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L'homme de Cro,
L'homme de Ma, l'homme de Gnon
L'homme de Cro-Magnon, pon pon
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L'homme de Cro, de Magnon
Ce n'est pas du bidon
L'homme de Cro-Magnon
Pon-pon
Armé de sa hache de pierre
De son couteau de pierre itou
Il chassait l'ours et la panthère
En serrant les fesses malgré tout
Devant l'diplodocus en rage
Il était tout d'même un peu petit
Et se disait dans son langage:
Vivement qu'on invente le fusil
{Au refrain}
Il était poète à ses heures
Disait à sa femme en émoi
Tu es belle comme un dinosaure
Tu ressembles à Garbo Gretta
Si tu veux voir des cartes postales,
Monte dans ma caverne tout là-haut
J'te ferai voir mes peintures murales
On dirai du vrai Picasso
{Au refrain}
Trois cent mille ans après sur terre
Comme nos ancêtres nous admirons
Les monts, les bois et les rivières
Mais s'il revenait quelle déception
De nous voir suer six jours sur sept
Il dirait sans faire de détail
Vraiment que nos descendants sont bêtes
D'avoir inventé le travail!
La bague du poilu
Musique: sur l'air de "Près de la Porte St-Denis " 1915
note: partition vendue au profit des blessés, chanson dédiée aux poilus du 323ème
Venez avec moi chez les poilus,
Dans la tranchée, sous les obus:
Vous voyez les hommes occupés,
Dans leur travail, très absorbé;
Avec une lime,
Avec son couteau,
Chacun d'eux s'escrime
Après un anneau,
Il taille en silence, l'air très sérieux,
Cisèle un bijoux précieux.
{
Non! le sinistre éclat d'obus
Méchant ne sera jamais plus.
Le poilu, de sa main habile,
En fait un anneau fragile,
Grave dessus un petit coeur,
Une croix ou même une fleur,
L'éclat meurtrier n'est plus reconnu,
C'est la bague du poilu!
Boche avait dit: "Répandre la mort,
Métal léger, voilà ton sort".
Poilu de parler ayant son tour,
Dit: "tu seras gage d'amour"
Et ta fiancée
Bientôt le reçoit,
L'épouse charmée
Le porte à son doigt,
Alors du soldat, le coeur affectueux,
Tressaille à présent tout joyeux.
{au Refrain}
Un jeune et gentil petit soldat
(J'lai su un jour, passant par là),
Avait fait sa bague simplement,
Puis à son doigt, très fièrement,
Amoureux fidèle,
Il portait l'anneau;
Songeant à sa belle,
Ah! qu'il était beau!
Mais le nom chéri qu'il murmurait le soir,
Ses amis ne pouvaient l'savoir.
Non! le sinistre éclat d'obus,
Depuis lors, méchant n'était plus,
Le poilu de sa main habile,
Avait fait l'anneau fragile;
Il n'avait pas gravé de fleur
Mais trois mots, dans l'intérieur;
Pourtant, ces trois mots, nul n'les avait lus,
Dans la bague du poilu!
Bien grand était l'amour, dans son coeur,
Qui lui donnait un air vainqueur,
Oh! mais aussi bien mystérieux,
Il le cachait à tous les yeux!
"Non sa fiancée
Ne lui écrit pas".
C'était la pensée
Des autres soldats,
Mais lui, cependant, satisfait de son sort,
L'aimait, l'aima jusqu'à la mort!
Lorsqu'un soir un éclat d'obus
Etendit raide le poilu!
Ses amis, ô douleur amère,
Durent l'enfouir dans la terre!
Et retirant l'anneau précieux,
Les trois mots frappèrent leurs yeux:
"Vive la France " voilà ce qu'ils ont lu,
Dans la bague du poilu!
La bourrée en Auvergne
{La bourrée en Auvergne
La bourrée y va bien} bis
Nous la dansons à quatre
Quatre jeunes et beaux pâtres
Nous la dansons à quatre
Autour d'un musicien
{Elle se danse en famille
Dans les cours des hameaux} bis
Les garçons et les filles
En ont les yeux qui brillent
Les garçons et les filles
Dansant sous les ormeaux
{Les jours de mariage
La bourrée est partout} bis
Au milieu du village
Tout le monde s'engage
Au milieu du village
Nous dansons comme des fous
La butte rouge
Paroles: Montéhus. Musique: Georges Krier 1923
autres interprètes: Yves Montand, Renaud (1981), Zebda, Jean Populus (1998)
Sur c'te butte là, y avait pas d'gigolette,
Pas de marlous, ni de beaux muscalins.
Ah, c'était loin du moulin d'la Galette,
Et de Paname, qu'est le roi des pat'lins.
C'qu'elle en a bu, du beau sang, cette terre,
Sang d'ouvrier et sang de paysan,
Car les bandits, qui sont cause des guerres,
N'en meurent jamais, on n'tue qu'les innocents.
La Butte Rouge, c'est son nom, l'baptème s'fit un matin
Où tous ceux qui grimpèrent, roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y a des vignes, il y pousse du raisin
Qui boira d'ce vin là, boira l'sang des copains
Sur c'te butte là, on n'y f'sait pas la noce,
Comme à Montmartre, où l'champagne coule à flôts.
Mais les pauv' gars qu'avaient laissé des gosses,
I f'saient entendre de pénibles sanglots.
C'qu'elle en a bu, des larmes, cette terre,
Larmes d'ouvrier et larmes de paysan,
Car les bandits, qui sont cause des guerres,
Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans.
La Butte Rouge, c'est son nom, l'baptème s'fit un matin
Où tous ceux qui grimpèrent, roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y a des vignes, il y pousse du raisin
Qui boit de ce vin là, boira les larmes des copains
Sur c'te butte là, on y r'fait des vendanges,
On y entend des cris et des chansons.
Filles et gars, doucement, y échangent,
Des mots d'amour, qui donnent le frisson.
Peuvent-ils songer dans leurs folles étreintes,
Qu'à cet endroit où s'échangent leurs baisers,
J'ai entendu, la nuit, monter des plaintes,
Et j'y ai vu des gars au crâne brisé.
La Butte Rouge, c'est son nom, l'baptème s'fit un matin
Où tous ceux qui grimpèrent, roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y a des vignes, il y pousse du raisin
Mais moi j'y vois des croix, portant l'nom des copains.