d'amour au peuple de Hongrie! Forte avec tous et je triompherai. En attendant le jour de délivrance, Priant les dieux d'écarter les courroux. Pour faire luire un rayon d'espérance, Bons Savoisiens, Bons Savoisiens, je resterai chez vous.

Les boeufs

Paroles: Pierre Dupont. Musique: Albersen 1845

autres interprètes: Marcel Amont

J'ai deux grands bœufs dans mon étable, Deux grands bœufs blancs marqués de roux La charrue est en bois d'érable, L'aiguillon en branche de houx. C'est par leurs soins qu'on voit la plaine Verte l'hiver, jaune l'été. Ils gagnent dans une semaine Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.

{Refrain:}

S'il me fallait les vendre, J'aimerais mieux me pendre, J'aime Jeanne, ma femme, Eh bien! J'aimerais mieux La voir mourir Que voir mourir mes bœufs.
Les voyez-vous les belles bêtes Creuser profond et tracer droit Bravant la pluie et les tempêtes Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid? Lorsque je fais halte pour boire, Un brouillard sort de leurs naseaux, Et je vois sur leurs cornes noires Se poser les petits oiseaux.